Lonnie
JOHNSON (1894 - 1970) |
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Guitariste & Chanteur |
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Blues |
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08/02/1894 |
Naissance de Alfonso ‘Lonnie’ Johnson à New Orleans
alors que le XVIIIème siècle tire à
sa fin. Il apprend la musique très jeune et se retrouve bientôt à jouer du
violon et du piano dans les tavernes et les maisons closes de Storyville, à
New Orleans. Il joue très jeune dans
un orchestre familial réputé. Il fréquente toute sorte de musiciens et de
types de formation : minstrels blancs et noirs, pianistes de ragtime,
premiers jazzmen (Kid Ory, notamment), fanfares, ensembles de cuivres,
ensembles de variétés, orchestres et chanteurs des îles Caraïbes, groupes
mexicains, chorales de marins, chorales religieuses et même, au moins à une
reprise, l'orchestre de l'opéra de sa ville natale. Pour Lonnie Johnson, le
blues ne sera toujours qu'un genre parmi d'autres. Il pratique aussi bien le
piano, le violon, le banjo, la mandoline, la contrebasse que, bien entendu,
la guitare. Cette période laissera une marque indélébile sur lui et
son jeu de guitare qui restera toujours imprégné du jazz qu’à engendré la
ville. |
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1914 – 1918 |
Durant la première guerre mondiale, il est envoyé en
Europe avec les troupes américaines, dans lesquelles il intègre les
orchestres "nègres", comme le Will Marion Cook's Southern Syncopated Orchestra. Il y joue
alors de la guitare et du banjo et acquiert une technique unique et
personnelle. Démobilisé, il rentre en 1918 pour découvrir que toute sa
famille, à l’exception d’un de ses frères, a été décimée par une épidémie de
grippe. |
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1918 – 1925 |
Il s’installe à Saint-Louis où son jeu de guitare
fait merveille. Il épouse la
chanteuse Mary Smith. |
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1925 – 1932 |
A partir de 1925, Lonnie Johnson enregistre de
multiples faces après avoir remporté un concours organisé par le label Okeh.
En solo, mais aussi en duo, avec Eddie Lang, un autre pionnier de la guitare,
et en tant qu’accompagnateur de chanteurs de l’époque comme Victoria Spivey,
Texas Alexander ou Georgia White et enfin avec des orchestres célèbres tels
ceux de Louis Armstrong ou Johnny Dodds. Il aura ses plus grands succès avec
des ballades et des blues langoureux qu’il chante accompagné d’un pianiste,
en général Roosevelt Sykes ou Lil Armstrong. Pendant cette période, il
enregistre environ 130 titres, notamment avec le producteur Lester Melrose.
Mais, suite à un différent avec ce dernier, il se verra interdit de studio
pour une durée de cinq ans ! |
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1932 – 1937 |
Privé de studio, il poursuit tout de même sa
carrière sur scène, mais se retrouve parfois contraint à s'engager dans des emplois de
domestiques, de concierge ou travailler dans une fonderie. |
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1937
– 1953 |
Sa notoriété était telle qu’il parvient sans peine à
retrouver le succès commercial juste avant la guerre et jusqu’en 1953.
Cependant, à partir de 1945, et malgré quelques derniers succès en 1948 comme
Tomorrow Night pour le label King, sa popularité décroit
inexorablement. Les goûts du public vont maintenant vers des artistes comme
T-Bone Walker et B.B. King, pourtant héritiers de sa musique. |
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1953
– 1959 |
Lonnie Johnson est une fois encore contraint de
quitter le milieu de la musique et d’accepter des boulots divers pour vivre. |
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1959
– 1970 |
Alors qu'il est employé à
l'hôtel Benjamin Franklin de Philadelphie en 1959, il est remarqué par le
disc jockey de WHAT-FM, Chris Albertson. Albertson réussit à assurer à Johnson
un engagement à Chicago au club Playboy. Johnson se produit ensuite, en 1963,
avec Duke Ellington et son orchestre dans de grands concerts à Town Hall
à New York. Il poursuit sa carrière en effectuant des tournées, en Europe
notamment, et en enregistrant plusieurs disques. |
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16/06/1970 |
Johnson meurt dans
l'Ontario, au Canada, le 16 juin 1970, de complications suite à un accident
de voiture datant de 1969. |
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Musicien extraordinaire, Lonnie Johnson tient une place prépondérante dans l’histoire du Blues, mais aussi dans celle de la guitare. Il a certainement été l’un des tous premiers, si ce n’est le premier guitariste à jouer de la guitare comme d’un instrument solo, note par note, avec un médiator, et non comme un simple instrument d’accompagnement. Grâce à son talent, son professionnalisme et son éducation, il deviendra l’artiste noir le plus populaire d’avant guerre. Des musiciens tels que Django Reinhardt, Charlie Christian ou Chet Atkins reconnaissaient s’inspirer de lui et Robert Johnson utilisait son homonymie et prétendait même être son frère ! |
