|
Jimmy DONLEY (1929 - 1963) |
||||
Auteur – Compositeur
– Chanteur – Guitariste |
|||||
Swamp Pop |
|||||
17/08/1929 |
Naissance
de James Kenneth Donley à Gulfport, Mississippi. Le
jeune Kenny est un enfant chétif qui nécessite beaucoup de temps et
d’attention de la part de sa mère. Son père est très déçu et sera jaloux de
son fils ! Son père, James Gilmore ‘Tag’ Donley, vient d’une famille nombreuse de neuf enfants
dont un demi-frère, Valery, issu d’une union extraconjugale avec une
belle-sœur célibataire. Tag aime bien boire un coup et travaille comme poseur
de ligne dans une société d’électricité, A la
maison, le jeune Kenny écoute la radio de Nashville, notamment les
retransmissions du Grand Ole Opry
qu’il apprécie tout particulièrement. Un jour, son père lui offre un
harmonica et sa mère lui apprend à en jouer. Elle emprunte bientôt une
guitare à son frère Wilmer et s’accompagne pour lui
chanter ses chansons préférées. Kenny apprend ainsi plein de chansons. Une
fois, elle lui chante une chanson que lui chantait sa propre mère. Quand elle
eut fini, Kenny, à sa grande surprise, chanta les huit premiers vers de la
chanson sans se tromper. Dès ce jour-là, la mère et le fils passeront souvent
des longs moments à chanter et à jouer de Après
avoir eu ses huit ans, Kenny alla pour la première fois à l’école. Et dès
qu’il franchit la porte de la classe, il changea d’identité. En effet, la
maitresse, utilisant le diminutif de son premier prénom officiel, le présenta
aux autres élèves comme Jimmy. Mais Jimmy n’est pas heureux à l’école. Il se
destine à la musique et sollicite sa sœur pour chanter avec lui, ce qui fait
la fierté de ses parents. En
septembre 1940, Jimmy entre à |
||||
1941
– 1948 |
Jimmy
et ses copains jouent toujours ensemble et Tag commença à s’y intéresser. Un
jour, il leur proposa de jouer pour une radio locale, la WGCM de Gulfport,
dont il connaissait le directeur. Ce dernier, après les avoir écoutés, leur
donna le nom de ‘Baby Serenaders’ et leur permit de
jouer en direct à la radio, trente minutes tous les samedi matins, de la
musique hillbilly, reprenant notamment les tubes de
Jimmy Rodgers. Le jeune groupe – Jimmy n’a alors que douze ans – se fait vite
un public et certains fans se rendent parfois à la station de radio pour
rencontrer les musiciens après l’émission. A la fin de l’année, le choc de
Pearl Harbour le dimanche 7 décembre 1941, apporta de profondes modifications
dans la région : la base militaire Keesler fut
créée près de Biloxi et vit ses effectifs grimper jusqu’à 80 000 hommes.
En 1942, les Baby Serenaders durent changer de nom,
les adolescents n’étant plus des bébés ! Complété par un batteur, le
groupe devint The Gulf Coast Ramblers,
et comprenait maintenant, outre Kenny Donley (13
ans) au chant, Jerry Hurlbert (16 ans) à la guitare,
Tony Hurlbert (15 ans) au violon, Earl Hurlbert (16 ans) à la guitare et Edwin Barrett (15 ans) à |
||||
1948
– 1956 |
Jimmy
est incorporé dans l’armée et envoyé à l’étranger. Il supporte très mal cet
éloignement car sa famille lui manque énormément et il plonge dans une
période de dépression. Il se réfugie plus ou moins dans la drogue et donne
les premiers signes d’une schizophrénie latente, ce qui lui vaudra une
démobilisation dès 1949. Mais c’est un Jimmy complètement changé qui rentre à
la maison, dépressif, instable et violent. En l’espace de quatre ans, il
épouse quatre femmes …qui le quittent toutes à cause de son comportement,
malgré l’amour qu’elles lui portent. |
||||
1956
– 1960 |
Cependant,
Jimmy écrit des chansons et se produit dans la région dès qu’il le peut. La
chance semble tourner lorsque, fin 1956, les producteurs Pee
Wee Maddux, Frank
"Yankee" Barhonevich et Marion
"Prof" Carpenter le mettent en relation avec Owen Bardley, le grand patron du label Decca. Une première
session est planifiée le 26 février 1957 dans les studios du label à
Nashville, avec la crème des musiciens de |
||||
1960
– 1962 |
Maintenant
Jimmy n’a plus de maison de disque et se retrouve livré à lui-même. Ayant
besoin d’argent, il commence à vendre ses chansons pour trois fois rien,
prétextant qu’il peut toujours en écrire de nouvelles ! L’une de ses
chansons, What A Price, est reprise par Fats Domino
à l’été 1961, et lui amènera un revenu régulier plus ou moins important
apportant un peu de stabilité dans sa vie chaotique, d’autant que Fats
reprendra plusieurs de ses chansons. |
||||
1962
– 1963 |
Le
15 mars 1962, Jimmy doit affronter le décès de sa mère adorée. Mais il ne se
remettra jamais de cette disparition. La légende dit qu’il passait de longues
heures sur sa tombe à jouer de la guitare et à boire du whisky. Cette
blessure, combinée avec l’abandon de Decca, eut un impact destructeur sur la
personne de Jimmy qui devint de plus en plus difficile à vivre. Lillie Mae quitta plusieurs fois le domicile conjugal, ce
qui lui inspira plusieurs chansons.
