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Dr. JOHN |
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Chanteur / Pianiste / Guitariste |
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Rhythm and Blues / Rock / Jazz |
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21/11/1940 |
Naissance à New Orleans de Malcolm John Rebennack, Jr. Jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans, il vit avec sa famille chez ses grand-parents ; son père est alors propriétaire d’un magasin d’électroménager. Après de multiples déménagements, la famille s’installe dans le ‘Third Ward’ à New Orleans. C’est là, dans le salon, que trône un piano blanc qui le fascine, sur lequel joue Barbara, sa sœur aînée. Le jeune Malcolm est également attiré par la musique de rue, très vivante dans son quartier. Il profite secrètement du juke-box du bar dans lequel il va acheter des boissons pour son père. Il est déjà subjugué par les disques de Joe Turner et de Mercy Dee Walton. Il n’a pas encore dix ans ! C’est à cette époque qu’il découvre les Mardi Gras Indians et les fabuleux costumes qu’ils confectionnent pour défiler lors du carnaval. Son père, après la fermeture du magasin d’électroménager, ouvre un magasin de disques et de réparation de postes de radio, d’électrophones et de matériel de sonorisation. C’est une occasion unique pour écouter de la musique toute la journée ! …et de découvrir le rhythm and blues, le blues, le gospel , le be-bop, le jazz, le hillbilly et toute la musique populaire de l’époque. Toute sa famille aime et joue de la musique. Il n’est pas rare que toute la famille se retrouve autour du piano. C’est asa tante André qui lui apprend son premier morceau : Texas Boogie. Ensuite, c’est en écoutant les disques qu’il se fera son répertoire. Il est également influencé par Earlie LeClaire, la fille d’un ami de ses parents, pianiste lui aussi. Mais ce qui va le plus l’impressionner, ce sont les ‘Black Indians Tribes’, leur folklore et leur musique. Un autre facteur déterminant pour le jeune Malcolm est que son père l’emmène fréquemment lorsqu’il va installer ou réparer les sonos dans les clubs de la ville où se produisent les artistes locaux comme Roy Brown, Dave Bartholomew et surtout Professor Longhair. C’est ainsi qu’il décide de devenir musicien ! |
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Début des années 1950 |
Attiré par les guitaristes, notamment Walter « Papoose » Nelson, le guitariste de Fats Domino, il commence à apprendre la guitare. Tout d’abord avec un professeur, puis, grâce à son père, avec « Papoose » lui-même, puis avec Roy Montrell. Dès le début des années 50, bien que très jeune, Mac Rebennack devient un habitué des clubs de la ville et, très vite, est pris en amitié par les musiciens. Il fait d’abord la connaissance de Paul Gayten qui possédait alors l’un des meilleurs orchestres de la ville, avec la chanteuse Annie Laurie et les futurs pliers du J&M Studio de Cosimo Matassa. Il rencontre beaucoup de musiciens mais aussi… est en contact avec la drogue ! A quatorze/quinze ans, il est déjà dépendant ! |
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1954 - 1956 |
Dès cette époque, Mac Rebennack fait partie de la scène musicale néo-orléanaise. Il fait notamment la connaissance de Professor Longhair au One Stop Record Shop où Fess travaille. Il fait ses premiers concerts avec The Dominoes, son premier groupe de rock’n’roll. Il est à la Jesuit High School (où sont également passés Louis Prima et Harry Connick, Jr) et joue avec l’orchestre de l’école, Henri Guerineau’s The Spades. Il fait ensuite la connaissance du saxophoniste Leonard James qui devient son ami. Il entre dans l’orchestre que James fait tourner dans les clubs de New Orleans et des alentours. C’est avec lui que le jeune Mac Rebennack apprend les ficelles du métier. Il profite du flair de Leonard James pour rencontrer et jouer avec d’autres musiciens comme Al Johnson ou James Booker. Le groupe comprenant déjà un pianiste et un guitariste, il devient contre-bassiste. Mais il persuade bien vite Earl Stanley, le guitariste, d’acheter l’une des premières basses électriques et de lui laisser la place de guitariste. De ce fait, le groupe prit une certaine avance sur les autres groupes de la ville qui utilisaient une contre-basse ou n’avaient pas de bassiste. Lors d’une soirée, il rencontre Paul Staehle qui deviendra le batteur du groupe et son ami. Le groupe se fait généralement appelé Leonard James and the Night Trains. Pour brouiller les pistes et trouver un maximum de contrats, ils se produisent sous une multitudes de noms différents comme Mac Rebennack and The Skyliners, Frankie Ford and The Thunderbirds, Jerry Byrne and The Loafers, ou The Shadows, en utilisant les noms des chanteurs de l’orchestre. Grâce à « Papoose » Nelson et Roy Montrell, il a l’occasion de participer à quelques sessions d’enregistrement au fameux studio J&M de Cosimo Matassa, où son groupe enregistre quelques demos. Bien que le groupe change souvent de chanteur (Deadeye, Jerry Byrne, Roland Stone, Frankie Ford, puis Ronnie Baron) comme de batteur, il commence à tourner dans tout le Sud, avec un répertoire composé de reprises, mais aussi de titres écrits par Mac et Leonard James.. Ils accompagne régulièrement les artistes de passage à New Orleans ou dans la région, comme Lerry Lee Lewis, Bobby Darin, Bo Diddley ou Jimmy Reed, qu’il soient blancs ou noirs ! |
