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Dave BARTHOLOMEW (1918 - 2019) |
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Trompettiste / Chef d’orchestre / Producteur |
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Rhythm and Blues / Jazz |
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24/12/1918 |
Naissance, à Edgard, petite bourgade à environ cinquante kilomètres en amont de New Orlean, sur la rive ouest du Mississippi. Son père jouait du tuba dans des orchestres de dixieland. |
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1935 - 1939 |
C’est l’année de sa première année de lycée que sa famille s’installe à New Orleans. Pour faire de la pub pour ses spectacles, son père parcours les environs sur la plate-forme d’une camionnette ; ce qui done envie de jouer au jeune David qui opte pour la trompette afin de se joindre sans problème aux diverses fanfares qui sont alors très populaires. Au lycée, il a la chance d’avoir le même professeur que Louis Armstrong, Peter Davis. Il joue alors dans divers orchestres de la région. |
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1939 – 1941 |
Pendant trois ans, il est dans l’orchestre de Fats Pichon qui se produit sur le S.S. Capitol, un des bateaux à aubes du Mississippi. Au départ de Pichon, c’est lui qui reprend l’orchestre jusqu’à son départ à l’armée, l’année suivante. |
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1942 – 1945 |
Sa période militaire fut très profitable au jeune musicien qui apprit à écrire et à faire des arrangements. |
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1945 – 1949 |
A son retour à New Orleans, il forme son premier orchestre et ne tarde pas à devenir le chef d’orchestre le plus populaire de la ville. Dès 1947, il engage un chanteur, Theard Johnson. Sa popularité toujours grandissante lui permet d’être engagé par la station de radio WMRY qui diffuse ses prestations depuis le J&M Record Shop dans l’émission de Dr. Daddy-O le dimanche soir. Le label DeLuxe des frères Braun, qui enregistrait déjà Roy Brown et Paul Gayten, l’engagea et l’enregistra abondamment. Comme ils étaient souvent en studio, ils servaient d’orchestre d’accompagnement à de nombreux artistes DeLuxe. C’est en 1949 qu’il fit Country Boy, qui reste encore son plus gros tube sous son nom. |
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1949 – 1952 |
C’est à Houston, lors d’une tournée promotionnelle pour DeLuxe, que Dave Bartholomew rencontra Lew Chudd d’Imperial Records. Ce dernier lui proposa un contrat pour enregistrer des disques de R&B pour sa marque. Tommy Ridgley et Jewel King furent les premiers artistes enregistrés pour Imperial sous la direction de Bartholomew. Son premier tube en tant que producteur fut le 3 x 7 = 21 de Jewel King. En décembre 1949, cherchant de nouveaux artistes pour son catalogue, Dave et Lew Chudd se rendirent au club Hideaway où il avait entendu dire qu’un gars jouait plutôt bien du piano boogie-woogie. C’était la première fois qu’ils entendaient Fats Domino. Lew Chudd fut emballé et ce fut le début d’une grande aventure. Accompagné par l’orchestre de Dave Bartholomew, Fats enregistra huit titres, dont The Fat Man, qui est en fait une version remaniée par Bartholomew du Junker Blues que Fats avait joué au Hideaway. Le premier disque sortit avec Detroit City en face A et The Fat Man en face B. Avec, en même temps, The Fat Man de Fats et 3 x 7 = 21 de Jewel King dans les hits-parades, Chudd mis sur pieds une tournée nationale avec l’orchestre de Bartholomew qui passait notamment par Las Vegas, Oaklaoma, Kansas City, Los Angeles et toute la côte Ouest. Malgré quelques problèmes, notamment avec Jewel King, la tournée fut un succès et permit à The Fat Man de grimper en flèche dans les charts et au timide Fats de prendre de l’assurance. De retour à New Orleans, Dave Bartholomew enregistra abondamment, ; Fats bien sûr, mais aussi Archibald, Jesse Allen, Fats Mathews, Country Jim et Smiley Lewis sortirent des disques sur Imperial ou ses sous-marques, Colony et Post. |
