|
Joe
"Survival" CARUSO (1947 - ) |
|||
Guitariste |
||||
Blues |
||||
11/12/1947 |
Naissance
de Joe Caruso à New Orleans dans une famille de
musiciens. Il grandit dans le quartier qui abrite le club Desire,
célèbre lieu où il peut entendre des gens comme le jeune Ray Charles, Guitar Slim, Memphis Slim, Count
Basie, Dinah Washington, Fats Domino, parmi
d’autres. Adolescent, il apprend à jouer de la guitare tout seul. Ses
principales influences sont Jimmy Moliere
(guitariste de Fats Domino), Leo Nocentelli et Earl
King, qui lui donnera quelques conseils. |
|||
1962 - 1969 |
A 15 ans, Joe monte son premier groupe de rhythm and blues avec des copains d’école, la Carver High School, qu’il appelle The Ex-Tatics. Ils font essentiellement des reprises de Chuck Berry, de Fats Domino, de Lloyd Price, des Coasters et des Drifters. Le groupe devient un pilier du Ninth Ward en jouant dans toutes les soirées du quartier, les bals et les radio crochets. Il fait bientôt les premières parties des artistes qui jouent en ville comme Etta James, Hank Ballard, Ernie K-Doe, Aaron Neville, Johnny Adams, Bobby Marchand, notamment, et devient le groupe attitré du club 77 sur North Clairbone Avenue où ils accompagne des chanteurs comme les Aubry Twins, C.P. Love, Bobby Powell et Johnny Adams. Le groupe est contacté par Capitol Records, mais avant même de pouvoir enregistrer quoi que ce soit, plusieurs membres du groupe sont appelés sous les drapeaux et The Ex-Tatics doivent se séparer. Caruso va travailler alors pour Percy Stovall qui l’engage pour partir en tournée avec des artistes d’envergure nationale comme Barbara Lynn et Joe Simon. |
|||
1969 – 1971 |
Mais,
en 1969, Joe est incorporé dans l’armée et doit partir pour le Vietnam d’où
il ne reviendra que deux ans plus tard, en 1971. |
|||
1971 – Fin des années 70 |
Dès son retour, il a l’intention de
reprendre les choses où il les avait laissées, mais il constate vite que les
goûts du public ont changé. Jimi Hendrix et divers guitaristes psychédéliques
sont passés par là ! Pour continuer à jouer, Joe doit évoluer. Il se
joint alors à Sam Henry et The Soul Machine, un groupe très populaire de l’époque, concurrent direct des Meters, dans lequel jouent le saxophoniste Gary Brown et
Cyril Neville au chant et à la batterie. Après deux ans avec The Soul
Machine, Joe Caruso joua avec diverses formations locales dont The Money
Band, Half Blood, Trac One et Velvet Funk. En 1976, Velvet Funk jouait dans un
petit club du centre ville lorsque le patron, un peu ivre, se présentant sous
le nom de ‘Cadillac’ leur dit qu’il allait les engager pour accompagner
Johnnie Taylor. Personne dans le groupe ne prit ses propos au sérieux, mais
deux semaines plus tard, Cadillac les recontacta pour leur dit que des
billets d’avion de première classe les attendaient à l’aéroport de New Orleans et leur donna les instructions pour rejoindre
Taylor à Detroit. Cadillac était en fait le manager de Taylor et avait besoin
d’un groupe de scène pour plusieurs dates car le groupe de Taylor était en
studio et ne pouvait donc pas partir en tournée. |
|||
Fin des années 70 – 1980 |
A la fin des années 70, le disco et
les DJs avaient supplanté les orchestres de musique dans beaucoup de clubs de
New Orleans. Quantité de musiciens durent cesser
leur activité par manque d’engagement. Caruso fut malheureusement l’un d’eux
et pendant plusieurs années, il vécu en posant des moquettes ou en étant
gardien de sécurité. |
|||
1980 – 1985 |
En 1980, le disco commença à décliner et
Caruso put reprendre une activité musicale. Il se joignit à Sweet Poison, l’orchestre du Club Alhambra. A cette
époque c’était le club qui accueillait les artistes du Chittlin’
Circuit. Le Sweet Poison accompagna donc les stars
locales comme Johnny Adams, Bobby Marchan et Aaron
Neville, mais aussi les vedettes nationales comme Brook Benton,
Z.Z. Hill, Solomon Burke, Latimore
et Syl Johnson. En 1983, Joe Caruso monta un groupe
avec le chanteur Perry Smith qu’il appela The Survival
Band. Ils commencèrent à parcourir la région en jouant les tubes funk, rock
et soul du moment. Le groupe eut l’opportunité de jouer lors de la Foire
Internationale de 1984 et un de leurs concerts fut diffusé sur une télévision
locale. Cela généra une demande grandissante pour le groupe qui put obtenir
de meilleurs engagements hors de la ville et joua notamment avec Peggy Scott