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1956 - 1961 |
En 1956, ils enregistrent plusieurs titres instrumentaux (style Bo Diddley) de leur composition pour Danny Kessler. Un album, Boppin’ And Strollin’ With Leonard James, sera édité sur Decca en 1957. Capitol publiera également quelques faces de Mac Rebennack. Il a alors 17 ans ! Leur deuxième session d’enregistrement se fera en tant que ‘backing group’ de Little Chocker et sortira sur Aladdin Records. Alors qu’il devrait être à l’école (qu’il a quitté à 15 ans), Mac va souvent traîner autour du studio de Cossimo Matassa, où Paul Gayten ou Johnny Vincent le laissent parfois entrer. Il participe progressivement à divers séances pour Eddie Bo, Bobby Charles ou d’autres. Jusqu’au jour où il est officiellement intégré dans le ‘funk club’, le légendaire orchestre maison, qui comprenait Lee Allen, Red Tyler, Justin Adams, Frank Fields et Earl Palmer. Il travaille ainsi pour des artistes comme Joe Tex, Bobby Marchan, Little Richard et tout le gratin des musiciens de New Orleans. C’est aussi en 1956 que Johnny Vincent quitte Specialty (où il est remplacé par Harold Battiste) pour créer sa propre maison de disques, Ace Records. Mac commence tout d’abord par proposer des chansons à Harold Battiste ; certaines iront à Little Richard, rencontré dans les bureaux de Specialty où il travaille avec d’autres auteurs comme Earl King et Huey Smith. Puis il écrit pour Art Neville ou Lloyd Price, bien que souvent ce sont d’autres artistes qui les chantent ! Il tente également de travailler pour Imperial, mais Dave Bartholomew y est peu disposé, préférant enregistrer ses propres chansons. Finalement, il est embauché par Johnny Vincent comme producteur pour Ace. En fait, il fait tout, jusqu’au produit fini : trouver le chanteur, écrire la chanson, l’arranger et l’enregistrer ! Son premier succès sera Lights Out pour Jerry Byrne, enregistré en 1957. A cette époque, il a une vie complètement folle : une session en studio le matin, un concert dans le French Quarter l’après-midi, une autre session d’enregistrement en soirée pour finir par un autre concert tard dans la nuit ! Et parfois, il doit repartir le lendemain pour un concert dans le Mississippi ou l’Arkansas ! A part Leonard James, tous les membres de l’orchestre se dopent. Vers 1958-59, Leonard James décide de rejoindre l’armée et laisse sa place à Charlie Maduell ; Mac Rebennack devenant le leader. Les relations avec Vincent sont parfois houleuses. En effet, ce dernier a tendance à privilégier les chanteurs blancs et, surtout, à ajouter régulièrement son nom comme auteur des chansons, voire celui d’un DJ afin d’assurer la promotion du titre. Finalement, vers 1959-60, Joe Ruffino lui fait une offre intéressante pour ses labels Ric & Ron Records. Il devient Président et A&R man bien que, comme chez Ace, son job consiste surtout à écrire et produire des chansons. Il a alors tout juste vingt ans et il produit des gens comme Martha Carter, Chris Kenner, Johnny Adams (I Won’t Cry ; Losing Battle ; Release Me) ou Tommy Ridgley ; et aussi des artistes de Huey P. Meaux comme Barbara Lynn, Joey Long, Wayne Talbot et Prince Charles. A l’occasion il enregistre quelques titres sous son nom. Il travaille aussi pour la femme de Art Rupe, Line, venue à New Orleans (Elton Anderson, Little Eddie Lang, Riff Ruffin). Les sessions se succèdent : Lonesome Sundown, Slim Harpo, mais aussi Irma Thomas, Miss Lavelle et Junior Parker ! Dès 1959, par l’intermédiaire de Harold Battiste et Red Tyler, Mac Rebennack fait la connaissance des musiciens qui vont créer AFO Records en 1961 et représenter le nouveau son de New Orleans. Côté vie privée, cette période est également très mouvementée paou Mac Rebennack. A 1- ans, il rencontre Lydia, la femme d’Earl Stanley son bassiste, qu’il épousera plus tard. Il navigue dans un milieu plutôt dangereux, celui de la drogue et des femmes. Il pense même un temps à devenir proxénète ! En fait son objectif est toujours de se faire de l ‘argent le plus facilement possible. Mais cela a un prix : bagarres, corruption, prison, etc… Il lui arrive parfois de loger dans le studio… ou dans la rue ! |
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1961 - 1963 |
Le 24 décembre 1961, veille de Noël, il est à Jacksonville, en Floride, pour animer la soirée de la Saint- Sylvestre. Au moment de commencer, Ronnie Baron manque à l’appel. Ils le retrouve à leur motel, sous la menace du patron qui l’avait surpris avec sa femme ! Mac tente alors de lui prendre l’arme. Dans la confusion, un coup part… dans l’annulaire de la main gauche de Mac Rebennack. Hôpital, puis rééducation à son retour à New Orleans. Mac passe alors un mauvais moment, très inquiet pour sa carrière ; il fait de moins en moins de musique et plonge encore plus dans la drogue. Ayant besoin de travailler, il se fait embaucher comme bassiste dans un orchestre de dixieland, mais c’est dur, son doigt saigne tous les soirs. Il essaie de passer à la basse électrique, mais ce n’est pas son instrument. Tout va mal ! C’est alors que James Booker vient à la rescousse. Il lui apprend à jouer de l’orgue, dont il est l’un des seuls à connaître les subtilités. Ils commencent à jouer ensemble dans divers clubs du Vieux Carré. En fait, ils