Big Sam’s Funky Nation

(2003 - )

Brass Band

Jazz / Funk

1981 – 1999

Sammie Williams, descendant de Buddy Bolden le légendaire trompettiste, est né à New Orleans. Il est élevé dans la fertile ambiance musicale de cette ville (Laurel Street, dans le 12th Ward) bien qu’issue d’une famille où personne ne joue de la musique ! Il rêve plutôt de devenir basketteur, à l’instar de son père semi-professionnel, mais sa corpulence le lui interdira. Sa famille déménage à New Orleans East alors qu’il a dix ans et le jeune Sammie entre  à la Edward Livingston Middle School. C’est là qu’il intègre le marching band sous la direction du directeur Darell Dickerson : ne sachant pas de quel instrument jouer, il dira tout simplement : « je jouerai de l’instrument que personne ne veut ! » Dickerson lui remit alors un trombone ! Sammie apprend vite grâce aux conseils avisés de Dickerson. Mais il écoute encore majoritairement du hip-hop et du R&B ; il ne viendra au jazz que très progressivement après l’âge de 15 ans. Tout change lorsque sa mère lui achète un certain CD pour noël 1996. C’est donc le CD Ears To The Wall des Dirty Dozen Brass Band qui va allumer la mèche ! Il tombe de suite amoureux du son moderne et funky de la formation et dit à sa mère : « Maman, un jour je jouerai avec cette formation ». Dès ce moment, il s’investit totalement dans son instrument, jour et nuit ! Finalement, il entrera au New Orleans Center for Creative Arts (NOCCA) où il étudiera sous la houlette de Kidd Jordan, qui devient son mentor. Sam est un excellent joueur de trombone et obtient son diplôme en 1999.

1999 – 2003

Avec d’autres amoureux des cuivres comme lui, il commence tout d’abord par monter The Lil’ Stooges Brass Band. C’est avec cette formation qu’il se fait les dents devant un public. Il joue ensuite avec les Soul Rebels Brass Band où il prend goût aux arrangements R’n’B modernes. Mais son but reste d’intégrer le célèbre Dirty Dozen Brass Band. Bizarrement, ce n’est pas ses connaissances dans le milieu des Brass Bands qu’il va y parvenir, mais grâce à une rencontre à l’église. Sam jouait du trombone à la Guilding Light Missionary Baptist depuis deux ans, lorsqu’il se rendit compte que l’une de ses amies était la fille d’un certain Efrem Townes, trompettiste des Dirty Dozen ! Sam aborda le trompettiste lors de la soirée d’anniversaire des 16 ans de son amie et lui dit : « Si vous avez besoin d’un tromboniste, vous pouvez toujours m’appeler ».  Dès lors, Sam chercha à rencontrer Townes à chaque occasion, lui donnant sa carte à chaque fois. Sa persévérance paya ! Un jour son téléphone sonna. C’était le coup de fil qu’il attendait depuis qu’il avait 15 ans. Le Dirty Dozen avait besoin d’un tromboniste pour une tournée, et Efrem Townes lui proposait de rejoindre le groupe… dès le lendemain. Il intégre donc le fameux Dirty Dozen Brass Band, sans même une audition ! A part les titres du CD que sa mère lui avait acheté, il ne connaît pas le répertoire du groupe. Mais grâce aux cours de Kidd Jordan, il est capable de jouer juste d’oreille. Le groupe est tellement impressionné qu’après deux semaines Roger Lewis lui proposa d’intégrer la formation à temps plein. Ça y est ! Il avait atteint son objectif : faire partie du Dirty Dozen Brass Band ! Sam a alors 19 ans. Il va alors tourner sans cesse avec le groupe, passant environ 250 jours par an sur la route. Cela va permettre au jeune Sam de développer son propre style et d’injecter de la vigueur à la formation vieillissante, notamment en effectuant des pas de danse pendant qu’il prenait ses solos de trombone. Avec eux, il a l’opportunité de jouer avec d’innombrables artistes internationaux comme Karl Denson, Dave Matthews, Widespread Panic ou James Brown. Après trois ans passés à jouer tous les jours la même chose, dans les mêmes villes, les mêmes clubs, Sam commença à se lasser. Il avait l’impression de stagner, alors qu’il voulait progresser. Il se mit à envisager de faire son propre ‘truc’. Les membres du groupe n’étaient pas particulièrement enchantés de l’apprendre et certains le mirent en garde sur les risques de se lancer en solo.

Depuis 2003

En 2003, Sammie Williams décide finalement de prendre son envol et quitter le Dirty Dozen. Il continuera à jouer de temps en temps avec le Dirty Dozen lorsqu’il se produit à New Orleans, mais ne fait plus partie du groupe à temps plein. Il monte son propre groupe, Big Sam’s Funky Nation, avec des musiciens de jazz confirmés et ils font leurs débuts au Funku Butt. Dès le premier disque, c’est l’événement à New Orleans ! On voit et on entend le groupe partout et il devient l’une des attractions du New Orleans jazz & Heritage Festival de 2004.

Depuis, le groupe diffuse son groove funk/jazz dans le monde entier, se produisant dans la plupart des grands festivals américains dont le New Orleans Jazz & Heritage Festival, Bonnaroo, Telluride Brews & Blues Festival, Austin City Limits, Voodoo Music Festival, Big Muddy Blues Festival, Chenango Blues Festival et d'autres, ainsi qu’en Europe.

En 2006, on peut l’entendre sur le CD d’Allen Toussaint et Elvis Costello, The River In Reverse, qui sera nominé aux Grammy awards. La même année, il épousa Shemekia Peterson, une amie qui était à NOCCA avec lui, maintenant propriétaire du club de jazz The Funky Butt.

Sammie Williams a réussi un joli coup avec son groupe en arrivant à marier Brass Band et funk, notamment avec des reprises des Meters (Cabbage Alley), des standards du rock (Whole Lotta Shakin' Goin' On) ou de la chanson populaire américaine (Will the Circle Be Unbroken).

Discographie

Birth Of A Nation

Sammie Williams Music

2003

Take Me Back

Sammie Williams Music

2006

Peace, Love & Understanding

Sammie Williams Music

2008

Mon choix : Birth Of A Nation (Big Sam's Blues / New Funk / Soul Livin' / Lay Back-N-Chill / Big Sam's Funky Nation / Freakish / Groovin' / Alegria / Ain't Nothin' But A Party / Big Sam's Blues (LIVE@Tipitiana's) / BSFN Out)

Le premier album du groupe, contenant le titre Ain’t Nothing But A Party, écrit par Sam et qui ouvrait l’album Medicated Magic du Dirty Dozen Brass Band en 2002. La présence de la guitare étonne pour un Brass Band, mais la personnalité du groupe est telle que la sauce prend vraiment et que l’on en redemande !

Internet : www.bigsamsfunkynation.com; www.sonicbids.com/BigSamsFunkyNation2