Fats
DOMINO (1928 - ) |
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Chanteur / Pianiste |
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R’n’B / R’n’R |
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26/02/1928 |
Naissance d’Antoine Domino, à New Orleans, le dernier enfant d’une famille créole de neuf enfants. Ses parents, Aintoine, Sr. et Donatile, originaires de Vacherie, en Louisiane, s’étaient installés à New Orleans quelques années plus tôt dans l’espoir de trouver du travail au port de la grande ville. Aintoine passe donc sa jeunesse dans le ‘Ninth Ward’, menant une vie rurale dana un environnement où la musique est partout présente. Son père joue du violon et samère, de l’accordéon, mais c’est son beau-frère, Harrison Verrett, musicien professionnel de dixieland, qui joue de la guitare et du banjo avec Papa Celestin, Kid Ory et d’autres, qui l’initie à la musique dès son plus jeune âge en lui apprenant le piano. |
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1903 – 1947 |
Dès l’âge de dix ans, Antoine Domino se produit occasionnellement en public et, surtout accompagne parfois Verrett dans le French Quarter. Petit à petit Verrett, constatant les progrès de son élève, lui trouve des petits boulots. Antoine Quitte alors l’école et pratique divers métiers pour venir en aide à sa famille. Alors adolescent, le jeune Antoine Domino se produit déjà environ trois soirs pas semaine. |
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1947 - 1949 |
Dès 1947, il intègre l’orchestre du bassiste Billy Diamond, très actif à New Orleans, avec lequel il joue des reprises de rhythm and blues. C’est Billy Diamond qui le premier le surnommé Fats, d’une part à cause de son physique et de sa bonhomie – Il a a alors 19 ans et pèse 110 Kg - et, d’autre part, parce-qu’il aime bien Fats Waller. En 1948, il se marie avec Rose Mary Hall, une amie d’enfance et s’installe dans une petite maison, près de ses chez ses parents. Le couple aura quatre filles et quatre garçons, tous affublés d’un prénom commençant par la lettre A ! En cette fin de décennie, la mode des big bands décline et le jeune Fats Domino se tourne vers le R’n’B et écoute des gens comme Roy Milton, Amos Milburn, Joe Turner et, surtout, Louis Jordan ainsi que les ténors du boogie-woogie et les pianistes locaux comme Jack Dupree, Archibald, Professor Longhair et Tuts Washington. Sur les encouragements de Billy Diamond, Fats commence à chanter et devient vite l’attraction principale du Hide Away Inn où l’orchestre se produit. |
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1949 - 1950 |
La presse locale le remarque et, lorsque
Lew Chudd, le patron des disques Imperial, vient à New Orleans quelques mois plus
tard, Dave Bartholomew l’emmène au Hide Away Inn pour juger du jeune talent.
A l’entracte, Dave Bartholomew présente Fats à Lew Chudd, déjà intéressé par The
Junker Blues, une des chansons de Fats. Il luipropose d’enregistrer un
disque et c’est ainsi que Fats signe un contrat avec Imperial, bien conseillé
par son beau-frère. Avant la séance d’enregistrement, Dave Bartholomew et
Fats retravaillent la chanson The Junker Blues afin d’enlever toute
allusion à la drogue. Ils écrivent un texte, en référence à une émission de
radio très en vogue à l’époque The Fat Man, collant bien au physique
du jeune Antoine. La chanson, ainsi que d’autres issues de leur toute
nouvelle collaboration, est enregistrée le 10 décembre 1949 au studio J&M
avec l’orchestre de Dave Bartholomew, sur une seule piste, ce qui interdisait
toute modification. Bien que peu satisfait du résultat, Bartholomew fut donc