constituent deux orchestres, l’un blanc, celui de Mac et l’autre, noir, celui de James Booker. Ils jouent régulièrement dans les clubs du même propriétaire (la famille Conforto), et sans faire de pause, musicien par musicien, ils font échange, passanr d’un club à un autre ! Ils jouent pour des strip-teaseuses et des danseuses dans le quartier chaud. A ce moment-là, les clubs sont ouverts 24h sur 24, 7 jours sur 7. Après 4 heures du matin, ils se retrouvent, avec d’autres musiciens, pour des « after hours sessions » où ils jouent pour eux-mêmes, et non plus pour les touristes. C’est lors de ces sessions que Mac Rebennack commence à chanter. Mais la scène musicale de New Orleans ne va pas demeurer ainsi longtemps. En effet, Jim Garrison, le procureur général, bien que soutenu par les propriétaires de clubs lors de sa campagne électorale, décide, à partir de 1962-63, d’assainir la ville. S’en suivi une période d’arrestations et d’emprisonnements, notamment dans le milieu de la drogue, et la fermeture de pas mal de clubs. Bien que, paradoxalement, le taux de criminalité continua d’augmenter, les offre de travail diminuèrent pour les musiciens. Beaucoup de musiciens choisirent de quitter la ville, ce qui annonçait la mort de la scène musicale de New Orleans. C’est aussi à cette époque que Mac se sépare de Lydia. |
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1963 - 1965 |
C’est dans ce climat que Mac Rebennack se fait arrêté par la police, avec de l’héroïne sur lui, apparemment suite à une dénonciation. Il se retrouve alors dans la prison fédérale de Fort Worth… où il obtiendra un diplôme équivalent du bac. Bien entendu, il faut partie de l’orchestre de la prison, principalement composé de musiciens qui, comme lui, ont été arrêtés à cause de la drogue. Il restera traumatisé par l’univers carcéral. |
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1965 - 1967 |
Lors de sa sortie, il trouve une scène musicale quasiment morte et, comme il est interdit de séjour à New Orleans, décide de partir pour Los Angeles rejoindre Harold Battiste et ses amis d’AFO. Battiste lui fait rencontrer J.W. Alexander, le manager du défunt Sam Cooke), qui lui propose un job. Il écrit des chansons et participe à des sessions d’enregistrement, notamment pour des gens comme Johnny Morrisette, The Sims Twins, The O’Jays ou The Monkees. Puis, toujours grâce à Harold Battiste, alors producteur de Sonny & Cher, il fréquente Sonny Bono et Phil Spector. Il s’occupe de la section rythmique du groupe de scène de Sonny & Cher, tandis qu’Harold Battiste s’occupe des cuivres et des cordes. Il travaille en studio avec Phil Spector, mais ne peut toujours pas se produire en public à L.A., le syndicat de musiciens lui ayant imposé une période de probation de deux ans. Après avoir quitté Sonny & Cher, il est engagé comme pianiste par Frank Zappa qui vient juste de monter ses Mothers Of Invention… mais il s’en va au bout de deux répétitions ! Il poursuit ses activités de sideman et fait des sessions d’ « acid-rock » (parfois avec Jessie Hill) [Iron Butterfly, Buffalo Sprinfield] où il s’ennuie passablement. Il est donc très heureux lorsqu’il à la possibilité de faire des sessions pour Motown puis pour des artistes comme Johnny Guitar Watson, Larry Williams ou Little Richard. C’est quand même une mauvaise période pour Mac Rebennack , qui va constituer une ‘clique’ de musiciens néo-orléanais exilés autour de Didimus, Jessi Hill, Dave Dixon, Al Frazier, Morris Bachamin et Alvin ‘Shine’ Robinson. Ils s’entraident pour trouver des engagements et guettent la moindre opportunité d’enregistrer. Ils forment alors une sacrée section rythmique néo-orléanaise. Harold Battiste, qui a créé The New Orleans Musicians Association, les emploie pour diverses séances. Leur objectif est alors d’intégrer un label pour y imprimer leur marque, leur son, un peu comme ce qu’a fait Berry Gordy chez Motown, ou Stax à Memphis. Toujours dans cette optique et avec Jessie Hill, il crée leur propre maison d’édition, I Found It Music, et leur propre label, Free, avec Dave Dixon. Finalement, c’est Mercury qui va l’engager comme producteur. Il y amène Harold Battiste. Malgré quelques sessions pour King Floyd, Junior Parker, puis ses potes Jessie Hill et AlvinRobinson, ça ne se passe pas très bien. La façon dont la compagnie est gérée ne leui convient pas et, surtout, il est très mal rémunéré (pas de royalties, seulement un salaire fixe). Il continue cependant à écrire des chansons et à produire, notamment pour Altantic : Ben E. King, Wilson Pickett, Aretha Franklin, Delaney & Bonnie. Les mauvais plans se succèdent et des dissensions apparaissent avec Irving Garr, le patron de la firme. Pour couronner le tout, il apprend qu’Harold Battiste avait cherché à le faire remplacer par Melvin Lastie, à cause de sa dépendance à la drogue ! Cela va provoquer la fin de sa collaboration avec Mercury. C’est en 1967, que Mac Rebennack prend le nom de scène de Dr. John. Le concept du Dr. John était initialement dévolu à Ronnie Baron. Mais ce dernier et son manager n’étant pas disposés à participer au projet lorsque ce fut possible, Mac décida d’assumer lui-même le rôle ! |
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1968 - 1969 |