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Discographie |
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Lonesome
Road |
King |
1958 |
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Blues
by Lonnie Johnson |
Bluesville |
1960 |
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Blues
& Ballads |
Bluesville |
1960 |
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Blues,
Ballads, and Jumpin' Jazz, Vol. 2 |
Bluesville |
1960 |
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Losing
Game |
Bluesville |
1960 |
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Idle
Hours |
Bluesville |
1961 |
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Another
Night To Cry |
Bluesville |
1962 |
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Stompin'
At The Penny |
Sony |
1965 |
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Woman
Blues |
Bluesville |
196x |
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Sings
24 Twelve Bar Blues |
King |
1966 |
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The
Complete Folkways Recordings |
Smithsonian
Folkways |
1967 |
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Bawdy
Blues |
Bluesville |
1977 |
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Bluebird
No. 13 |
RCA |
1977 |
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The
Originator of Modern Guitar Blues |
Blues
Boy |
1980 |
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Woke
Up This Morning, Blues in My Fingers: Vocals and Instrumentals, 1927-1932 |
Original
Jazz |
1980 |
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It
Feels Good |
Queendisc |
1981 |
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Mr.
Trouble |
Smithsonian
Folkways |
1983 |
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Tears
Don't Fall No More |
Smithsonian
Folkways |
1983 |
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Blues
Roots, Vol. 8 (Swingin' with Lonnie) |
SLP |
1983 |
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Steppin'
on the Blues |
Columbia |
1990 |
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Blues
Masters |
Storyville |
1991 |
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Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 1: 1925-1926 |
Document |
1991 |
||
Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 2: 1926-1927 |
Document |
1991 |
||
Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 3: 1926-1927 |
Document |
1991 |
||
Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 4: 1928-1929 |
Document |
1991 |
||
Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 5: 1929-1930 |
Document |
1991 |
||
Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 6: 1930-1931 |
Document |
1991 |
||
Complete
Recorded Works (1925-1932), Vol. 7: 1931-1932 |
Document |
1991 |
||
Me
and My Crazy Self |
King
/ Charly |
1991 |
||
Complete
1937 to June 1947 Recordings, Vol. 1: 8 November 1937 to 22 May 1940 |
Document |
1992 |
||
Complete
1937 to June 1947 Recordings, Vol. 2: 22 May 1940 to 13 February 1942 |
Document |
1992 |
||
Complete
1937 to June 1947 Recordings, Vol. 3: 14 December 1944 to 2 June 1947 |
Document |
1992 |
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He's A
Jelly Roll Baker |
Bluebird
/ RCA |
1992 |
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Playing
with the Strings |
JSP |
1994 |
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Blues
in My Fingers: The Essential Recordings of Lonnie Johnson |
Indigo |
1995 |
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Blues
in My Soul 1937/1946 |
EPM |
1998 |
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Blue
Guitars, Vols. 1 & 2 |
Beat
Goes On |
1998 |
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Hot
Fingers |
Arpeggio
Blues |
1999 |
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The
Unsung Blues Legend: The Living Room Sessions |
Blues
Magnet |
2000 |
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The
Essential |
Classic
Blues |
2001 |
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Les Incontournables |
WEA |
2001 |
||
The
First of the Guitar Heroes: 1925-1947 |
Frémeaux |
2002 |
||
Rambler's
Blues |
Our
World |
2002 |
||
The
Rhythm and Blues Years, Vol. 2 |
EPM |
2003 |
||
The
Best of Lonnie Johnson |
Blues
Forever |
2005 |
||
The
Very Best of Lonnie Johnson |
Collectables |
2005 |
||
1949-1952 |
Classics |
2005 |
||
1948-1949 |
Classics |
2007 |
||
The
Essential Blue Archive: Why Should I Cry? |
Blue
Label |
2007 |
||
1947-1948 |
Classics |
2008 |
||
Portraits
in Blues, Vol. 6 |
Pure
Pleasure |
2008 |
||
A
Life in Music Selected Sides 1925-1953 |
JS |
2009 |
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Oldies
But Goldies Presents: Lonnie Johnson |
Mag |
2010 |
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Careless
Love (1925-1948) |
VSOM |
2010 |
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Movin
Blues |
Burn |
2010 |
||
Pour en savoir plus : Le livre Nothing But The Blues de Lawrence Cohn (Abbeville Press, 1994) ; |
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