obligé d’accepter que le disque sorte ainsi. Il fut initialement publié en
face B de Detroit City Blues, mais l’engouement fut
tel qu’il fut republié en face A. En dix jours, 100000 exemplaires furent
vendus. Le titre entra dans les charts du Billboard le 24 mars 1950 pour
atteindre la sixième place et y rester trois semaines. Il devint disque d’or
(1 million d’exemplaires) et est aujourd’hui considéré par beaucoup comme le
premier disque de Rock’n’Roll. Grâce au succès du disque, Imperial organisa
une tournée en Californie t dans le Sud-Ouest des Etats-Unis, toujours avec
l’orchestre de Dave Bartholomew. Tout le monde pressent dès ce moment-là que
Fats deviendra une vedette. De retour à New Orleans, une nouvelle session
d’enregistrement est organisée qui donnera le disque Boogie Woogie Baby
/ Little Bee. Puis un troisième disque, issu de la première session,
est publié avec Hide Away Blues et She’s My Baby. Fais retourne
en studio en septembre 1950 et enregistre Every Night About This Time
qui monte à la cinquième place du hit-parade R’n’B. Ce disque va définir le
style de piano de Fats Domino, principalement axé sur l’utilisation de
triplets, inspiré du style du californien Little Willie Littlefield. Mais
après une tournée dans le Midwest avec Prof. Longhair, Dave Bartholomew se
brouille avec Lew Chudd à cause d’une différence de traitement financier par
rapport à Al Young, et quitte Imperial. |
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1951 – 1952 |
Cela oblige Fats Domino à enregistrer avec son orchestre régulier qui comprend alors Billy Diamond à la basse, Buddy Hagans au sax ténor, Emmett Fortner (alias Wendell Duconge) au sax alto, Walter ‘Papoose’ Nelson à la guitare et Clarence ‘Teenoo’ Coleman à la batterie. En janvier 1951, il enregistre Tired Of Crying / What’s The Matter Baby, puis Don’ Lie To Me et Rockin’ Chair un mois plus tard, mais sans grand success. Les séances étaient supervisées par Al Young. En janvier 1952, Fats Domino enregistre Goin’ Home qui deviendra au printemps, son premier N° 1 R’n’B. Ironiquement, c’est une autre chanson de New Orleans produite par Dave Bartholomew, Lawdy Miss Clawdy par Lloyd Price, qui déloge Goin’ Home du sommet , après seulement une semaine… alors que c’est Fats qui y joue du piano ! Le titre restera N°1 pendant deux mois, alors que Goin’ Home stagne à la deuxième place. Après cet épisode, Lew Chudd et Dave Bartholomew se réconcilieront grâce à l’intervention de Joe Banashak. |
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1952 – 1954 |
En septembre 1952, de retour en studio avec Dave Bartholomew, Fats enregistre une reprise du Mardi Gras In New Orleans de Professor Longhair, qui sera publiée sur la face B de Goin’ To The River début 1953 (N°2 R’n’B). D’autres titres seront publiés et, à la fin de l’année, Fats a déjà vendu plus de quatre millions de disques. Imperial lui fait alors signer un nouveau contrat, s’engageant pour une durée de neuf ans. L’année 1954 n’apporte pas de nouveaux tubes, mais Fats passe quand même une grande partie de l’année en tournée. Il participe, entre autre, à l’un des spectacles organisés par Alan Freed à Brooklyn. En septembre 1954, il est opéré des amygdales, mais reprend vite la route, se produisant à Los Angeles devant une foule de 25000 personnes et où il rencontre Louis Armstrong, un autre néo-orléanais. |
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1955 – 1956 |
Après une nouvelle participation au show
d’Alan Freed en janvier, Fats enregistre Don’t You Know qui atteint la
7ème place du hit-parade R’n’B. Puis vint Ain’t It A Shame !