C’est tout de même grâce à Harold Battiste, qui lui permit d’utiliser du temps de studio, que Mac Rebennack et sa bande parviennent à enregistrer les titres qui vont composer le premier album de Dr. John. Bien que peu convaincu par la musique, Ahmet Ertegun, d’Atlantic, accepta quand même de publier l’album Gris-Gris, qui sort en 1968. Contre toute attente et malgrè le peu de promotion d’Atlantic, il devient rapidement un album culte, un hit ‘underground’ dans le milieu hippie et les radios libres. Ils commencent alors à se produire doucement en tant que Dr. John Band à Los Angeles et les alentours. Il continue cependant à privilégier ses activités de studio pour Mercury et Atlantic. Petit à petit le concept de Dr. John se met en place : ambiance bizarre (fummée, bougies,…), style New Orleans, danses avec serpent et costumes de plumes (les Mardi Gras Indians) ou en peau de serpent , de crocodile ou de lézard. Ce sont les prémices des futurs spectacles « audio-visuels ». La formation originale du Dr. John Band, The Night Trippers, est composée de Mac Rebennack (piano & guitare), John Boudreaux (batterie), Al Frazier (basse), Jessie Hill (chant & percussions), Alvin ‘Shine’ Robinson (guitare), Didimus (percussions), Morris Bachamin (ténor), Steve ‘Lemon’ Mann (guitare), Ronnie Baron (orgue), Shirley Goodmman, Tammy Lynn, Joanie Jones (chœurs) et Kalinda (danses). La formation part en tournée de promotion de l’album puis, à la demande d’Atlantic, enregistre Babylon le deuxième album, fin 68. Mais le groupe se sépare et Dr. John doit le reformer. Mac ReRebennack veut alors abandonner le concept de Dr. John mais Didimus va le convaincre de continuer dans cette voie. Malheureusement, une fois de plus, Mac est arrêté par la police, à Saint-Louis, dans le Missouri. Après un coup de fil à Irving Garr qui lui raccroche au nez, il se tourne versBrain Stone et Charlie Green, les managers de Sonny & Cher et du Buffalo Springfield. Grâce à eux , il est libéré et peut reprendre sa tournée. Mais la médaille a un revers et il est contraint d’accepter qu’ils deviennent ses managers. Les relations avec eux ne seront jamais bonnes. Fin 1969, Dr. John enregistre Remedies, son troisième album. Mais avant d’avoir terminé l’enregistrement, il part pour Miami, en Floride, pour échapper à ses managers. C’est là qu’il constate la sortie de l’album qui a été terminé sans lui ; ce qu’il n’apprécie guère ! En plus l’album est plutôt mal reçu, surtout à cause de la confusion à propos de sa chanson Angola Anthem sur la prison louisianaise. Avec ses problèmes avec ses managers, ses mauvaises relations avec Mercury, il traverses une période difficile. Il n’y a que Jerry Wexler, d’Atlantic, pour l’aider, en le faisant travailler à Miami. |
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1970 - 1972 |
Stone et Green, recherchant la réconciliation, lui proposent alors une tournée européenne, en 1970. Mais le groupe qui part est incomplet, tous les membres de l’orchestre n’ayant pu obtenir un passeport ! En plus, lors de leur premier concert en Europe, au Pays de Galles, il pleut et le guitariste du groupe qui les précède, Stone The Crows, décède par électrocution ! Rien ne va ! Au Festival de Montreux, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : il congédie son guitariste, son bassiste et son organiste. Malgré tout ça, vers la fin de la tournée, Charlie Green décide d’enregistrer un nouvel album à Londres. C’est le fameux projet de triple-album Sun, Moon & Herbs, prévu en trois volets : Sun, destiné à être écouté le matin, Moon pour la journée, et Herbs pour la soirée. Mais Dr. John n’a pas ses musiciens, hormis Freddie Staehle et les chœurs. Il fait donc appel à Ray Drapper, rencontré à Amsterdam, pour jouer du tuba et des percussions et à Graham Bond. Finalement, lors des sessions au studios Trident de Londres, plein de musiciens ont répondu à l’appel : Eric Clapton est là, avec son bassiste, Carl Raddle, ainsi que Mick Jagger, Doris Troy, Walter Davis et des percussionnistes africains et jamaïcains. L’enregistrement se passe plutôt bien, et les bandes sont envoyées à Los Angeles pour le mixage et du travail de post-production. Dr. John rentre aux Etats-Unis quelques semaines plus tard. Mais les problèmes réapparaissent avec ses managers qui veulent sortir l’album sur Blue Thumb, alors qu’il encore sous contrat pour trois ans avec Atlantic (qui a payé l’enregistrement et commencé la promotion du disque). Après avoir enfin récupéré les bandes et réglé divers problèmes avec les autorités de Saint-Louis (suite à son arrestation), il se rend à Miami pour préparer le disque avec Atlantic. Mais les bandes ne sont pas celles de Londres ! Elles ont été largement modifiées par ses ex-managers. Il manque des sessions entières (notamment celles de Sun) et d’autres ont été ajoutées qui n’avaient pas été faites à Londres. Aidé de Jerry Wexler, il travaille dur avec Tom Dowd et Albie Galutin au studio Criteria d’Atlantic, à Miami, pour pouvoir en extraire un disque, au lieu de trois ! Le résultat sera un succès. Dr. John reste à Miami et travaille pour Atlantic. Il remonte son groupe et, sur les conseils de Jerry Wexler, prend Albert Grossman comme nouveau manager. Mais de suite les relations sont très tendues, Grossman voulant le tiers des droits. Il part à Woodstock où il retrouve Bobby Charles. |
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1972 - 1973 |
