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Spencer BOHREN (1950 - 2019) |
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Guitariste - Chanteur |
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Blues |
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05/04/50 |
Naissance de Spencer Bohren à Casper dans le Wyoming dans une famille de chanteurs de gospel qui lui apporte une base musicale qui conditionnera toute sa carrière. |
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1950 – 1964 |
Il apprend à chanter comme il apprend à parler, toujours à tourner autour d’un piano et à chanter avec le chœur familial. La famille se produit alors dans les églises et les écoles de l’état. Au début des années 60, impressionné par les harmonies vocales du fameux Kingston Trio, il commence à chanter Hang Down Your Head, Tom Dooley avec des copains du chœur de l’église. |
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1964 – 1973 |
En 1964, au grand dam
de ses parents, Spencer acquiert sa première guitare et
forme le premier de ses divers groupes. Il a donc tout juste
quatorze ans lorsqu’il remporte le concours de chant ‘Stars
Of Tomorrow’ avec Blowing In The Wind et Geenback
Dollar !Pour ses études, il part pour Denver dans
le Colorado où il monte un duo de blues, Eagle-Ridin’
Papa, avec Don DeBacker, un ami guitariste. C’est à
cette époque qu’il rencontre, et héberge, le
bluesman Reverend Gary Davis qui lui prodigue de précieux
conseils. |
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1973 – 1975 |
Invité à se joindre à l’orchestre de Judy Roderick, Spencer revient au Colorado en 1973 où il joue avec divers groupes de country-rock comme Gone Johnson. Avec ce dernier, il se rend à Los Angeles dans l’espoir de signer avec un grand label. C’est à cette époque qu’il est amené à faire pas mal de sessions de studio dans un but alimentaire, plutôt que de se consacrer exclusivement à ses passions, le blues et le folk. Mais, écoeuré par cet aspect commercial, il s’accorde une année sabbatique avec sa future femme, Marilyn, et parcourt les Etats-Unis de long en large redécouvrant la liberté des prestations solos. C’est pendant cette période que Spencer et Marilyn visitent New Orleans pour la première fois, au moment du Mardi Gras : le couple est alors séduit par la ville du croissant. |
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1975 – 1983 |
Quelques mois plus tard, Spencer et sa femme, alors enceinte de leur premier enfant, s’installent à New Orleans, espérant faire leur trou dans cette ville musicale historique. Par chance, il débarque au moment où la ville, qui émerge d’une période de léthargie, bouillonne. Plein de nouvelles scènes sont créées et Spencer a l’occasion de las partager avec des artistes locaux comme Professor Longhair, Earl King, Clifton Chenier ou James Booker. Il s’implique à fond dans cette expérience musicale, animant la jam session du lundi au célèbre Tipitina’s et se produisant tous les vendredis et samedis soirs au légendaire Old Absinthe House Bar, sur Bourbon Street. Il fait également les premières parties des concerts de douzaines d’artistes de passage à New Orleans et collabore avec quantité d’artistes locaux. Finalement, peu après la naissance de son deuxième fils, Spencer décide de se recentrer sur sa carrière personnelle. Les concerts vont alors se succéder , y compris dans les états limitrophes, ce qui confirme son statut fièrement acquis à New Orleans. Mais les longues périodes d’absence et la naissance d’une nouvelle petite fille vont l’amener à prendre une lourde décision. |
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1983 – 1989 |
En 1983, les Bohren
retapent une vieille caravane, l’attèlent à
leur Chevrolet Bel Air de 1955 et prennent de nouveau la route,
pour un périple de sept ans. La famille parcourt le pays,
Marilyn s’occupant de trouver les engagements et Spencer
assurant la maintenance de leur véhicule entre les
concerts. Ils passent les hivers dans le Sud et les étés
dans le Nord, éduquent eux-mêmes leurs enfants, et
mettent en pratique toute une philosophie de vie. Pendant la
première année de ce périple, Spencer Bohren
prit quand même le temps d’enregistrer son premier
album solo, Born In A Biscayne, sur lequel Dr. John joue
du piano. L’année suivante, il accepte une
invitation pour une série de concerts en Scandinavie, qui
marquera le début d’une longue relation avec
l’Europe. |
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1989 – 1999 |
Au début des année 90, Spencer Bohren poursuit sa carrière d’auteur-interprète en enregistrant deux disques publiés en France, dont Full Moon dans lequel apparaît le chanteur français Francis Cabrel, qui l’avait invité à jouer sur un de ses disques. En 1996, l’harmoniciste JAB Wilson lui propose de produire un album, avec simplement une guitare et un harmonica. Tout d’abord réticent, il accepte finalement, se demandant ce que cela pourrait donner. L’album, Dirty Roads, plein de chaleur et de simplicité, réjouira ses anciens fans, surpris par cette nouvelle direction musicale, et lui attire également un nouveau public. |