Restant onze semaines en haut des hit-parades, c’est alors son plus gros
succès, obtenant même la triple couronne
décernée par Billboard pour une chanson classée première dans les
trois classements des distributeurs, des juke-box et des disc-jockeys. Ain’t
It A Shame est le premier titre de Fats à entrer dans le classement Pop,
restant une semaine à la 86ème place. Il fut aussi le premier
titre de Fats à ^petre repris par un artiste blanc, Pat Boone, dont la
version atteignit la 21ème place ! Dès lors, les événements
s’accélèrent ; La La, la face B est même adoptée par l’équipe de
football de Stanford ! Les deux sorties suivantes, All By Myself
et Poor Me grimpent à la 3ème place R’n’B et, en 1956, Bo
Weevil culmine à la 35ème place du classement Pop… lorsqu’il
est repris par Teresa Brewer (N°
17 !). C’est le moment que choisi Imperial pour éditer le premier album
de Fats reprenant tous ses tubes depuis The Fat Man : Rock And
Rollin’ With Fats Domino. |
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1956 |
Le superbe I’m In Love Again
devint le troisième N° 1 R&B de Fats et son premier titre à entrer dans
le Top 10. My Blue Heaven, sur la face B, fut N° 21 et devient le
premier tube de Fats en Angleterre. En 1956, When My Dream Boat Comes Home,
et en face B, So Long, furent respectivement N° 20 et N° 44. Mais Fats
Domino n’avait pas encore atteint le sommet. En juin, alors qu’il était à Los
Abgeles avec son orchestre, il décida d’enregistrer une reprise de Blueberry
Hill, malgré le peu d’enthousiaisme de Dave Bartholomew. Le titre, bien
que seulement en face B de Honey Chile, se révéla être son plus gros
tube. Avec plusieurs titres dans les hits-parades, Fats passe la deuxième
moitié de l’année sur la route, faisant notamment une apparition, en novembre,
dans le fameux Ed Sullivan Show où il joua Blueberry Hill. Avant la
fin de l’année, Blue Monday, une reprise de Smiley Lewis, lui donna un
nouveau N° 1 R&B, bien qu’enregistré un an et demi plus tôt. |
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1957 |
Dès janvier, I’m Walking fut son troisième
N° 1 R&B consécutif. Cette même année, Imperial publia l’album This Is
Fats, ainsi que le EP Here Comes Fats Domino. Lew Chudd exploitait
toutes les possibilités de promouvoir ses artistes. A cette époque,
Hollywood produisait des films pour ce nouveau public que constituaient les
adolescents. Fats apparaît dans quatre films : Shake, Rattle and Rock,
Jamboree, The Big Beat, et le meilleur The Girl Can’t Help
It, dans lequel il interprète Blue Monday. En deux ans, Fats
Domino avait eu 18 titres classés dans le Billboard Hot 100 ! Loin
devant n’importe quel autre artiste R&B ! Premier artiste R&B à
gagner un million de dollars, Fats prenait $ 2500 par spectacle à l’époque. |
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1958 – 1959 |
Fats commence l’année avec une reprise
Chris Kener, Sick and Tired, qui grimpa à la 22ème place du
Hot 100. Fats a trente ans et peut maintenant s’offrir une belle demeure et
plusieurs Cadillacs ! En novembre 1958, il était de retour dans le Hot
100 avec Whole Lotta Lovin’, une chanson basée sur le fameus ‘second
line beat’ typique de New Orleans. Puis ce fut le tour de I’m Ready
(N° 16 Pop, N° 7 R&B), Margie (la face B ; N° 51 Pop), et le
single I Want To Walk You Home / I’m Gonna Be A Wheel Someday dont les
deux faces entrèrent dans le Top 20. Fats clôtura l’année avec Be My Guest
qui, lui, entra dans le Top 10. A la in de la décennie, seul Elvis presley
avait vendu plus de disques que Fats Domino ! |
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1960 - 1961 |
Imperial publia cinq singles de Fats
Domino en 1960 et chaque titre entra dans les charts ! Avec une sixième
place, c’est l’inoubliable Walking To New Orleans qui fit le meilleur
score. En plus des singles, Imperial poursuivit la publication d’albums aux
titres alléchants comme A Lot Of Dominos, The Fabulous Mr. D,
et Let’s Play Fats Domino. Dave Bartholomew et Fats arrivaient tout
juste à suivre le rythme de leur maison de disques. Il fallait toujours de
nouvelles chansons. Ils puisèrent alors dans le répertoire de Tin Pan Alley…
et les cordes se firent de plus en plus présentes ! Les singles se
succédèrent. A cette époque, Imperial en publiait en moyenne cinq par an,
ainsi que deux albums. Il y eut notamment Fell In Love On Monday (N°
32 Pop), Shu Rah (également N° 32 Pop), It Keeps Raining (N° 23
Pop), et le désormais classique My Girl Josephine (N° 14 Pop) ;
suivis par Ain’t That Just Like A Woman, une reprise de Louis Jordan,
What A Price et Let The Four Winds Blow (N° 15 Pop), une autre
reprise, de Roy Brown, cette fois-ci, début 1961. Mais son succès commençait
à s’émousser. Bien que What A Party atteignit la 22ème
place, le single suivant, Rockin’ Bicycle, ne dépassa pas la 83ème !