En 1972, il reçoit un coup de téléphone de Keith Richard qui lui propose de jouer sur le nouvel album des Rolling Stones, Exile On Main Street, à Los Angeles. Un jour, en studio, Dr. John joue de vieux tudes de New Orleans. Jerry Wexler, enthousiaste, lui propose de faire un disque dans ce style. Malgré ses problèmes persistants avec ses managers, dont il va se séparer, il enregistre l’album Gumbo, alors qu’il est dans une période délicate de traitement à la méthadone. Une fois le disque fait, il décide de rompre avec le concept et le spectacle qu’il pratique de puis cinq ans, et prépare une Revue Mardi Gras basée sur les standards de New Orleans enregistrés dans Gumbo. Atlantic planifie une tournée de promotion qui passe par le Carnegie Hall de New York et la chanson Iko Iko devient un tube et entre dans le Top 40. Voulant profiter de ce succès, ses anciens managers, qui avaient récupéré des bandes démo qu’il avait faites alors qu’il était producteur, décident de sortir ces vieilles bandes. Dr. John refuse… en vain ! Divers albums sont alors publiés et ré-édités, sans son accord. Huey P. Meaux en fera autant et sortira deux albums, toujours sans son consentement ! |
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1973 – 1975 |
Dr. John, qui avait de très bonnes relations avec les membres du Band, renoue avec Allen Toussaint qui travaille sur leur album Rock Of Ages. Il lui propose de faire un album avec les Meters, ce qui donnera le magnifique In The Right Place, contenant notamment deux tubes : Right Place, Wrong Time et Such A Night, ce dernier devenant son premier succès européen. Il signe avec un nouveau manager, Phil Walden, qui s’occupe déjà des Meters et des Allman Brothers. Au début, tout ce passe bien et il part en tournée avec eux. Mais il est dit qu’il aura toujours des problèmes avec ses managers : un jour, revenant d’un concert à Macon, il retrouve son appartement vide. Bien plus tard, il constatera que ses affaires se trouvent dans le studio de Walden, à Macon. Bien entendu, ce sera la fin de ses relations avec Walden. Il revient alors à Los Angeles et décide d’être son propre manager, ce qui lui donne énormément de travail. Il forme un nouveau groupe, et tourne avec les Meters et Professor Longhair dans le monde entier. Il voudrait monter une « New Orleans Revue », mais Atlantic se désintéresse du projet. En 1973, il participe également à l’album Triumvirate, avec les guitaristes John Hammond et Mike Bloomfield. Sa carrière est maintenant relancée et il participe à diverses émissions de télévision (Rock Concert, In Concert, Midnight Special), fait des concerts de bienfaisance et, en juin 1973, voit son titre Right Place, Wrong Time atteindre la neuvième place du Top Ten ! En décembre 1973, il participe à Rock’n’Roll l’album de reprises de rocks de John Lennon, produit par Phil Spector. Les sessions se multiplient (Ringo Starr, Harry Nilsson,…) et il reprend la route. Mais, Dr. John vit une période de doute, car il ne gagne que très peu d’argent, contrairement aux gros bonnets du business qui affichent leur fric (il ne possède pas son appartement, ni même une voiture) ! Il a également des problèmes avec son orchestre, qui comprend maintenant James Black et James Booker. L’attitude de ce dernier est très difficile à gérer, aucun autre musicien ne voulant partager sa chambre, et provoquera le départ de James Black. En plus, la vie sur la route est toujours aussi folle, notamment à cause de leur addiction à la drogue. En 1975, James Booker quittera finalement l’orchestre. Il fait un second disque avec Toussaint, le superbe et méconnu Desitively Bonnaroo, toujours avec les Meters. L’album ne donnera rien et il est remercié par Warner qui voulait, en fait, le faire travailler avec l’Average White Band ! |
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1975 – 1977 |
En 1975, Dr. John signe avec United Artists. L’association aboutira à l’album Hollywood Be Thy Name, album plus ou moins raté, à moitié enregistré en public. Pendant deux ans, il traverse un passage à vide et fait essentiellement des sessions pour d’autres artistes. |
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1977 – 1980 |
En 1977, The Band, qui a décidé d’arrêter la scène le fait participer au film The Last Waltz, réalisé par Martin Scorsese. Il y rencontre Van Morrison qui lui propose de produire un disque de vieux R’n’B. Quelques temps après, Van Morrison le rappelle et Mac constitue une section rythmique pour aller à Oxford où doit avoir lieu l’enregistrement (Ollie Brown, batterie ; Reggie McBride, basse ; Ray Parker, Jr., guitare). Mais les relations avec Van Morrison sont plutôt difficiles et Parker est remercié. Finalement c’est Dr. John et Van Morrison qui feront les parties de guitare de l’album A Period Of Transition. Peu de temps après cette épisode, Dr. John fait deux rencontres déterminantes : Henry Glover, l’ancien songwriter de Syd Nathan à Cincinnati, et Doc Pomus à New York. Il collabore d’abord avec Glover pour l’album Levon Helm’s RCO All Star, puis avec Doc Pomus, à New York où il fait toujours des sessions. Ensemble, ils écrivent beaucoup de chansons. L’une d’elles, There’s A Better World Somewhere permettra même à B.B. King d’obtenir un Grammy award. Dr. John signe alors un nouveau contrat avec Horizon et travaille avec Tommy LiPuma à un nouvel album. Ce sera City Lights pour lequel il forme