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Ronnie BARRON

(1943 - 1997)

Chanteur, Pianiste

Rhythm and Blues

09/10/1943

Naissance de Ronald Raymond Barosse. Ronnie grandit dans Brooklin street, à Algiers, face à New Orleans sur l’autre rive du Mississippi.

Fin des années 1950

Alors âgé de quinze ans, le jeune Ronnie chante et joue déjà du piano au sein de The Fideliries, un groupe qui joue au Orchid Club, à West Bank, où se produisait également Professor Longhair. Ce dernier deviendra sa principale influence musicale. C’est avec Mac Rebennack (le futur Dr. John) , rencontré dans les bureaux de Specialty Records sur North Claitrbone avenue, qu’il commence à hanter le studio de Cosimo Matassa. Il assiste alors aux séances d’enregistrement de Huey Smith, Smiley Lewis, Earl King et Fats Domino, dans l’espoir qu’un empêchement d’un musicien lui donnera une occasion de jouer. Et c’est effectivement ainsi qu’il fit sa première séance, en remplacement de Huey Smith !

1962 – 1964

Mac Rebennack qui, après la fermeture du bureau se Specialty à New orleans, travaillait pour ACE Records, proposa à Johnny Vincent de signer Ronnie Barron qui avait remplacé Roland Stone dans son groupe, les Skyliners. Son premier single, Bad Neighborhood / Keeps Dragging Me On, fut publié sur JC, une sous-marque de ACE dirigée par Joe Coronna, et c rédité à Ronnie and The Delinquents. Mac Rebennack le fit jouer sur certaines de ses productions, notamment pour Jimmy Clanton et Sagar Boy Crawford. Ensuite, il sortit Hip Parade sur Soundex, puis, avec Mac Rebennack sous le nom de Drits & Dravey, Talk That Talk, sur Another, une sous-marque d’AFO Records et enfin Did She Mention My Name sur les labels Michelle et The Wheeler Dealers.

1964 – 1965

Déçu de l’activité musicale à New Orleans, Ronnie partit s’installer à Houston, au Texas. Là, il joua dans un club noir dans lequel Huey Meaux avait des intérêts. Cependant, après une année passée au Texas, il rentra à New Orleans pour apprendre que Mac Rebennack avait quitté la ville pour Los Angeles ! Il fit donc de même en décembre 1965.

1966 – 1968

Toujours grâce à Mac Rebennack, il put trouver du travail en studio. Il forma également son propre groupe, The Prime Ministers, et signa chez RCA en 1967. C’est à cette époque que Mac Rebennack et Harold Battiste étaient en train de créer le concept de Dr. John. Mac voulait que Ronnie tienne le rôle de Dr. John, mais son contrat avec RCA ne l’y autorisait pas. Mac devint Dr. John alors que les Prime Ministers se séparèrent avant même d’avoir pu terminer leur premier album ! Barron commença ensuite un engagement à The Factory, à Hollywood, où il fut remarqué par Louis Prima.

1968 – 1971

Louis Prima engagea Ronnie Barron comme arrangeur et l’intégra à son orchestre, durablement installé au Sands Hotel, à Las Vegas. Ronnie restera trois ans avec Louis prima. C’est pendant cette période qu’il va créer le personnage du Révérend Ethel. En 1971, il publiera un album du même nom chez Decca, produit par Charlie Greene, le manager de Dr. John. Cependant, au lieu de prendre la route pour la promotion de l’album, il préféra rejoindre l’orchestre de Dr. John qui partait en tournée en Europe et en Amérique du Nord. Plus tard, Jerry Wexler, d’Atlantic Records, l’engagea sur plusieurs séances d’enregistrement et souhaita le signer sous son nom. Malgré quelques démos faites à Muscle Shoals, le contrat ne fut jamais signé !

1972 – 1975

En 1972, Albert Grossman, le manager du Band, vit Ronnie Barron à Los Angeles, en première partie de Dr. John. Il lui proposa alors de se rendre à Woodstock pour faire partie du nouveau groupe de Paul Butterfield, Better Days. Barron fit deux albums sur Bearsville avec eux, et resta dans le groupe jusqu’à sa dissolution, en 1975.

1975 – 1980

De retour auprès de Dr. John, il participa à l’album Hollywood Be Thy Name. Il fut ensuite sollicité par John Mayall avec qui il fit une tournée européenne et participa à l’album Banquet of Blues. Dans la dernière moitié des années 70, il multiplie les collaborations. Tout d’abord avec Canned Heat, puis Tom Waits, B.B. King, Ry Cooder, John Lee Hooker et Big Joe Turner, entre autre. En 1978, Il signa avec Columbia/Japon et enregistra Smile Of Life. Cet album fut enregistré pour partie au japon avec des musiciens japonais, et à New Orleans avec Mac Rebennack et les Meters.  En 1979, il publia Blues Delicacies sur Sunshine Records, un chouette album de rhythm & Blues de New Orleans, produit pat Fito de la Para et Larry Taylor de Canned Heat.

Années 1980

A presque quarante ans, en 1980, il se lance dans une carrière d’acteur, jouant dans Stoney Island, Angel, One From The Heart, Above The Law, Code Of Silence et Comeback. Cependant, la musique demeurait son principal intérêt et il y revint pour plusieurs projets. En 1983, Bon Ton Roulet, un hommage à Specialty Records, bien qu’initialement enregistré pour Takoma, sortira sur le label anglais ACE.

Années 1990

Au début des années 90, sa santé commença à décliner. Il dut subir une transplantation cardiaque et ne retrouva jamais la capacité de rejouer en public. Bien qu’il continua d’écrire de nouvelles chansons, il ne fut jamais capable de les enregistrer !

20/03/1997

Fin mars 1997, sa mort fut un choc à New Orleans.

Mal connu dans son pays, ce chanteur et pianiste atteint pourtant une certaine renommée internationale. La liste des artistes avec qui il a collaboré suffit pourtant à elle seule pour comprendre que Ronnie Barron n’a pas eu la reconnaissance que son talent aurait dû lui autoriser !

Discographie

Reverend Ether

Decca

1971

The Smile of Life

Columbia (Japon)

1978

Blues Delicacies

Sunshine

1979

Bon Ton Roulette

Ace (GB)

1983

My New Orleans Soul (ré-édition CD de Blue Delicacies)

AIM

1993

Singing In My Soul (ré-édition CD de Blue Delicacies)

AIM

1996

“Read ‘Em and Weep” (The Prime Ministers)

Night Train

2003

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Mon choix : Reverend Ether (Ol' Chatanooga / Duke Of Grenshaw / Don't Let My Husband Catch You / Sweet Simplicity / Freeway Mamma / Louisiana Flood / Mamma's Kind Of Song / Happy, Happy, Happy /Let It Shine / Eighteen Sixty Two b.p.)

Premier album de Ronnie Barron, produit par Charlie Greene, le manager de Dr. John, cet album contient notamment un véritable hommage à Professor Longhair avec Duke Of Crenshaw, tout droit issu de son Tipitina !

Pour en savoir plus : Le livre The Soul of New Orleans  dans lequel Jeff Hannusch lui consacre un chapitre.

Internet : www.geocities.jp/hideki_wtnb/ronniebarron.html