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Burton GAAR

(1942 - 2011)

Guitariste – Bassiste - Chanteur

Blues – Soul – Zydeco

31/10/1942

Naissance de William Burton Gaar, à Baton Rouge, en Louisiane, le jour d’Halloween. Il grandit dans la Paroisse Rapides dans une communauté rurale. Son père est un travailleur acharné et sollicite son fils dès qu’il est capable de soulever un seau de pâtée pour cochon, vers l’âge de sept ans ! Quand le jeune Burton ne s’occupe pas du bétail, il travaille dans les champs de coton. Il écoute la radio et découvre des artistes comme Elvis Presley, Muddy Waters, et Hank Williams. A cette époque, les genres se côtoient sur la même radio et il écoute aussi bien du blues, du R&B, de la country que du swamp pop. Il est également sensibilisé à la musique gospel pratiquée par les noirs dans les églises locales. C’est son oncle Jack qui l’initie à la guitare alors qu’il n’a que dix ans, et c’est en vélo qu’il se rend dans les villes environnantes pour assister aux concerts de ses idoles comme B.B. King, Jimmy Reed ou Bobby Blue Bland. Mais comme il est mineur, il ne peut pas entrer et doit se contenter de regarder le spectacle par la porte de derrière des clubs. A 14 ans, il fait du stop pour se rendre au Glass Hat Lounge, à Baton Rouge, pour faire le bœuf avec la légende du blues Slim Harpo qui y joue régulièrement. Slim lui permet de jouer lorsque ses musiciens ne sont pas là. N’étant pas majeur, il ne devrait pas entrer dans le club, mais grâce à sa forte corpulence, il passe généralement inaperçu !

Années 60

Gaar forme ensuite son propre groupe et commence sa carrière professionnelle en jouant dans les salles des V.F.W. (Veterans of Foreign Wars) et de la légion américaine. Comme le groupe n’arrive pas à trouver de bassiste, il se met à la basse. C’est aussi à cette époque qu’il écrit ses premières chansons.

Il joue, pendant une très courte période, avec les Boogie Kings.

Parallèlement, comme il est un bon athlète, il peut bénéficier de bourses d’études et faire du sport, notamment à l’université McNeese puis à la L.S.U. où il fait du saut en hauteur. Plus tard, il travaillera un temps comme pilote d’avion.

Milieu des années 70

Mais son truc, c’est la musique ! Il commence à enregistrer dès le milieu des années 70. Un 45t sort chez Smash records sous le nom de William Burton Gaar avec I’m Gonna Rise Up Through These Ashes.

1983

En 1983, il débute une collaboration avec Rockin’ Sidney, la légende du zydeco, qui devient son ami et son mentor. Rockin’ Sidney joue des claviers dans son groupe et lui-même joue dans l’orchestre de Rockin’ Sidney lors de ses concerts. Ils vont travailler plus ou moins ensemble pendant environ douze ans. Rockin’ Sidney lui conseille en permanence d’écrire des chansons : « c’est comme un compte épargne à la banque », lui disait-il.

Au début des années 80, Burton Gaar et son orchestre accompagne le chanteur soul Percy Sledge.

Ensuite, il s’installe à Nashville, dans le Tennessee, et travaille pendant deux ans comme auteur de chansons pour ‘Cabin Fever’, la société d’édition musicale de Charlie Daniels.

Dans la deuxième moitié des années 80, il publie quelques 45t chez Crazy Cajun, le label de Huey P. Meaux, encore sous son nom complet de William Burton Gaar. En 1987, c’est Teardrop From Heaven / After All These Years, et l’année suivante, You Go Crazy All Alone / Two Timed.

1990

Finalement, il publie son premier CD, Still Singing The Blues, chez Lanor Records, sous le nom de Burton Gaar and the Mudcats. Le disque est un subtil mélange de cajun, de blues et de zydeco, reflet de la musique de sa Louisiane bien aimée.

1995 – 1996

En 1995, il est contacté par les responsables de Crosscut Records, le label allemand, pour enregistrer un disque pour le marché européen. Cette collaboration donnera le CD One Hundred Pounds Of Trouble, enregistré en hollande et publié en 1996.

2000

Son album Mighty Long Road est dédié à Rockin’ Sidney. Il a été enregistré à Nashville dans le studio de Randy Coleman, lequel joue de la basse sur le CD. Entre blues, New Orleans funk blues, ballade soul et louisiana R’n’B, les titres – tous de Burton Gaar lui-même – sont d’une grande qualité.

2003

Le CD suivant s’intitule Home Of The Blues et est tout aussi réussi.

20/10/2005

Après la catastrophe que fut le cyclone Katrina, Burton Gaar publie Hurricane Trouble, un blues-rock destiné à rapporter des fonds pour venir en aide aux victimes, et à sensibiliser les gens sur ce genre de catastrophe.

2006 – 2011

Un nouveau CD éponyme est publié en 2006. Burton va alors se consacrer à la scène, mettant de côté sa carrière discographique pendant quelques années.  Ce n’est que début 2011 que sera publié son dernier CD, Fried Grits & Greens. Le CD démarre très fort ; il est N°1 sur le BB King’s Bluesville’s Pick-To-Clck ! Malheureusement, quelques mois après la publication du disque, il est diagnostiqué avec un cancer des os inopérable.

10/07/2011

Malgré les efforts de tous, Burton Gaar nous quitte trop tôt.

Souvent appelé le « cajun bluesman » et reconnu comme « l’un des trésors cachés de Louisiane », Burton Gaar reste cependant plutôt mal connu. Il a pourtant écrit plus de 2000 chansons dans toute sa carrière et a accompagné des artistes aussi prestigieux que Percy Sledge et Rockin’ Sydney.

Discographie

Still Singing The Blues (Burton Gaar and the Mud Cats)

Lanor

1990

One Hundred Pounds Of Trouble

Crosscut

1996

Mighty Long Road

Louisiana Red Hot

2000

Home of the Blues

SVR

2003

Burton Gaar

Black & Tan

2006

Fried Grits & Greens

SVR

2011

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Mon choix : Mighty Long Road (Bad Motor Scooter / Homewrecker / Mighty Long Road / Leave It Alone / Somebody Broke My Lock / Willingly / Low Down Blues / Big Mama Gumbeaux / Truth Is / I'm Down / Soft Place To Lay / One Night Lying / I'm Gonna Be The One)

Grace à  des musiciens tels que les guitaristes Jack Pearson et Shane Theriot, l’harmoniciste Tim Gonzalez et l’organiste Johnny Neel, ainsi qu’une production signée Burton Gaar and T.C. Davis, l’album, composé exclusivement de titres originaux, est un pur plaisir. Bien qu’enregistré à Nashville, au studio de Randy Coleman,  qui tient la basse, il contient bien de la musique louisianaise parfaitement illustrée par le ‘New Orleans Funk Blues’ qu’est Somebody Broke My Lock.