un nouveau groupe autour du guitariste Hugh McCracken. Une tournée suivra. Lors d’un séjour à Los Angeles, Tommy LiPuma lui fait rencontrer une nouvelle chanteuse, Ricky Lee Jones. Dr. John travaille toujours avec Doc Pomus à l’écriture de nouvelles chansons, assisté de Barbara Becker qui deviendra plus tard son road manager. Un nouvel album, le superbe Tango Palace, est mis en boîte avec la participation d’Harold Battiste, l’ancien partenaire des débuts, malgré les réticences de son manager, Freddy DeMan. Malheureusement il avait raison ; Horizon s’arrête juste après la publication de l’album, ce qui empêchera sa promotion commerciale. Son manager le laisse alors tomber et l’album ne marche pas ! Malgré cela, c’est une belle période pour Dr. John qui fait maintenant des concerts avec David Fathead Newman et Hank Crawford, sous le nom de Swamp Jam. Pour gagner sa vie, il fait des jingles publicitaires. En 1979, il participe au dernier album de Professor Longhair, Crawfish Fiesta. |
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1980 – 1987 |
Sur la route, quelque part près de Washington, DC, Dr. John rencontre Jack Heyrman de Clean Cuts Records grâce à son road manager de l’époque (Calvin Rhodes). Heyrman lui propose de faire un disque solo au piano. Bien que très réticent au début, Mac va en studio, quasiment sans rien préparer. A cette époque, il n’a aucun contrat avec une maison de disques, il signe donc avec Clean Cuts pour deux albums. Le premier, Dr. John Plays Mac Rebennack, sort en 1981 et est très bien reçu par la critique, notamment en Grande-Bretagne. Le second, Brightest Smile In Town, est publié en 1983. Ces albums lui permettent de se produire de plus en plus, en solo, mais aussi avec divers artistes, comme Chris Barber à Londres. Pendant quelques années, Dr. John poursuit une carrière peu médiatique, alternant concerts et sessions, mais sans grand succès ni contrat avec une grande maison de disques. |
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1987 – 1991 |
Mac Rebennack joue le rôle d’un impotent irascible dans le film Candy Mountain de Robert Frank et Rudy Wurlitzer aux côtés de Tom Waits, Joe Strummer, David Johansen, Leon Redbone et Bulle Ogier. Puis, il travaille de nouveau avec Tommy LiPuma, maintenant chez Warner. Il fait un album de standards de la musique américaine, In A Sentimental Mood. Cet album contient un duo avec Ricky Lee Jones qui leur vaudra le Grammy du meilleur duo de jazz en 1989. L’album entre dans le Top 10 des meilleurs ventes de jazz. La même année, grâce à Barbara Becker, devenue son road manager, il enregistre Bluesiana Triangle, avec Art Blakey et David Fathead Newman. Le projet se passe très bien et lui permet d’entrer dans le milieu du jazz. C’est aussi à cette époque, en 1989, après 34 ans de dépendance à l’héroïne, qu’il décide de s’en libérer. Ça lui prendra plus d’un an ! En 1991, il enregistre Bluesiana II, une suite à Bluesiana Triangle, après le décès d’Art Blakey. Le disque lui est dédié. Toujours en 1991, il collabore avec Donald Harrison, Jr. pour l’album Indian Blues enregistré en mai et pour un concert en novembre à New York, mélangeant jazz et Mardi Gras Indians (l’album du concert sortira en 2000). |
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1992 – 1997 |
En 1992, il fait partie d’une « New Orleans Revue » avec divers artistes néo-orléanais comme lui : Eddie Bo, Zachary Richard, Johnny Adams, The Wild Magnolias et… Willy DeVille (voir Jump City sur l’album Backstreets of Desire auquel Dr. John a participé). La tournée qui passé par la France en cet été 1992 et donnera même lieu à une pleine page dans le journal Le Monde ! En 1992, Dr. John renoue donc avec ses origines et, un peu comme il l’avait fait avec Gumbo, publie un extraordinaire hommage à la musique de sa ville natale : Going Back To New Orleans. Toute la crème des musiciens de New Orleans y participe et le résultat est somptueux. L’album obtiendra deux Grammy awards. Dr. John est enfin reconnu ; le monde entier semble le redécouvrir. En 1994, il publie Television, un album plus personnel d’une qualité tout aussi impressionnante. En même temps, il publie une autobiographie Under A Hoodoo Moon dans laquelle il fait le point sur sa vie. Puis, c’est Afterglow, en 1995, avec un grand orchestre de jazz, encore une fois produit par Tommy LiPuma. En 1997, sort Trippin’ Live, un vrai disque live enregistré avec son orchestre du moment à Londres en janvier 1995. Les tournées se succèdent, aux Etats-Unis, bien sûr, mais aussi dans le monde entier. |
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1998 – 2001 |
En 1998, Tony Wadworth, d’EMI, lui propose d’enregistrer un album dans l’esprit de Gris-Gris. Se sera Anutha Zone, auquel participent des gens comme Paul Weller, des membres de Portishead et divers musiciens anglais à succès de l’époque ( Spiritualised, Primal Screen, Gaz et Mick de Supergrass). L’album est produit par John Leckie aux fameux studios Abbey Road ! La qualité est toujours au rendez-vous et confirme le succès qui leu est dû ! Sa carrière est au sommet, il peut envisager de faire ce qu’il a envie. Il part souvent en tournée et joue dans tous les grands lieux et revient régulièrement se produire dans sa ville natale. Il compose aussi la musique du film Big Day, sorti en 2000. La même année, son hommage à Duke Ellington, Duke Elegant, le fait encore remarqué par sa capacité à s’approprier la musique du grand jazzman. En 2001, son album, Creole Moon, lui permet de revenir à une musique plus personnelle et toujours de grande qualité. En France, il obtient le prix Otis Redding décerné par l’Académie du Jazz. |
