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Lee ALLEN (1926 - 1994) |
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Saxophoniste |
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Rhythm and Blues |
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02/07/1926 |
Naissance à Pittsburg, au Kansas (ou à Sewanee, dans le Tennessee, selon d’autres sources !?) Après le décès de son père, alors qu’il a un an, sa mère part s’installer à Denver, dans le Colorado. Lee est encore adolescent quand il se met au saxophone. Puis, grâce à une bourse d’étude pour l’université Xavier, en 1943, il vient à New Orleans pour faire du sport (athlétisme, football et basket) et de la musique. Tout d’abord influencé par des saxophonistes comme Coleman Hawkins et Gene Ammons, il commence à jouer dans les clubs de la ville. |
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1947 – 1950 |
La mort de sa mère et ses activités musicales l’empêcheront d’obtenir ses diplôme universitaire. Il est finalement engagé pour jouer dans l’orchestre de Paul Gayten et Annie Laurie, avec qui il va faire ses premiers enregistrements. Lee Allen est maintenant marié et de plus en plus sollicité. Il tourne régulièrement avec l’orchestre de Paul Gayten et Annie Laurie : Vicksburg, Jackson, Baton Rouge et, bien sûr, New Orleans. Vers 1947-48, il participe déjà à diverses séances d’enregistrement de Paul Gayten, notamment pour quelques titre de Mr. Google Eyes. |
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Années 1050 |
En plus des séances avec Paul Gayten et Annie Laurie, Lee Allen est bientôt sollicité pour d’autres sessions par Dave Bartholomew, avec qui il avait déjà eu l’occasion de jouer. Dave Bartholomew mit alors sur pied le groupe de base qu’il allait utiliser au studio J&M de Cosimo Matassa, au début des années 50. Outre Lee Allen, il y avait Alvin ‘Red’ Tyler au saxophone, Frank Fields à la basse, Earl Palmer à la batterie, Ernest McLean à la guitare et, selon les besoins, Edward Franks ou Salvador Doucette au piano. Les sessions se succèdent : c’est cette formation qu’engagent Ahmet Ertegun et Jerry Wexler pour enregistrer Professor Longhair en novembre 1953. Grâce au succès des enregistrements de Fats Domino, d’autres compagnies, de New York ou de Californie, organisèrent des sessions à New Orleans avec le groupe de studio. C’est ainsi qu’ils eurent l’opportunité de jouer pour des artistes comme Joe Turner, Ray Charles ou Little Richard. L’apport de musiciens tels que Lee Allen et Alvin ‘Red’ Tyler sera déterminant pour un titre comme Tuttu Frutti dans lequel ils apportent le « plus » qui en fera un énorme tube en 1955. Il joue pour la plupart des artistes qui enregistrent au studio J&M : Shirley & Lee, Earl King, Smiley Lewis, etc… En 1956, Eddie Mesner, propriétaire d’Aladdin Records, lui proposa de faire un disque sous son nom. Mais les deux instrumentaux, Shimmy et Rockin’ At Cosimo, ne se vendirent pas. |
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1957 – 1961 |
En 1957, Lee Allen signe avec Al Silver des disques Herald/Ember de New York, comme producteur pour ses artistes Tommy Ridgley, Joe Jones et Ernie Kador (futur Ernie K-Doe). Sur les conseils d’Al Silver, Lee enregistre également quelques instrumentaux sous son nom. Walkin’ With Mr. Lee, un titre mis au point lors des tournées avec Fats Domino, arrangé et produit par le jeune Allen Toussaint, entre dans le Hot 100 et y restera onze semaines, culminant à la 54ème place. Grâce à ce succès, il peut monter sonpropre groupe et partir en tournée pendant trois ans. Outre Lee Allen, le groupe comprenait Jack Willis à la trompette, Placide Adams à la batterie, Curtis Nichols au piano, Bill Jones à la guitare et Frog Joseph à la basse, ainsi que Gerri Hall au chant. Ils jouèrent à notamment l’Apollo et passèrent à la TV dans le célèbre American Bandstand ! Lee Allen obtint deux autres tubes mineurs avec Tic Toc en 1958, et Cat Walk. Bien que les autres titres ne marchèrent pas aussi bien, un album fut tout de même publié, intitulé Walkin’ With Mr. Lee. |