Pourtant en 1962, Jimmy fit une rencontre déterminante en la personne
de Huey Meaux, le boss de Crazy
Cajun Records et de ses multiples sous-marques. Ce dernier lui fit signer un
nouveau contrat et organisa une session au fameux studio de Cosima Matassa à New Orleans. Produit
par Leroy Martin, Jimmy était accompagné par le groupe de Joe Barry, The
Vikings, et Mac Rebennack. En 1962 et 1963, Huey Meaux publia six singles de Jimmy Donley sur son label Teardrop,
et en publiera d’autres après sa mort (sur Teardrop
et plus tard sur Crazy Cajun). Malgré la grande
qualité de ces chansons, aucune d’elles ne réussit à devenir un tube. Des
chansons comme Please Mr. Sandman,
Loving Cajun Style ou Think It Over, repris plus tard par quantité d’autres artistes,
confirment pourtant ses talents d’auteurs de chansons. Sa situation
personnelle se dégrade de plus en plus. Il ne supporte plus les
"fugues" de sa femme, conscient qu’elles sont dues à son
comportement. |
||||
20/03/1963 |
Jimmy
se donne la mort, après un dernier coup de téléphone à Huey
Meaux qu’il considère comme la seule personne dans le business de la musique
à l’avoir soutenu. |
||||
Pour tout amoureux de swamp pop, Jimmy Donley réside tout en haut de |
|||||
Discographie (discographie détaillée) |
|||||
Memorial to the Unforgettable Jimmy Donley - Volume 1 : Born to Be a Loser |
Teardrop |
19?? |
|||
Memorial to the Unforgettable Jimmy Donley -
Volume 1 : Born to Be a Loser |
Starflite |
19?? |
|||
Give Me My Freedom |
Charly ( |
1986 |
|||
Born
To Be A Loser – The Crazy Cajun Recordings |
Edsel ( |
1999 |
|||
The
Shape You Left Me In |
Bear Family (GER) |
2010 |
|||
In
The Key Of Heartbreak |
Ace ( |
2011 |
|||
|
Mon choix : In The Key Of
Heartbreak – The Complete Teardrop Singles and More (CD 1: A Woman’s Gotta Have Her Way /
Please Mr. Sandman / Honey Stop Twistin’ / Hello
Remember Me / Think It Over / Forever Lillie Mae / Santa, Don’t Pass Me By! /
Baby, Heaven Sent Me / Loving Cajun Style / You’re Why I’m So Lonely / Let Me
Told You / Just A Game / I Really Got The Blues / Forget The Past / I’m
Lonesome Without The Blues / I’m To Blame / Love Bug / Strange, Strange
Feeling / My Forbidden Love / Santa’s Alley (Inst.) / I’m Lonesome Without
The Blues / I’m To Blame / Love Bug / Baby, Ain’t
That Love / I Still Care / Two Sides To The Story Of Love CD 2: Message To Huey – A Woman’s Gotta Have Her
Way / Please Mr. Sandman / Honey Stop Twistin’ /
Santa! Don’t Pass Me By / Think It Over / Forever Lillie Mae / Loving Cajun
Style / Let Me Told You / Just A Game / I Really Got The Blues / What A Price
/ Stop The Clock / Spare Me The Details / Mathilda
/ Rockin’ Bicycle / If That’s The Way You Want It /
Little Cajun / The Domino Twist a.k.a. Dance With Mr. Domino / Rose Mary /
It’s You I’m Missing / Our Last Goodbye / Don’t Fall In Love / Don’t You Know
I Love You / I Need You / I Still Care / If I Knew You Didn’t Know Better /
Two Sides To The Story Of Love / You’re Lonely Too / It’s Time To Say Goodbye
/ I’ll Keep On Movin) Magnifique
réédition, comme d’habitude ! Le label anglais a mis les bouchées doubles
avec ce double CD : non seulement on y trouve tous les singles Teardrop, mais il y a aussi plein de démos et de versions
étonnantes de cet artiste déroutant. Comment se fait-il qu’il n’ait pas eu
plus de succès ? |
||||
Pour en savoir plus : Born To Be A Loser - The Jimmy Donley Story (The Story of a Rock'n'Roll Poet's tragic Life) Biographie de Johnnie Allan & Bernice Larson
Webb (Jadfel Publishing – 1992) |
|||||
Internet : www.blackcat.nl/references/messages/jimmy_donley.htm ; http://www.rockabillyhall.com/JimmyDonley.html
; http://musicenterprisesinc.com/biojimmydonley.cfm |
|||||