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2001 – 2017 |
Depuis 2001, Dr. John n’a cessé de tourner et de produire de somptueuses galettes, tout en commençant à éditer d’anciens enregistrements sur le label Skinji Brim. En 2004, il publie l’extraordinaire N’Awlinz Dis Dat Or D’Udda dans lequel il rend hommage à sa ville natale. En 2005, avec Sippiana Hericane, il apporte son soutien aux musiciens touchés par Katrina en enregistrant ce court CD au bénéfice de la New Orleans Musicians Clinic. Plus tard, sur City That Care Forgot, il ne mâchera pas ses mots pour dénoncer les erreurs qui ont débouché sur la catastrophe liée à l’ouragan Katrina. Entre temps, il avait sorti un album exclusivement avec des chansons du légendaire Johnny Mercer, intitulé Mercernary ! Puis, en 2010, vient Tribal, encore une pure merveille, dans lequel il expose son opinion sur l’état de son pays et du monde. L’année suivante le consacre en l’intronisant au Rock and Roll Hall of Fame. Toujours prêt pour des expériences musicales riches et novatrices, pour son album suivant, Locked Down, il s’associe à Dan Auerbach, le guitariste des Black Keys. Le résultat est à la hauteur des attentes, avec un son rappelant le Night Tripper des années 60. Et le monde du business de la musique ne s’y trompe pas et lui décerne le Grammy Award du meilleur album de blues de l’année. Peu de temps après, il annonce travailler sur un album en hommage à Louis Armstrong, qui est finalement publié en août 2014. Le 3 mai 2014, un concert exceptionnel est organisé pour célébrer sa musique, au Théatre Saenger de New Orleans, avec une pléiade d’artistes de renom dont Bruce Springsteen et John Fogerty. Un double album verra le jour en 2016. |
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2017 - 2019 |
Fin 2017, il annule quelques concerts, a priori, pour raisons de santé. Dès lors, il se fait plutôt discret. Jusqu’alors présent quasiment chaque année au Jazz Fest, il ne participe pas à ceux de 2018 et 2019. |
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06/06/19 |
Et c’est en juin 2019 que la nouvelle tombe : Dr. John n’a pas survécu à une crise cardiaque fatale, le 6, ...jour du 75ème anniversaire du Débarquement !!! |
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Dr. John est l’un des piliers de la musique de New Orleans. Il a joué avec tellement d’artistes qu’en faire la liste paraît quasiment impossible ! Chacun de ses disques vaut le détour. Rares sont les artistes qui savent, par leur talent, leur qualités de chanteur et de musicien, nous enchanter à ce point à chaque livraison ! Son expérience, sa diversité et sa connaissance de la musique en font un indispensable de toute discothèque et un artiste à ne surtout pas manquer en concert. Il fut intronisé au Louisiana Music Hall of Fame en 2007, puis au Rock And Roll Hall of Fame en 2011. Dr. John a remporté six Grammy Awards !!! |
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Discographie (sans les diverses compilations plus ou moins douteuses parues sans son accord) |
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Boppin’ And Strollin’ With Leonard James |
Decca |
1957 |
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Gris Gris |
Atco |
1968 |
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Babylon |
Atco |
1969 |
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Remedies |
Atco |
1970 |
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The Sun, Moon & Herbs |
Atco |
1971 |
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Gumbo |
Atco |
1972 |
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In The Right Place |
Atco |
1973 |
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Triumvirate (avec John Hammond & Mike Bloomfield) |
Columbia |
1973 |
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Desitively Bonaroo |
Atco |
1974 |
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Mardi Gras |
Atlantic |
1975 |
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Hollywood Be Thy Name |
United Artists |
1975 |
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The Night Tripper |
Crazy Cajun |
1978 |
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Malcolm Rebenneck (sic !) |
Crazy Cajun |
1978 |
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City Lights |
Horizon |
1978 |
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Tango Palace |
Horizon |
1979 |
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Love Potion |
Accord |
1981 |
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Dr. John Plays Mac Rebennack |
Clean Cuts |
1981 |
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Loser For You (réedition de Love Potion avec 1 titre supplémentaire) |
Magnum |
1982 |
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Brightest Smile In Town |
Clean Cuts |
1983 |
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I Been Hoodood |
Edsel |
1984 |
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Such A Night - Live In London |
Spindrift |
1984 |
