Ervin
CHARLES (1932 - 2000) |
|||||
Chanteur / Guitariste |
|||||
Blues |
|||||
03/01/1932 |
Naissance de Ervin Charles, à Port Barre, en
Louisiane. C’est son beau-père qui lui apprend à jouer de la guitare alors qu’il
est adolescent. |
||||
1952
– 1955 |
En 1952, sa famille part s’installer à Beaumont au
Texas et le jeune Ervin est engagé dans une usine de fabrication de cartons.
C’est à Beaumont qu’il monte The Hollywood Bearcats, son premier groupe, avec
son beau-frère, Roy Stelly et Long John Hunter, un copain à qui il a donné le
goût du blues après l’avoir trainé à un concert de B.B. King. Le groupe est donc
un trio dans lequel Roy joue de la batterie et les deux copains de la guitare,
l’un faisant le rythme et les solos tandis que l’autre assure les lignes de
basse. Ils joue alors dans un style très proche du Swamp Blues ; Beaumont
est, en effet, très proche de la Louisiane. Mais en 1955, Long John Hunter
vole de ses propres ailes et part à El Paso. |
||||
1955
– fin des années 1960 |
Ervin et Roy continuent à se produire un temps à
Beaumont, puis Ervin rejoint un autre groupe local, Big Sambo and the
Housewreckers. Mais Sam (Big Sambo) émigre en Californie et Ervin joue alors
avec The Nite Riders. En 1964, ils font partie des tous meilleurs groupes de
la région. |
||||
Fin
des années 1960 - 1974 |
A la fin des années 1060, Sam rentre à Beaumont et,
avec l’aide d’Ervin, décide de remonter les Housewreckers. Finalement, le
groupe qu’ils montent prendra le nom de Sam Young and the Soul Lovers. Le
groupe, outre Ervin, comprend les chanteurs Richard Earl, Earlene Owens et
Lil Jimmy. En 1972, le groupe enregistre son premier disque pour Huey Meaux. Funky
Booty devient un tube dans la région et les Soul Lovers se produisent dans
tous les clubs du sud-est du Texas, comme le Club Raven, Le Red Lounge, le
Channelview, Le Blue Moon et le Joyland Café. |
||||
1974
– 1983 |
En 1974, Ervin Charles change complètement d’activité
principale. Il acquiert un camion de ramassage d’ordures et créé la société
Charles Trucking. Bien que très occuper à gérer son entreprise, Ervin trouve
quand même le moyen de continuer à jouer avec le groupe tout au long des
années 70. Ce n’est qu’en 1980, à cause des problèmes de santé de Sam que le
groupe dû réduire son activité, jusqu’en 1983, date du décès de Sam qui sonna
le glas du groupe. |
||||
1983
– fin des années 1980 |
Pendant une longue période, Ervin Charles a
interrompu toute activité musicale pour se consacrer à son entreprise de transport,
jusqu’à la fin de la décennie. |
||||
Fin
des années 1980 – 1985 |
A la fin des années 80, il reprend du service avec un
de ses amis, Edgar Foster. |
||||
1985
– 1997 |
En 1985, il reforme les Nite Riders et recommence à
se produire régulièrement. |
||||
1997
– 2000 |
Au milieu des années 90, Le producteur d’Austin,
Tary Owens, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, rêve de le réunir avec Long
John Hunter, son ami, avec qui il n’a pas joué depuis plus de quarante ans.
Il lui offre d’abord l’opportunité de se produire avec lui en Europe, au
Festival Blues Estafette aux Pays-Bas, en novembre 1997. A son retour aux Etats-Unis,
il participe à l’enregistrement du disque Lone Star Shootout, avec
Long John Hunter, Lonnie Brooks et Phillip Walker. Un de ses titres, Born
In Louisiana, apparaît sur le CD (chez Alligator Records) qui sera nominé
pour deux W.C. Handy Awards ! Ervin Charles joue sur deux titres de l’album. En juin 1999, il est enfin en studio, à Port Arthur,
au Texas, pour l’enregistrement du premier album sous son nom. La séance est
produite par Paul Orta qui joue également de l’harmonica sur le disque. |
||||
01/04/2000 |
Malheureusement son décès interviendra trop tôt pour
qu’il puisse jouir du plaisir d’assister à la sortie de son disque, quelque
mois plus tard. |
||||
Méconnu en France, Ervin Charles a eut une carrière chaotique essentiellement dans la région de Beaumont, Lake Charles, et Port Arthur, entre Texas et Louisiane. Il fut un temps le « parrain » des frères Winter, Edgar et Johnny et restera surtout comme celui qui a « ouvert les yeux » de Long John Hunter en lui faisant découvrir le blues de B.B. King. |
|||||
Discographie |
|||||
Greyhound Blues |
Dialtone |
2000 |
|||
Mon choix : Greyhound Blues (So Mean To
Me / All I Want Is You / Greyhound Blues / Sweet Woman's Love / Jumpin' With Ervin
/ My Love Is Real / Everyday I Have The Blues / Gulf Coast Boogie / Some
Where Down The Line / You Don't Have To Go / You Better Change Your Ways) Seul disque sous son nom, ce Greyhound restera comme un testament pour ce guitariste subtil qui est à l’origine d’autres vocations, comme Long John Hunter, Lonnie Brooks et Barbaba Lynn, si l’on en croit les notes de pochette ! |
|||||