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Années 2000 |
Mais bientôt, le
Sud lui manque et la famille Bohren décide de revenir
s’installer à New Orleans, où elle est
accueillie à bras ouverts par la communauté
musicale. Rapidement, ils redeviennent une force culturelle,
contribuant sur plusieurs fronts à l’animation de la
ville. Son nouveau disque, Carry The World, hommage à
la musique gospel, sera élu meilleur CD d’un artiste
louisianais de l’année 2000 par le journal
néo-orléanais Times-Picayune. Pour cet album, c’est
Spencer lui-même qui conçoit, pour la première
fois, le design de la jaquette, à partir d’une boite
de cigares. Ce processus de création va se poursuivre. Il
fait une seconde boite, puis une troisième, etc. Ces
petites boites vont progressivement devenir une passion pour
l’artiste qui passe sont temps libre à en créer,
notamment pendant les longs déplacements entre les
concerts. Alors qu’il ne paraît pas intéressé
d’exploiter commercialement ses créations, il
organise des expositions, souvent dans les universités. Il
diversifie ses prestations qui se complètent de lectures
et d’ateliers, faisant partager ainsi ses connaissances et
ses compétences musicales. Il est maintenant un artiste
majeur et reconnu. |
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Années 2010 |
En 2011, un nouveau
virage s’annonce avec la signature sur Threadhead, le label
« pas comme les autres », et un nouveau
disque. On n’a pas fini d’entendre la musique de
Spencer Bohren ! |
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09/06/19 |
Mais, malgré de lourds traitements, il ne survivra que quelques jours, jusqu’au 9 juin 2019 ! |
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Artiste éclectique, Spencer Bohren a su développer sa propre musique tout en restant très attaché à la musique traditionnelle de son pays. C’est tout le génie de ce guitariste, qui lui vaudra une reconnaissance internationale, notamment en Europe où il tourne très fréquemment. Ses concerts sont toujours un réel plaisir car d’une grande qualité tout en restant d’une simplicité évidente. |
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Discographie |
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Born In A Biscayne |
Great Southern |
1984 |
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Down in Mississippi |
New Blues |
1987 |
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Snap Your Fingers |
Loft (France) |
1989 |
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Totta & Hot'n'Tots featuring Spencer Bohren |
Public Road (Suède) |
1989 |
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Live In New Orleans |
Great Southern |
1989 |
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Full Moon |
Loft (France) |
1991 |
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Present Tense |
Sony (France) |
1994 |
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Vintage (réédition de titres des LP Born in a Biscayne et Down in Mississippi) |
Zephyr |
1994 |
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Dirt Roads |
Zephyr |
1997 |
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Carry The World |
Last Call |
2000 |
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Solitaire |
Last Call |
2002 |
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Southern Cross |
Valve |
2004 |
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Down The Dirt Road Blues |
Zephyr |
2005 |
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The Long Black Line |
Valve |
2006 |
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Live At The Tube Temple |
Valve |
2008 |
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The Blues According To Hank Williams |
Phantom |
2010 |
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Blackwater Music |
Threadhead |
2011 |
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Tempered Steel |
Valve |
2013 |
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Seven Birds |
Zephyr |
2015 |
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Makin’ It Home To You |
Valve |
2018 |
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Mon choix : Full Moon (Ghost Train / Down The Road / Deep Ellum / Witch Doctor / C'Mon Down / Full Moon / Disappearing Nightly / Traveling Blues / Stand In Line / Cold Wind / Going To Texas) Fidèle
au son traditionnel américain, Spencer Bohren nous offre
avec cet album un bien agréable panorama de la musique
américaine. Entre blues, chants traditionels, chants
vaudous, rock laid-back à la J.J. Cale et même un
rap/hard/funk assez étonnant, c’est toujours dans la
bonne humeur qu’il nous fait voyager, magnifiquement
accompagné par des « pointures »
locales telles que George Porter, Jr., Kohn Vidacovich, Carl
Sonny Leyland ou des membres des Radiators et des Subdudes.
Ambiances. |
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Internet : www.spencerbohren.com |