Dirty Dozen Brass Band (1976 - ) |
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Brass Band |
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Jazz |
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1976 |
Créée à l'origine par le batteur Benny Jones, la formation se dénommée initialement Dirty Dozen Kazoo Band. Ce n'est qu'après l'intégration des frères Joseph (Charles au trombone et Kirk au sousaphone) et du tambour Jenell Marshall, qu'il prendra son nom de Brass Band. Les membres de la formation, issus du vivier de Danny Barker, restent tout d'abord très traditionnels, influencés principalement par l'Olympia Brass Band. Ils cherchent à recréer ce dont il se souviennent de leur enfance : les Brass Bands jouant lors des funérailles et la deuxième ligne ! |
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1978 |
Suite à l'arrivée de nouveaux musiciens comme le trompettiste Gregory Davis et les saxophonistes Roger Lewis (ex membre du groupe de Fats Domino) et Kevin Harris, la formation entame une mutation. Cela sera évident avec la venue du trompettiste Greg Tate qui réorganise l'ensemble et permet une évolution vers une conception beaucoup plus moderne et jazz de leur musique. |
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1978 - 1980 |
Le groupe travaille dur pour affirmer son style : ils répètent alors du Monk, du Parker ou du Duke Ellington. La composition du groupe varie, mais une base solide leur permet de construire vraiment quelque chose de nouveau. |
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1980 - 1982 |
Un jour, lors de funérailles, ils jouent Bongo Beep de Charlie Parker et reçoivent un très bon accueil. Cela les conforte dans leur idée et ils ont bientôt l'opportunité de jouer dans un club… et y resterons deux ans. Tout en se produisant dans la rue et des clubs de New Orleans, ils publient quelques 45 tours qu'ils produisent eux-mêmes. |
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1982 |
Grâce à un de leur disque, un organisateur du Festival de Groningen, aux Pays-Bas, les invite. Ils connaissent alors une renommée internationale. Les tournées vont se succéder, aux Etats-Unis, bien sûr, mais aussi au Japon et en Europe. |
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Années 1980 |
Mondialement connu, le Dirty Dozen Brass Band est devenu le Brass Band le plus célèbre des années 1980, notamment avec George Wein comme manager. Leur répertoire, composé bien entendu de morceaux traditionnels, mais surtout d'arrangements originaux de thèmes de jazz, va progressivement s'enrichir des compositions des membres du groupe. En 1984, au Festival de Jazz de l'Ombrie, à Pérouse, en Italie, l'accueil est tellement enthousiaste que la police croit un moment avoir affaire à une émeute ! Ils sont ensuite au programme du Kool Jazz Festival de New York, avec d'autres artistes néo-orléanais et sortent leur premier album, encensé par la critique. Dès lors, ils vont poursuivre dans cette voie, travaillant régulièrement des gens aussi différents que Buckwheat Zydeco, Elvis Costello, Dizzy Gilespie, les Neville Brothers ou Dr. John. |
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Années 1990 |
Après l'enregistrement de Open Up…, en 1991, Kirk et Charles Joseph quittent le groupe et forment le Frappe Brass Band avec leur frère Gerald, Jason Marsalis et d'autres. La formation va alors subir un léger passage à vide. Elle reprend du service de façon magistrale à la fin de la décennie avec l'album Buck Jump, en 1999. |
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Années 2000 |
La formation poursuit sa carrière fabuleuse, enregistrant des disques extraordinaires (R’n’B sur Medicated Magic, Spirituals et Gospel sur l’émouvant A Funeral For A Friend en hommage au joueur à Tuba Fats, et Soul sur la reprise intégrale de l’album What’s Going On de Marvin Gaye) et parcourant les Etats-Unis et le monde. En 2003, ils se joignent au groupe Gov’t Mule lors du Jazz Fest et le résultat sera publié sous le titre de The Deepest End, la même année. Ils participent encore à de multiples projets discographiques dont The Reflection de Boyd Tinsley (2003), N’Awlinz : Dis Dat or D’Udda de Dr. John (2006) ou Creole Love Call du tromboniste suédois Nils Landgren et Joe Sample (2006). |
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Composition de la formation de la grande époque : Roger Lewis (saxophone baryton); Kirk Joseph (Sousaphone); Charles Joseph (trombone); Efrem Towns (trompette); Kevin Harris (saxophone ténor); Gregory Davis (trompette); Jenell Marshall (batterie); et Benny Jones (percussions) qui sera remplacé par Lionel Batiste. |
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Le Dirty Dozen Brass Band est la formation qui a permis le renouveau des Brass Bands à New Orleans. Au croisement de musiques aussi diverses que le be-bop, le rhythm and blues et les thèmes traditionnels, leur répertoire et leurs arrangements ont ouvert la porte à toute une nouvelle génération d'orchestres tous plus réjouissants les uns que les autres. |
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Discographie |
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My Feet Can't Fail Me Now |
Concord Jazz |
1984 |
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Live : Mardi Gras In Montreux |
Rounder |
1986 |
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Voodoo |
CBS |
1989 |
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The
New Orleans Album |
CBS |
1990 |
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Open Up Whatcha Gonna Do For The Rest Of Your Life |
CBS |
1991 |
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Jelly (The Dirty Dozen
Brass Band Plays Jelly Roll Morton) |
CBS |
1993 |
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Boomerang |
EMI |
1995 |
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Ears To The Wall |
Mammoth |
1996 |
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This Is Jazz 30 |
CBS |
1996 |
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Buck Jump |
Mammoth |
1999 |
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Medicated Magic |
Ropeadope |
2002 |
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We Got Robbed! Live In New Orleans |
? |
2003 |
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Funeral For A Friend |
Ropeadope |
2004 |
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This Is The Dirty Dozen Brass Band Collection |
Shout!
Factory |
2005 |
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Jazz Moods Hot |
Sony |
2005 |
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What’s Going On |
Shout!
Factory |
2006 |
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Mon
choix : Voodoo (It's All Over Now
/ Voodoo / Ooh Pop A Dah / Gemini Rising / Moose The Mooche / Don't Drive
Drunk / Black Drawers / Blue Epiccolo / Santa Cruz) Typique du répertoire de la formation,
cet album nous propose un véritable feu d'artifice musical, avec des titres
de Bobby Womack (It's All Over Now, chanté par Dr. John), de Charlie
Parker, Stevie Wonder, Tony Dagradi (le magnifique Gemini Rising)
complétés par leurs propres compositions. Des invités prestigieux tels que
Dr. John, Dizzy Gillespie et Branford Marsalis viennent pimenter le tout. Délicieux ! |
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Film : Down & Dirty (Live at
The Georgia Theatre, in Athens) (DVD ; Golden Rule Productions, 2001) |
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Internet : www.rosebudus.com/dozen |
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