Avant la fin de l’année, il sortait pourtant un single fantastique avec Jambalaya
et I Hear You Knockin’ qui furent respectivement N° 30 et N° 67, alors
que deux ans auparavant, ils seraient assurément entrés dans le Top 10. |
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1962 – 1963 |
C’est en 1962 que Fats effectue sa
première tournée en Europe, participant entre autre à deux festivals en
France, avant de se rendre à Hambourg, en Allemagne. You Win Again (N°
22 Pop), encore une chanson d’Hank Williams, fut son dernier titre à entrer
dans le Top 4, début 62 et, en avril, Fats enregistrait chez Cosimo Matassa
cinq titres qui allaient s’avérer être les derniers pour Lew Chudd. Après neuf
années passées chez Imperial, et 78 titres dans les charts, son contrat
arrivait à son terme. En fait, Lew Chudd jeta plus ou moins l’éponge en
vendant Imperial à Liberty Records. |
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1963 – 1965 |
Fats signa finalement pour cinq ans avec
ABC-Paramount Records pour un montant annuel de $ 50000. Les séances
d’enregistrement furent dès lors organisées à Nashville et supervisées par
des producteurs comme Bill Justis, Sid Feller ou Falcon Jarvis qui, cherchant
à moderniser le son de Fats, rajoutèrent cordes et chœurs à foison. Son
premier album poua ABC, en 1963, Here Comes Fats Domino, en est le
témoignage. Mais seuls deux titres, sortis également en single (When I’m
Walkin’ (Let Me Walk) et Red Sails In The Sunset), firent une
apparition dans les hits-parades. Liberty ne resta pas Inactif et publia un
album d’inédits, retravaillés par leurs soins pour se rapprocher du son
ABC : Here He Comes Again ! (Même le titre était copié sur
ABC !) Bill Justis produisit l’album suivant, Fats On Fire ;
médiocre, il n’obtint aucun succès.
Pour le troisième, Getaway With Fats Domino, ils supprimèrent
les cordes et les chœurs, mais le seul titre à entrer dans le Top 100, Heartbreak
Hell, n’atteint que le N° 99 ! En 1964, ABC publia encore deux
singles, Lazy Lady et Sally Was A Good Old Girl, et mit fin au
contrat de Fats l’année suivante. |
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1965 – 1967 |
Malgré l’absence de succès dans les
charts, Fats restait très populaire, ce qui lui permettait d’être dix mois
sur douze en tournée dans tout le pays. EN 1966, il signa chez Mercury qui
publia notamment un superbe album live enregistré au Flamingo Hotel de Las
Vegas. On y retrouve un Fats Domino en pleine forme. Mais après un un album
avorté, leur collaboration s’arrêta là ! |
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1967 |
En mars 1966, Brian Epstein le manager
des Beatles, le fit venir pour la première fois en Angleterre, au Seville
Theatre de Londres. La même année, Fats Domino et Dave Bartholomew se
retrouvèrent de nouveau dans le studio de Cosimo Matassa pour enregistrer un
nouvel album. Ils ne cherchèrent pas à recréer le son Imperial, mais plutôt à capturer l’esprit
de New Orleans pour produire quelque-chose de moderne. Deux singles
furent publiés sur Braodmoor, le label de Dave Bartholomew, Work My Wa yUp
Steady et Wait ‘Til It Happens To You. |
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1968 |
Maintenant sous contrat avec
Warner/Reprise pour cinq ans, Fats est envoyé à New York pour enregistrer.