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1952 – 1955 |
C’est en 1952 que Dave et Fats obtiennent leur premier N° 1 R&B avec Goin’ Home. Dave Bartholomew passait alors beaucoup de temps en studio et à son bureau chez Imperial. Du coup, sa carrière personnelle passait au second plan. En plus de ses activités chez Imperial, Dave Bartholomew produisit plusieurs titres de Shirley & Lee pour Aladdin, ainsi que le fameux Lawdy Miss Clawdy de Lloyd Price pour Specialty. Il fit également ses propres enregistrements, dont Shrimps And Gumbo, Another Mule, Countryy Gal, The Monkey Speaks His Mind ou My Ding-A-Ling, enregistré en 1951, mais qui deviendra un énorme tube pour Chuck Berry ving ans plus tard. La consécration interviendra en 1955 avec Ain’t That A Shame, premier d’une série époustouflante de tubes durant une dizaine d’année. |
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1955 – 1960 |
La consécration interviendra en 1955 avec Ain’t That A Shame, premier d’une série époustouflante de tubes durant une dizaine d’année. Les années 1956 et 1957 furent incroyables : pas moins de dix titres de Fats Domino envahir le Hot 100. Pourtant Bartholomew n’était pas infaillible. Il s’était opposé à la publication de Blueberry Hill pensant que « ça ne valait rien » ! C’est Fats qui eu l’idée et, malgré l’insatisfaction après l’enregistrement, Lew Chudd, en l’absence d’autre chanson à publier, prit quand même la décision de le mettre sur le marché. Il se vendit à trois millions d’exemplaires !!! L’argent coule à flot. Tout va bien pour le jeune producteur. Cela ne semblait ne jamais s’arrêter… jusqu’en 1960. |
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Années 1960 |
Au début des années 60, Bartholomew continua à produire d’autres artistes Imperial. Il connu le succès national avec Frankie Ford, Bernadine Washington et Earl King, alors que Smiley Lewis, Huey Smith, Robert Parker, Chris Kenner, Ford (Snooks) Eaglin et Wardell & The Sultans n’obtinrent que des succès locaux. En 1963, Lew Chudd vendit Imperial à Liberty et Fats Domino signa chez ABC. Bartholomew dut faire un choix. Comme il voulait rester à New Orleans, il refusa plusieurs offres, mais sut être habile en affaire. Il investit une bonne part de ses droits d’auteur et acheta plusieurs immeubles de rapport. Il ne cessa cependant jamais de diriger son orchestre et accepta des emplois occasionnels. En 1967, il créa sa propre maison de disques, Broadmoor, faisant notamment deux disques avec Fats. |
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Années 1970 |
Pendant les année 70, Dave Bartholomew continua cette vie de musicien tranquille, attendant patiemment les chèques de BMI ! Il participait tout de même aux tournée nationales et internationales de Fats Domino, avec il était resté en très bon terme. |
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Depuis les années 1980 |
En 1981, Dave
Bartholomew sortit un album de Dixieland sur son label. Il
continue épisodiquement de se produire avec son orchestre,
jouant essentiellement du Dixieland. En
1991, il fut intronisé au Rock and Roll Hall of Fame. Il
publia un autre album de Dixieland en 1995, puis
un autre en 1998, année où il est intronisé
au Songwriters Hall Of Fame.
