Louis ARMSTRONG

(1901 - 1971)

Chanteur / Trompettiste / Chef d'orchestre

Jazz

04/08/1901

Naissance à New Orleans. Alors qu'il est très jeune, son père déserte le foyer conjugal; si bien qu'il est élevé par sa mère, femme de ménage, et sa grand-mère.

1914

A treize ans, il se retrouve dans un centre d'éducation pour enfants difficiles. Cela parce-qu'il a voulu célébrer la Saint- Sylvestre à coups de revolver (avec des balles à blanc), n'ayant pas les moyens de s'acheter des pétards. Et s'il devient musicien, c'est probablement en raison de l'année passée dans ce centre, où le directeur lui confie d'abord un clairon, puis un cornet à pistons en l'intégrant dans l'orchestre de l'établissement.

1918

Dès sa sortie, le jeune Louis joue dans des cabarets, exerce divers petits métiers (charbonnier, laitier, garçon de courses, cireur de chaussures,...) avant d'être engagé en 1918 dans l'orchestre de son modèle, le tromboniste Kid Ory, chez qui il remplace King Oliver.

Années 1920

Au début des années vingt, il accompagne quelques-unes des plus grandes pionnières du Blues telles Ma Rainey, Clara Smith, Trixie Smith, et même Bessie Smith, enregistrant avec elle le fameux "Saint Louis Blues" en 1925 année où, rejoignant Chicago, il sort "My Heart", premier disque sous son nom. L'année suivante, Armstrong obtient son premier succès avec "Muskrat Ramble". Déjà considéré comme le plus grand trompettiste du monde, il se produit régulièrement en compagnie de son Hot Five dans des émissions de radio au cours desquelles il chante également. Un jour, lors d'une séance d'enregistrement, le texte de la chanson lui échappe des mains et il se met à improviser des riffs qu'il interprétait habituellement à la trompette : ces onomatopées chantées font de "Heebie Jeebies" le premier disque de 'scat'.

Années 1930

En 1930, au moment de la grande dépression, Louis Armstrong quitte Chicago pour New York. Ses disques sont alors des succès dans les Juke boxes de Harlem. C'est à partir de là que son talent de chanteur va quelque peu éclipser celui du musicien. Ses tournées l'amènent en Europe dès 1932. Il sera à Paris en 1934. En 1936, il fera ses débuts au cinéma.

1945-1960

Après la guerre, son orchestre, les All- Stars, va devenir la formation la plus payée dans le genre. Arrivent alors les années cinquante, où celui à qui l'on attribue à tort une étiquette d'"Oncle Tom du Jazz" accuse en septembre 1954 le président Dwight Eisenhower de manquer de cran, en réaction au fait que les parents blancs refusent de mêler leurs enfants au jeunes noirs, alors que la Cour Suprême venait de déclarer illégale la ségrégation raciale à l'école. Et puis, il y a le Rock'n'Roll, récupéré par les chanteurs blancs, qui lui fait dire "Sans le Jazz, il n'y aurait jamais eu de Rock'n'Roll. En fait, le Rock'n'Roll, c'est un peu comme de la soupe froide réchauffée". Armstrong continue à sortir de magnifiques disques, notamment avec Ella Fitzgerald. Le summum est atteint en 1958 avec "The Good Book", un fabuleux album de spirituals.

Années 1960

Parmi ses innombrables tournées à travers le monde, il y aura en 1960 une série de 45 concerts en Afrique, sponsorisée par le gouvernement américain et Pepsi-Cola. En 1964, la chanson "Hello Dolly" lui permet de succéder aux Beatles au sommet des hit-parades américains.

06/07/1971

Décès à New York : deux jours après avoir fêté ses 70 ans, alors qu'il avait eu sa première cardiaque dès 1959, Louis Armstrong meurt dans son lit, le sourire aux lèvres...

Pops ; Satchmo ; Quelque soit le nom qu'on lui donne, il s'agit du plus grand musicien de jazz de tous tes temps ! Il aura tenu un rôle capital dans l'histoire de la musique, en inventant pratiquement le jazz tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Armstrong aura, pendant plus d'un demi-siècle, incarné le Jazz aux yeux du monde entier donnant une nouvelle dimension à cette musique. Celui qu'on a surnommé "Satchmo", était un génie de l'improvisation, un virtuose en ce qui concerne la technique de son instrument. Il possédait un humour communicatif, une chaleur pleine de sincérité; sa diction impeccable était un authentique modèle, et puis, comme les plus grands jazzmen il avait un superbe sens du swing. Mais surtout, il était doté de cette voix à la fois rauque et voilée qui a sans doute plus que tout étendu la popularité du Jazz, touchant un large public.

Duke Ellington disait : "S'il y eut jamais un Monsieur Jazz, ce fut Louis Armstrong. Il était et sera toujours l'essence du Jazz".

Il fut intronisé au Louisiana Music Hall of Fame en 2007.

Discographie

Il y en a trop : plus de 300 actuellement dans les catalogues !

Le plus simple est d'aller voir des sites internet comme www.satchography.com ou michaelminn.net/armstrong/index.php

 

Mon choix : Louis and The Good Book (Nobody Knows The Trouble I've Seen / Shadrack / Go Down Moses / Rock My Soul (In The Bossom Of Abraham) / Ezekiel Saw De Wheel / On My Way (Got On My Travelin' Shoes) / Down By The Riverside / Swing Low, Sweet Chariot / Sometimes I Feel Like A Motherless Child / Jonah And The Whale / Didn't It Rain / This Train)

Quand Louis Armstrong met son talent au service du Gospel, cela donne une pure merveille.

A consommer sans modération…

Pour en savoir plus : Ma Vie, Ma Nouvelle-Orléans par Louis Armstrong lui-même (Paris, Juliard, 1952); Louis Armstrong par Hugues Panassié (Nouvelles Editions Latines); Louis Armstrong, Le Roi du Jazz de Robert Goffin (Paris, Seghers, 1947)

Films : Pennies From Heaven (1936); Artists And Models (1937); Doctor Rhythm-Every Day's A Holiday (1938); Goin' Places (1939); Cabin In The Sky (1942); Jam-Session -- Atlantic City (1944); Pillow To Bost (1945); New Orleans (1946); A Song Is Born (1947); Courtin' Trouble (1948); The Strip, Here Comes The Groom, Botta e Riposta (1951); Blind Alley, La Route Du Bonheur (1952); Glenn Miller Story (1954); High Society (1956); Jazz At Newport (1958); The Five Pennies, The Beat Generation (1959); Paris Blues (1960); Louis Armstrong (1962); A Man Called Adam (1966).

Internet : www.satchmo.net; www.satchmo.com/louisarmstrong; www.redhotjazz.com/louie.htm; www.jazzhistory.f2s.com