Produit par Richard Perry, on y retrouve notamment James Booker au piano,
King Curtis au sax et Earl Palmer à la batterie, et Randy Newman faisant
quelques arrangement de cuivres. ; il s’intitule Fats Is Back. Il
obtint alors, grâce à la reprise des Beatles, Lady Madonna, son
dernier titre à entrer – de justesse – dans les charts… à la 100ème
place ! Ne sachant pas vraiment quoi faire avec un tel artiste, Warner
accepta de le libérer de son cantrat en échange des bandes Broadmoor qu’ils
publièrent, sans aucune promotion, sous le simple titre de Fats…
évidemment sans aucun succès. |
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Années 1970 |
Malgré l’absence de contrat
discographique, Fats Domino continua de tourner abondamment. On a pu
l’entendre le 17 mai 1973 à la salle Pleyel, à Paris. Peu après un grave
accident de voiture qui coûta la vie au bassiste James Davis, plusieurs
membres de son orchestre s’en allèrent. En 1975, il travaillait de nouveau
avec Dave Bartholomew, ainsi que Lee Allen et Herb Hardesty, ses fidèles
lieutenants ! En 1978, il produisit lui même un album enregistré au
Sea-Saint studio d’Allen Toussaint. L’album, Sleeping On The Job, dans
lequel il joue du synthétiseur (!), sortit en Europe sur Sonet. Deux ans plus
tard, Fats réédita le disque sous son propre label, F.D., avec deux inédits,
sous le nom de Fats Domino 1980. |
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Années 1980 |
Durant les années 80, Fats Domino resta
actif essentiellement à travers ses multiples concerts. Il n’entra en studio
qu’à deux reprises : en 1980, pour enregistrer Whiskey Heaven
pour la B.O. du film de Clint Eastwood, Any Which Way You Can, et en
1984 pour une version de My Toot Toot de Rockin’ Didney, avec Doug
Kershaw. En 1986, il participa, avec Ray Charles et Jerry Lee Lewis, à une
émission HBO spéciale à New Orleans, intitulée Fats Domino And Friends.
En juillet de la même année, il entreprit une ambitieuse tournée de soixante
concerts en deux mois, avec un orchestre de onze musiciens. C’est cette année
encore qu’il fut élu au Rock and Roll Hall of Fame, en même temps que James
Brown et Jerry Lee Lewis. L’année suivante, en 1987, il reçoit le Grammy Lifetime
Achievement, consacrant une carrière exemplaire. |
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Années 1990 |
A plus de soixante ans, Fats Domino
profite maintenant tranquillement de la vie, bien que toujours plus ou moins
actif à l’occasion d’une tournée internationale ou d’un festival. La
municipalité de New Orleans décréta le 24 novembre 1991, journée Fats Domino,
et lui remit les clés de la ville. En 1992, EMI, propriétaire des bandes
Imperial mit sur le marché un coffret de 100 titres intitulé They Call Me
The Fat Man. Un album de Noël, Christmas Is A Special Day, fut
publié l’année suivante, plus tard réédité sous le titre Christmas Gumbo.
C’est à ce jour le dernier album studio de Fats Domino… hormis les multiples
compilations et enregistrements publics qui nous sont proposés régulièrement.
En 1998, le Président George Clinton le décora de la médaille des Arts, l’une
des plus hautes distinctions artistiques américaines. En janvier 1999, il
joua à guichets fermés pour le cinquième anniversaire du House Of Blues de
New Orleans. Tous les billets, pourtant à $ 100, furent vendus d’avance. La
même année il se produisit au New Orleans Jazz & Heritage Festival, avec
Dave Bartholomew, puis, à l’automne, lors de l’ouverture du casino Harrah, en
bas de Canal street. |
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Années 2000 |
Fats
continue de se produire épisodiquement, notamment au Jazz Fest de New
Orleans. Ce fut le cas en 2001 où sa prestation fut enregistrée et fut
finalement publiée en 2003. Il vit alors à New Orleans, dans le 9th ward,
avec sa femme, Rosemary, avec qui il a eu huit enfants dont les prénoms
commencent tous par la lettre A. En 2004, le magasine Rolling Stone publie
une liste des « 100 plus grands artistes de tous les temps » et
Fats est à la 25ème place ! Mais en 2005, le cyclone
Katrina va bouleverser sa vie. Il refuse tout d’abord d’évacuer sa maison,
notamment à cause de la mauvaise santé de sa femme, puis on le croit mort.