Depuis, il apparaît régulièrement lors
d’événement divers à New Orleans ou
dans des projets particuliers avec d’autres artistes. Il
entre au Blues Hall of Fameen2007 et, enfin, au Louisiana Music
Hall of Fame ...en 2009 ; il a alors 90 ans ! |
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23/06/2019 |
Six mois après avoir fêté ses 100 ans, le cœur de Dave Bartholomew cesse de battre, le 23 juin 2019, laissant le monde orphelin d’un des plus grands constructeurs de la musique populaire actuelle. |
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Le Big Beat ! La magie du couple Fats Domino/Dave Bartholomew a produit quelques perles d’un rock’n’roll de pur plaisir au son unique et reconnaissable auquel, même cinquante ans après, il demeure impossible de résister. Dave Bartholomew est l’auteur de plus de quatre mille chansons ! Parmi ceux qui ont puisé dans son catalogue, on peut citer Elton John, The Rolling Stones, Paul McCartney, Hank Williams Jr., Bob Seger, The Thunderbirds, Dave Edmunds, Cheap Trick, Elvis Costello, Joe Cocker et George Benson. Certaines de ses chansons apparaissent dans les musiques des films comme The Blues Brothers, American Graffiti ou The Girl Can’t Help It. |
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Discographie |
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Fats Domino presents David Bartholomew |
Imperial |
1961 |
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New Orleans House Party |
Imperial |
1963 |
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Dave Bartholomew’s New Orleans Jazz Band |
Broadmoor |
1981 |
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Jump Children |
Pathé Marconi (Fr) |
1983 |
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The Monkey |
Pathé Marconi (Fr) |
1985 |
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Shrimp And Gumbo |
Pathé Marconi (Fr) |
1986 |
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My Ding-A-Ling |
Sing (Danemark) |
1988 |
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The Best Of Dave Bartholomew – The Classic New Orleans R&B Band Sound |
Stateside |
1989 |
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Spirit Of New Orleans – The Genius Of Dave Bartholomew (2 CD) |
EMI |
1992 |
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Walking To New Orleans (D.B. Meets The Maryland Jazz Band of Cologne) |
GHB |
1995 |
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New Orleans ‘Yeah Yeah’ Breakdown (with The Maryland Jazz Band of Cologne) |
Timeless |
1995 |
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New Orleans Big Beat |
Lanslide |
1998 |
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In The Alley |
Charly |
2001 |
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Getting’ Funky : The Birth of New Orleans R&B (9 titres) |
Proper |
2001 |
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The Chronological Dave Bartholomew 1947 - 1950 |
Classics |
2001 |
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The Big Beat Of Dave Bartholomew: 20 Of His Milestone New Orleans Productions 1949-1960 |
Capitol |
2002 |
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The Chronological Dave Bartholomew 1950 – 1952 |
Classics |
2003 |
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The Very Best Of Dave Bartholomew |
Bayou |
2003 |
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The King Sides |
Collectables |
2004 |
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The Chronological Dave Bartholomew 1952 – 1955 |
Classics |
2008 |
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My Ding-A-Ling: The Very Best Of Dave Bartholomew |
Universal |
2009 |
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The Best Of Dave Bartholomew – The Classic New Orleans R&B Band Sound |
Hallmark |
2010 |
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The Big Beat: The Dave Bartholomew Songbook |
Ace (UK) |
2011 |
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My Ding-A-Ling (R’n’B Essentials) |
The Orchard |
2011 |
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Country Boy |
Newport Music |
2013 |
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Golden Rule In New Orleans : King & Imperial Sides, 1950-1961 |
Hoodoo |
2016 |
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Jump Children (2CD) |
Jasmine |
2017 |
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Mon choix : Jump Children (Country Gal / Carnival Day / Ain’t Gonna Do It / Country Boy Goes Home / Oh Cubanas / Who Drank My Beer My While I Was In The Rear / Little Girl Sing Ding A Ling / Jump Children / The Shufflin’Fox / How Could You / Can’t Take It No More / Good News / Yeah Yeah / People Are Talkin’) Avec quatre inédits, cet album est un magnifique reflet des talents de Dave Bartholomew. Il contient notamment Carnival Day, enregistré pour la parade de Mardi Gras de 1950, qui fut le deuxième disque de R&B dédiée au Mardi Gras, après le fameux Mardi Gras In New Orleans de Professor Longhair, ainsi que le sensuel People Are Talkin’, le très rigolo Yeah Yeah. |
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Pour en savoir plus : Le livre I Hear You Knockin' dans lequel Jeff Hannusch lui consacre un chapitre. |