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1961 - 1965 |
De retour à New Orleans, Lee Allen intègre l’orchestre de Fats Domino. On peut apprécier son superbe break de sax sur Let The Four Winds Blow. Mais le son de l’époque avait évolué et on demandait de moins en moins de solos de sax ! Il restera quand même avec Fats jusqu’en 1965 |
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1965 - 1975 |
Fatigué des tournées qui l’obligent à s’éloigner de sa famille, il décide de quitter New Orleans et de s’installer à Los Angeles. Il prend alors un job dans l’aéronautique tout en continuant à jouer de la musique cinq nuits par semaines ! Il participe également à plusieurs projets de Dr. John, également installé sur la Côte Ouest. |
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1975 – 1980 |
Pendant cinq ans, Lee Allen retrouve l’orchestre de Fats Domino avec lequel il tourne dans tout le pays et, à plusieurs reprises, en Europe. |
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Années 1980 |
Lee Allen va devenir un élément clé du retour du rhytm and blues sur le devant de la scène. Il est maintenant un musicien de studio très demandé. Il va même joué avec les Rolling Stones lors de leur tournée de 1981. Mais c’est surtout son travail avec les Blasters qui va le faire (re)connaître. Après l’enregistrement de l’album The Blasters, en 1981, il est également sollicité pour les concerts et les tournées. On peut également l’entendre sur le deuxième album des Stray Cats, Gonna Ball, toujours en 1981. En 1982, il est à Londres avec les Blasters et participe aux séances de l’album Bluecoat Man de Diz and the Doormen. En 1983, il apparaît encore sur l’album Non Fiction des Blasters. Lee Allen va passer le reste de sa vie à Los Angeles où il continue de participer à diverses sessions. Peu de temps avant sa mort, en 1993, il enregistre avec Allen Toussaint, Dr. John, Earl Palmer, Edward Frank et Alvin ‘Red’ Tyler le sublime album Crescent City Gold – The Ultimate Session, dans lequel son sax ténor fait toujours des merveilles. |
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18/10/1994 |
Il décède à Los Angeles, des suites d’un cancer. |
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La liste des artistes avec qui Lee Allen a joué semble infinie :
Fats Domino, bien sûr, mais aussi Paul Gayten , Smiley Lewis, Earl King,
Shirley & Lee, Professor Longhair, Huey Smith, Lloyd Price, Guitar Slim,
Amos Milburn, Charles Brown, Clarence ‘Frogman’ Henry, The Spiders, Joe
Turner, Little Richard, Etta James, Dr. John, et plus tard, les Stray Cats,
les Blasters et Diz and the Doormen. Plus que tout autre, Lee Allen est celui, à New Orleans, qui mit le « rhythm » dans le rhythm and blues et le « rock » dans le rock and roll ! |
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Discographie |
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Walkin’
with Mr. Lee |
Ember |
1958 |
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Down On
Bourbon Street (Lee Allen and his band) |
NoLa |
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Walkin’
with Mr. Lee (réédition CD de l’album Ember) |
Collectables |
1994 |
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Walkin’
with Mr. Lee (réédition CD de l’album Ember + bonus) |
Acrobat |
2008 |
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Mon
choix : Walkin’ with
Mr. Lee (Walkin' With Mr. Lee / Chuggin / Short Circuit / Teen Dream / Iy
League / Bee Hive / Hot Rod Special / Boppin' At The Hop / Promenade / Tic
Toc / Strollin' With Mr. Lee / Jim Jam / Lee's Blues / Big Horn Special) L’album de la grande période Ember ; Lee allen est alors un artiste à part entière avec son propre groupe. |
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