Milton
BATISTE (1934 - 2001) |
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Trompettiste, Chef d’orchestre, Producteur |
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Jazz |
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05/09/1934 |
Naissance à New Orleans
de Milton Batiste, dans une famille de 12 enfants qui habitait dans le
quartier créole de la Cité du Croissant. Il est très tôt attiré par les Brass Bands qui jouent lors des funérailles, ainsi que par la musique de Louis Jordan qu’il écoute sur les jukebox des bars du quartier. Il commence à jouer de la trompette au lycée. |
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195?
– 1963 |
Il forme tout d’abord
son propre groupe, mais son premier vrai engagement professionnel fut dans
l’orchestre de Professor Longhair, The Shufflinf Hungarians. On le retrouve ensuite
dans le « chitlin circuit » où il accompagne de nombreux artistes
de R’n’B comme Little Richard (qu’il quittera bien vite quand ce dernier lui
demandera de mettre du rouge à lèvres et du fard), Eddie Bo, Clarence
‘Frogman’ Henry, Smiley Lewis, Big Joe Turner ; Il enregistrera
notamment avec Champion Jack Dupree et Guitar Slim, Jr. ! Lorsqu’il est à New
Orleans, il dirige son orchestre, les Town Toppers. Un jour, il participe à la parade du Mardi Gras avec le George Williams Brass Band… pendant 12 heures. Exténué, il passera deux jours au lit pour récupérer ! |
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1963
– 2000 |
En 1963, rejoint l’Olympia Brass Band, qui avait été
ressuscité par Harold Dejan trois ans plus tôt, et devint bientôt le leader.
Avec cet orchestre, il va représenter New Orleans dans le monde entier,
participant entre autre à de nombreux festivals commes Newport, North Sea et
Ascona. Les tournées internationales se succèdent : Europe, Afrique,
Chine, Japon. Lors d’un passage à Londres, en 1967, l’orchestre est
enregistré sur les marches de la Cathédrale Saint Paul. Il dirige
magistralement l’orchestre, souvent en jouant de la trompette d’une main et
d’un tambourin, de l’autre ! Grand défenseur du « second
line » de New Orleans, il enregistre même une reprise du tube de Rockin’
Sidney, My Toot Toot (Maison de Soul 45-1028) qu’il chante lui-même
(avec I’m Fat, That’s That ! de Kuumba with the Olympia Brass Band, sur
l’autre face). Mais l’homme ne se satisfait pas de cette formation
et tourne également en solo. Il favorisa le
développement de la musique, non seulement à travers ses propres formations,
mais également en créant The Young Olympia pour les jeunes, intégrant une
composante plus funky dans les parades. Milton Batiste créa
également sa propre maison de disques, DuBat Records, afin d’enregistrer de
nouvelles formations. Il met souvent sa grande
expérience au service d’autres artistes. C’est lui qui produit le premier
disque du groupe de Mardi Gras Indians du guitariste June Victory, Bayou
Renegade, qui sortira en 1992 sur le label français Sky Ranch (il avait
d’ailleurs déjà travaillé avec eux sur un 45t de Ernie K-Doe en 1989). Durant la
décennie des années 90, Milton Batiste fera divers enregistrements pour Mardi
Gras Records avec Big Al Carson. Il produira aussi le
Rebirth Brass Band qui renouvellera le style, après le grand frère Dirty
Dozen ! Il joua au Preservation Hall avec une formation réduite de l’Olympia jusqu’à ce que son diabète et des problèmes cardiaques l’obligent à une retraite forcée en 2000. |
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29/03/2001 |
Décès de Milton Batiste, à New Orleans, à l’âge de 66 ans ; ce qui donna lieu à l’une des plus grandes funérailles récentes à New Orleans. |
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Connu pour son style flamboyant son jeu tout en attaques, ce
trompettiste était devenu une figure de New Orleans. Cité par Jean-François
Bizot dans son livre Vaudou et
compagnies (Editions Actuel/Panama), il disait : « Nous jouons
partout, dans une ruelle ou un festival. Nous ne nous préoccupons pas de
notre image. La vie du Sud est plus lente. On la préfère aux tentations
trompeuses du reste des états-
Unis. On nous imagine englués dans le passé ? C’est moi qui ai produit
les petits jeunes du Rebirth Brass Band. La tradition vit pour que les jeunes
viennent se servir : que ce soit un morceau de 1900 ou de 1940, ils le
remettent dans le temps d’aujourd’hui. C’est ça, la liberté du jazz et la
force des racines. ». |
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Discographie |
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BOF : Live and Let Die (James Bond 007) |
EMI |
1990 |
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New
Orleans Second Line – Mardi Gras Party! |
Mardi
Gras Records |
1991 |
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Best of Bourbon Street – Jazz After Dark (Milton Batiste, Alton Carson and the Magnificent Seventh’s Brass Band) |
Mardi
Gras Records |
1994 |
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Milton
Batiste with The Rue Conti Jazz Band |
GHB |
1995 |
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Embraceable Melodies (avec Al Carson) |
DuBat Productions |
1996 |
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Milton Batiste and La Vida Jazz |
DuBat
Productions |
1996 |
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New
Orleans Jazz Funerals From The Inside (Milton Batiste and the
Olympia Brass Band) |
? |
1998 |
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Jazzly Yours |
Music
Mecca |
2002 |
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The
Gentle Giant & the La Vida Jazz Band |
Jazz
Crusade |
2004 |
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New Orleans Second Line –
Mardi Gras Party! (celui de 1991 + 2 titres du Rebirt Brass Band et 1 titre de l’Olympia Brass Band) |
Mardi Gras Records |
2008 |
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Mon
choix : New Orleans
Second Line – Mardi Gras Party! (New Orleans Second Line / Mardi Gras In New
Orleans / They All Asked For You / New Second Line / Mardi Gras In New
Orleans / Mardi Gras Time / Mardi Gras In New Orleans / New Second Line) Olympia
Brass Band (1, 2, 4, 7) ; Milton Batiste & Mardi Gras Big Shots
(3) ; Jill Monroe & Mardi Gras Big Shots (5) ; Bayou Renegade
Indians (6) ; Milton Batiste (8) Le son “second line” de New Orleans à l’état pur ! Super ! |
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