Une pancarte avec le message suivant est peint sur sa maison : RIP Fats. You will be
missed (Repose en Paix, Fats. Tu
vas nous manquer) ! Finalement, il s’avère qu’il a été sauvé par un
hélicoptère des garde-côtes et transporter à Baton Rouge. Il fut ensuite
hébergé par JaMarcus Russell, un ‘quarterback’ de l’équipe de football
américain de la Louisiana State University, qui était le petit ami de la
petite fille de Fats. Fats avait perdu quasiment tous ses biens. En janvier
2006, les travaux de réparation de sa maison furent entrepris alors que Fats
et sa famille résidaient maintenant à Harvey. Initialement annoncé pour le
Jazz Fest de 2006, mais trop malade, il n’y fera qu’une brève apparition pour
saluer le public. Un album, Alive And Kickin’, est publié au début
2006 au profit de la Tipitina’s Foundation qui aide les musiciens dans le
besoin. Les hommages se succèdent et Fats fera finalement son retour sur
scène le 19 mai 2007, au fameux Tipitina’s de New Orleans. Une fondation fut
créé et des concerts organisés pour l’aider à reconstruire sa maison. |
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Fats Domino est considéré comme un pionnier du rock’n’ roll. Chanteur de rhythm and blues jovial et chaleureux, s’exprimant avec de charmantes intonations créoles, il fut l’un des plus gros vendeurs de disques de la période 1955-1962. Sa musique n’a pas pris une ride et s’écoute toujours avec beaucoup de joie. Il est devenu une icône de la musique de New Orleans. Après avoir reçu le Lifetime Achievement Award du magazine OffBeat début 2007, Il fut intronisé au Louisiana Music Hall of Fame en septembre 2007. |
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Discographie |
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Rock
And Rollin’ With Fats Domino |
Imperial |
03/1956 |
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Fats
Domino Rock And Rollin’ |
Imperial |
08/1956 |
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This
Is Fats Domino |
Imperial |
12/1956 |
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Here
Stands Fats Domino |
Imperial |
03/1957 |
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This
Is Fats |
Imperial |
03/1957 |
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The
Fabulous Mr. D |
Imperial |
1958 |
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Fats Domino swings (12.000.000 Records) |
Imperial |
12/1958 |
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Let’s
Play Fats Domino |
Imperial |
09/1959 |
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Fats
Domino Sings (Million Record Hits) |
Imperial |
01/1960 |
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A Lot
Of Dominos |
Imperial |
10/1960 |
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I
Miss You So |
Imperial |
01/1961 |
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Let
The Four Winds Blow |
Imperial |
06/1961 |
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What
A Party |
Imperial |
10/1961 |
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Twistin
The Stomp |
Imperial |
02/1962 |
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Million
Sellers by Fats |
Imperial |
05/1962 |
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Just
Domino |
Imperial |
09/1962 |
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Walking
To New Orleans |
Imperial |
01/1963 |
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Let’s
Dance With Domino |
Imperial |
05/1963 |
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Here
He Comes Again |
Imperial |
08/1963 |
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Here
Comes Fats Domino |
ABC |
1963 |
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Fats
On Fire |
ABC |
1963 |
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Getaway
With Fats Domino |
ABC |
1963 |
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Fats
Is Back |
Warner/Reprise |
1968 |
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Fats |
Warner/Reprise |
1970 |
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Sleeping
On The Job |
Sonet |
1978 |
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Fats
Domino 1980 (Sleeping On The Job + 2 inédits) |
F.D. |
1980 |
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They
Call Me The Fat Man (coffret) |
EMI |
1992 |
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Christmas
Is A Special Day |
Capitol |
1993 |
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Live
! from the New Orleans Jazz & Heritage Festival 2001 |
Shout!
Entertainment |
2003 |
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Alive
And Kickin’ |
Tipitina’s
Foundation |
2006 |
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Mon
choix : Fats Is Back (My Old Friends /
I’m Ready / So Swell When You’re Well / Wait Till It Happens To You / I Know
/ Lady Madonna / Honest Papas Love Their Mamas Better / Make Me Belong To You
/ One For The Highway / Lovely Rita / One More Song For You) – réédité en CD
en 1999 chez Bullseye Blues Hormis la quantité de compilations de ses grands tubes, ce disque est une petite merveille qu’il faut savoir déguster… Après un bref rappel de ses grands tubes des années cinquante, Fats fait la démonstration de son talent que ce soit sur de nouveaux titres, des nouvelles versions de ses anciens succès ou des reprises de classiques de Beatles ! |
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Pour en savoir plus : The Soul of New Orleans, A legacy of Rhythm and Blues de Jeff Hannusch, dans lequel l’auteur lui consacre un chapitre ; Blue Monday – Fats Domino and The Lost Dawn of Rock’n’Roll, par Rick Coleman (Da Capo Press, 2006) |
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Films : Shake, Rattle and Rock,
Jamboree, The Big Beat, The Girl Can’t Help It |
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Internet : www.fats-domino.com /
www.tsimon.com/domino.htm /
www.fatsonline.nl / www.history-of-rock.com/domino.htm |
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