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Marcia BALL

(1949 - )

Pianiste - Chanteuse

Blues – Rhythm and Blues

20/03/1949

Naissance à Orange, au Texas, près de la frontière avec l’état de Louisiane, de Marcia Ball. Elle grandit à Vinton, en Louisiane, entre Orange et Lake Charles.

1954 – 1970

Née dans une famille de musiciens, elle commence à apprendre le piano dès l’âge de cinq ans. En effet, sa grand-mère était pianiste à l’époque du ragtime et la jeune Marcia sera bercée par ces sons de piano traditionnel et les chansons de Tin Pan Alley tout au long de sa jeunesse. Une de ses tantes, également pianiste, lui fera écouter des musiques populaires plus modernes. Elle découvre le blues vers 1962, alors qu’elle n’a que 13 ans, lors d’un concert d’Irma Thomas. Elle en restera tellement marquée que, lorsqu’elle montera son propre groupe, les premiers titres qu’elle fera seront des reprises d’Irma Thomas. En 1966, elle entre à la Louisiana State University de Baton Rouge pour étudier l’anglais. Pendant ses études, elle fait ses premiers concerts avec un groupe de blues-rock psychédélique dénommé Gum, surtout dans les clubs de New Orleans.

1970 – 1974

Elle a 21 ans, en 1970, lorsqu’elle décide de partir pour San Francisco. Mais incidemment sa voiture tomba en panne à Austin, au Texas, et, alors qu’elle devait y rester un moment le temps que les réparations soient effectuées, elle tomba amoureuse de la ville et décida de s’y installer. Elle monta un groupe de country moderne, Freda and the Firedogs, et commença à se produire dans les clubs de la ville et à écrire ses premières chansons. C’est à cette période qu’elle s’intéresse à fond à la musique de New Orleans et particulièrement au style de piano créé par des artistes comme Tuts Washington, Fats Domino, James Booker et surtout Professor Longhair qui deviendra sa principale influence. Après un disque éponyme en 1972, le groupe se séparera finalement en 1974, ce qui va décider Marcia à se lancer dans une carrière solo.

1974 – 2001

Elle signe tout d’abord chez Capitol avec qui elle publie un premier disque de country Circuit Queen, en 1978. Mais c’est en signant chez Rounder qu’elle va réellement prendre une autre dimension. Pendant plus de 25 ans, Marcia Ball va alors mener une carrière exemplaire de blues woman en sortant régulièrement de bons disques et effectuant de fréquentes tournées avec des artistes similaires, aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, tout en jouant régulièrement dans les clubs d’Austin et de New Orleans. Ses collaborations avec d’autres artistes féminines sont remarquables. Elle fut intronisé au Austin Hall of Fame en 1990 et son album Sing It!, avec Irma Thomas et Tracy Nelson, fut nominé au Grammy Award et au Blues Award dans la catégorie « meilleur album de blues contemporain ». En 1998, elle reçu enfin un Blues Music Award dans la catégorie « Chanteuse contemporaine de l’année » et un autre dans la catégorie « Meilleure Pianiste de Blues ». En 1999, elle apparaît dans l’émission de télévision ‘In Performance At The White House’ aux côtés de B.B. King et Della Reese.

Depuis 2001

En 2001, elle quitte Rounder pour rejoindre l’équipe d’Alligator tout en se faisant représenter par la puissante agence Rosebud. Son premier album pour le label, Presumed Innocent, fut acclamé par la critique et obtint le Blues Music Award du « meilleur album de Blues de l’année » en 2002. Son album suivant, So Many Rivers, fut nominé pour un Grammy Award et remporta finalement le Blues Music Award 2004 du « meilleur album de Blues de l’année » et obtint la même année le très convoité titre de « meilleur artiste féminin de blues de l’année ». Son premier album live donna également lieu à une nomination aux Grammy Awards.

Marcia Ball est maintenant une habituée des titres honorifiques puisqu’elle fut élue « pianiste de l’année » aux Blues Music Awards en 2005, 2006 et 2007, ainsi qu’une habituée des plateaux de télévision. Dans son album, Peace, Love & BBQ, qui contient huit titres (sur les 13 de l’album) qu’elle a elle-même écrites ou coécrites, elle a comme invités des gens comme Dr. John, Wayne Toups, Tracy Nelson et Terrance Simien. Son album suivant, produit par Gary Nicholson, est enregistré pour moitié chez elle à Austin, et pour l’autre moitié à Nashville. A nouveau, elle décroche une nomination pour les Grammys ! Il faudra attendre trois ans pour découvrir sa nouvelle production, The Tattooed Lady and The Alligator Man, dans lequel – pour une fois – elle fait une reprise : le magnifique She’s The One de Hank Ballard, évidemment rebaptisé pour l’occasion He’s The One !

Comme l’a un jour écrit un journaliste du New Orleans Times Picayune : « Bayou boogie has a queen and her name is Marcia Ball » (le boogie du bayou a une reine et son nom est Marcia Ball). Superbe pianiste un peu décalée dans une ville comme Austin, siège d’une musique brute à base de guitares, Marcia Ball fait figure d’exception dans ce milieu, et c’est toujours un plaisir de l’écouter.

Discographie

Freda And The Firedogs

Label

1972

Circuit Queen

Capitol

1978

Soulfull Dress

Rounder

1984

Hot Tamale Baby

Rounder

1985

Gatorhythms

Rounder

1989

Dreams Come True (avec Lou Ann Barton & Angela Strehli)

Antone’s

1990

Blue House

Rounder

1994

Let Me Play With Your Poodle

Rounder

1997

Sing It! (avec Tracy Nelson & Irma Thomas)

Rounder

1998

Presumed Innocent

Alligator

2001

So many Rivers

Alligator

2003

Live at Waterloo Records

Alligator

2004

Live! Down The Road

Alligator

2005

JazzFest Live (CD-R)

Munck

2007

Peace, Love & BBQ

Alligator

2008

Roadside Attractions

Alligator

2011

The Tattooed Lady and The Alligator Man

Alligator

2014

yballmar

Mon choix : Let Me Play With Your Poodle (Let Me Play with Your Poodle / Why Women Cry / Crawfishin' / How Big a Fool / Right Tool for the Job / I'm Just a Prisoner (Of Your Good Lovin') / I Still Love You / Can't Trust My Heart / Story of My Life / Something I Can't Do / For the Love of a Man / American Dream / Louisiana 1927)

Mélange subtil de Boogie (la chanson titre), de blues (I’m Just A Prisoner), de R’n’B New Orleans (crawfishin), de ballade à la Randy Newman (Louisiana 1927)  et, bien sûr, de compositions originales, ce disque devait ravir tout amateur de bonne musique du Sud des Etats-Unis !

Films : Piano Blues de Clint Eastwood, 2003 (film de la série The Blues de Martin Scorsese) ; New Orleans Music In Exile de Robert Mugge, 2006 (film sur les conséquences du cyclone Katrina sur la communauté musicale de New Orleans).

Internet : www.marciaball.com