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The Ultimate Dr. John |
Warner |
1987 |
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In A Sentimental Mood |
Warner |
1989 |
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On A Mardi Gras Day (Live with the Chris Barber Jazz Band) |
Great Southern |
1990 |
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And His New Orleans Congregation |
Ace |
1990 |
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Goin’ Back To New Orleans |
Warner |
1992 |
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Mos’ Scocious : Anthology |
Rhino |
1993 |
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Television |
GRP |
1994 |
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Afterglow |
Blue Thumb |
1995 |
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The Very Best Of Dr. John |
Rhino |
1995 |
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Cut Me While I’m Hot : The sixties Sessions |
Magnum |
1995 |
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Trippin’ Live |
Wind-Up |
1997 |
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Crawfish Soiree |
Aim |
1997 |
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Right Place, Wrong time & Other Hits |
Rhino |
1997 |
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Trader John |
Aim |
1998 |
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Anutha Zone |
Virgin |
1998 |
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Cat And Mouse Game |
Columbia River |
1999 |
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The Masters |
Cleopatra |
1999 |
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Next Hex : The Nashville Session ‘74 |
Cleopatra |
1999 |
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The Crazy Cajun Recordings |
Edsel |
1999 |
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Medical School : The Early Sessions Of Mac Rebennack |
Music Club |
1999 |
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Funky New Orleans (avec le Donald Harrison Band) |
Metro Music |
2000 |
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Hoodoo : The Collection |
Music Club |
2000 |
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Duke Elegant |
Blue Note |
2000 |
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25th Anniversary Of The Marquee Club (live) |
K-Tel |
2000 |
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Essential Recordings |
Cleopatra |
2001 |
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Creole Moon |
Blue Note |
2001 |
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All By Hisself – Live at the Lonestar |
Skinji Brim |
2003 |
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N’Awlinz Dis Dat Or D’Udda |
Parlophone |
2004 |
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Sippiana Hericane |
Blue Note |
2005 |
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Mercernary |
Parlophone |
2006 |
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Right Place, Right Time – Live at Tipitina’s – Mardi Gras ‘89 |
Skinji Brim |
2006 |
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City That Care Forgot |
Cooking Vinyl |
2008 |
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Who Was Mac Rebennack? |
The Great American Music Co. |
2009 |
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Tribal |
429 |
2010 |
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Locked Down |
Nonesuch |
2012 |
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Ske-Dat-De-Dat…The Spirit Of Satch |
Concord / Proper |
2014 |
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The Musical Mojo Of Dr. John: Celebrating Mac And His Music |
Concord |
2016 |
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Mon choix : Going Back To New Orleans (Litanie Des Saints / Careless Love / My Indian Red / Milneburg Joys / I Thought I Heard Bubby Bloden Say / Basin Street Blues / Didn’t He Ramble / Du Tou Call That A Buddy ? / How Come My Dog Don’t Bark When You Come ‘Round / Good Night, Irene / Fess Up / Since I Fell For You / I’ll Be Glad When You’re Dead, You Rascal You / Cabbage Head / Goin’ Home Tomorrow / Blue Monday / Scald Dog / Goin’ Back To New Orleans) Quel choix
difficile ! J’opte finalement pour le magnifique album
du retour aux sources ! Tout y est ; tous les
styles ! |
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Pour en savoir plus : Under A Hoodoo Moon par Dr. John & Jack Rummel (St. Martin Press, 1994) |
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Films : Dr. John - New Orleans Swamp ; Dr. John - 25th Anniversary of the Marquee Club ; Free (1973) ; The Last Waltz (de Martin Scorcese - 1976) ; Sergent Pepper’s Lonely Heats Club Band (1978) ; Dr. John - Live at the Marquee (1983) ; A Night Of Red Hot Blues (avec B.B. King) (1986) ; It’s Clean, It’s Just Looks Dirty & Three Ways de John Scfield (1990) ; New Oleans Swamp (Rhino - 1993) ; Blues Brothers 2000 (1998) ; Bob Marley - One Love : The Bob Marley All-Star Tribute Concert (1999) ; Touched by an Angel - Indigo Angels (1999) ; Keb' Mo' - Sessions at West 54th (2000) ; Christina Aguilera : My Reflection - Live (2000) ; Legends of New Orleans (2001) ; Johnny Winter - Pieces & Bits (2001) |
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Internet : www.nitetripper.com; www.softshoe-slim.com/lists/d/dr_john.html |