et Jo Jo Benson. |
|||
1985 – 1990 |
En 1985, il émigre à Oakland, en
Californie avec son groupe, espérant décrocher un contrat discographique et
de meilleurs engagements. Le groupe se rend vite compte que son répertoire ne
correspond pas aux goûts du public. Les gens veulent du blues, du vrai, comme
l’aime Caruso ! Il s’empresse de renouveler le répertoire du groupe qui
se fait engagé pour jouer lors de l’annuel "The Players
Ball". Chuck Butler, un impresario local les repère et commence à leur
proposer des dates. Il vont alors travailler avec
les artistes de blues de la région comme Cool Papa Sadler,
Little Joe Blue et Freddy Roulette. Joe Caruso fait
également ses premiers enregistrements – sous le nom de Ko Ko Mo Joe – pour un homme d’affaire local qui ne les a
toujours pas publiés. |
|||
1990 – 1992 |
En 1990, le chanteur de blues Buddy
Ace se rendit dans le club où jouaient Joe Caruso and The Survival
Band et proposa à Joe de se joindre à son orchestre pour une tournée
nationale. Ace venait juste de sortir Root
Doctor qui commencer à faire un carton et des
dates avec B.B. King et Tyrone Davis étaient prévues. Joe Caruso devint ainsi
le guitariste et le leader du groupe de Buddy Ace. Puis, comme le plus gros
du boulot de Ace se situait dans le Sud profond, il envoya Caruso à New Orleans en 1992 afin qu’il mette sur pied un orchestre
avec lequel il pourrait le rejoindre à Houston, point de départ et fin de la
tournée. Cela fonctionna bien pendant quelque mois, mais lorsque Buddy Ace
voulut réduire le salaire des musiciens, Caruso laissa tomber. |
|||
1992 – 2005 |
Après avoir quitté l’orchestre de Ace, il reprit le chemin du blues avec un nouveau
groupe et s’installa au Muddy Waters sur Oak Street. En 1995, il reçu un coup de téléphone d’un
membre de Irie Vibration, un groupe de reggae à
succès qui avait besoin immédiat d’un guitariste. Caruso pensait les dépanner
pour un soir… mais resta avec eux pendant deux ans ! Après la
dissolution d’Irie Vibration, il joua quelques
temps avec le chanteur de blues Big Al Carson puis
rejoignit le groupe soul d’Arthur Foy. Après un an et demi avec Foy, tout le
groupe quitta leur leader pour travailler avec Mathilda
Jones. En plus des concerts, Joe Caruso participa au disque que la chanteuse
était en train d’enregistrer pour Southland, le label de George Buck. Le CD
de Mathilda Jones, Dues Paid In Full, parut en 2000. Cette
année-là, Joe commença à écrire de nouvelles chansons et chercha des titres à
jouer en vue d’enregistrer un album. George Buck s’intéressa à son projet et
lui donna enfin l’opportunité d’enregistrer son premier disque, I’ll Never Get Out These Blues Alive, avec George
Fortier au saxophone ténor, Richard Bird à l’orgue et à la basse et Al Hyde
à la batterie. Le CD fut publié en 2001. Joe continua ensuite à accompagner Mathilda Jones tout en faisant maintenant partie du
groupe de R’n’B d’Al Jackson. |
|||
Depuis 2005 |
En septembre 2005, Joe et sa mère
quittent New Orleans un vendredi soir pour se
rendre à Kinder dans le nord-est de la Louisiane où
il doit faire un concert avec Al ‘Little Fats’
Jackson au Grand Casino de la ville. Le temps est alors superbe à Kinder, mais il reçoit un coup de fil d’un ami à New Orleans lui demandant de ne pas rentrer car un ouragan
est annoncé sur la ville. Il s’avéra bientôt que cet ouragan, le désormais
célèbre Katrina, détruira tout ce que possédait Joe
à New Orleans. Joe partit alors en Floride, à Deltona chez sa sœur, où lui et sa mère s’installèrent.
Il forma un nouveau groupe, Joe ‘Survival’ Caruso
and the Boogie-Woogie Boo-Fay
Blues avec lequel il poursuit sa carrière, jouant aussi bien en Floride où il
réside maintenant qu’à New Orleans, sa ville natale.
Malgré le décès de sa mère intervenu pendant son enregistrement, il réussit à
publier un nouveau disque en 2011, puis un autre en 2013. |
|||
Ce guitariste de blues néo-orléanais a fait quasiment toute sa carrière comme sideman, réussissant quand même, en 2001, à enregistrer un disque sous son nom. Après Katrina, sa carrière prend un nouveau départ, en Floride, où il est devenu très populaire. |
||||
Discographie |
||||
I’ll Never Get Out These Blues Alive |
Southland |
2001 |
||
I Got The Voodoo Baby! |
Mama’s Blues |
2011 |
||
I Gotta Tell
Somebody |
Lakehouse |
2013 |
||
Internet : www.myspace.com/joecarusoblues |
||||