LAZY
LESTER (1933 - ) |
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Chanteur / Harmoniciste / Guitariste |
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Blues |
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20/06/1933 |
Naissance de Leslie Johnson, à Torras, en Louisiane. Sa mère joue de l’harmonica et son frère possède une guitare, bien qu’il n’ait jamais appris à en jouer.. Mais le jeune Leslie, lui, s’y intéresse très tôt, à l’écoute de musiciens de country comme Jimmie Rodgers. Ce n’est qu’à l’adolescence qu’il commence à jouer du blues. On le rencontre souvent Temple Roof Garden , à Baton Rouge, où il fait la connaissance des musiciens qui s’y produisent. A 19 ans, il s’est déjà fait une petite réputation de guitariste et d’harmoniciste. |
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Années 1950 |
Leslie Johnson se joint aux Rhythm Rockers, le groupe de son copain Big John Jackson, avec qui il joue de l’harmonica. A cette époque, il écoute surtout les disques de Jimmy Reed, Little Walter et Sonny Boy Williamson (Rice Miller). C’est à Rayne, en Louisiane, où il habite maintenant, qu’il rencontre Guitar Gable qui joue au Blue Gardenia. Il se joint à son orchestre. C’est encore à Rayne qu’il fait la rencontre de Lightnin’ Slim. Il se débrouille pour jouer de temps en temps avec l’orchestre, lorsque Lightnin’ Slim s’éclipse avec une fille. Un jour que Lighnin’ Slim doit se rendre à Crowley pour enregistrer chez J.D. Miller, Leslie Johnson se retrouve par hasard dans le même bus. Il décide de le suivre. Par chance, Wild Bill phillips, l’harmoniciste de la session, n’est pas là ! Leslie Johnson propose alors de le remplacer argumentant qu’il connaît bien le répertoire. Ce fut le début d’une longue collaboration et d’une véritable amitié. Il intègre vite l’orchestre de Lightnin’ Slim, tout en continuant avec les Rhythm Rockers. |
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1956 - 1966 |
Trois mois après, J.D. Miller lui fait enregistrer ses premiers titres et le baptise Lazy Lester. Il est alors accompagné par le groupe de Guitar Gable et grave Lester’s Stomp, They Call Me Lazy, Sugar Coated Love et I’m A Lover Not A Fighter qui devient un tube local. Il continue de se jouer avec Lightnin’ Slim, et se produit également avec son propre groupe, dans la région de Crowley et de Baton Rouge. Il participe aussi à de multiples sessions pour les artistes e J.D. Miller tels que Lightnin’ Slim, bien sûr, mais aussi Slim Harpo, Lonesome Sundown, Katie Webster Carol Fran ou Silas Hogan. Il devient ainsi le bras droit de Miller, dirige de plus en plus de séances, qu’il s’agisse de blues, de rhythm and blues, de country, de cajun ou de rock’n’roll. Il y joue souvent de l’harmonica, amis également de la guitare ou des percussions. En 1961, il sort You Got Me Where You Want Me et Whoa Now, deux de ses meilleurs titres. Il continuera à publier des disques et à travailler avec J.D. Miller jusqu’en 1966 quand Excello s’éteindra. Mais déjà, entre 1963 et 1965, ses activités musicales avaient été fortement ralenties, le contraignant à exercer divers métiers. Fatigué et malade, il abandonne finalement la musique. |
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1966 - 1987 |
Lazy Lester se retire à Pontiac, dans le Michigan, où il devient bûcheron, avant de s’installer à Chicago et de travailler pour les North America Van Lines. Supportant difficilement les hivers rigoureux du nord, il revient en Louisiane, à Baton Rouge, et reprend le métier de bûcheron. Grâce à Fred Reilf, i participe toutefois, avec Lightnin’ Slim, au Festival Folk de L’Université de Chicago, en 1971, puis dans la foulée joue au Chessmate de Détroit… avant de rentrer chez lui ! En 1975, il s’installe de nouveau à Pontiac, avec la sœur de Slim Harpo ; malade, il refuse de rejouer. Cependant, Fred Reilf le persuade une nouvelle fois de revenir pour participer à un festival en Hollande, en 1979. Mais, ce sera tout jusqu’en 1987. |
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Depuis 1987 |
Après une éclipse de vingt ans et suite aux paroles élogieuses à son encontre d’artistes comme Kim Wilson, Jimmie Vaughan, Anson Funderburgh ou Marcia Ball, il revient à la musique. Il découvre alors qu’il est de plus en plus apprécié, aussi bien aux Etats-Unis qu’à l’étranger. L entre à nouveau en studio et publie l’album Lazy Lester Rides Again cette année-là (qui obtint le WC Handy Award du meilleur album de blues contemporain !) et un autre, Harp And Soul, l’année suivante.Dè lors, il poursuit une carrière tranquille, jouant toujours un swamp blues très attachant. En 1994, il se produit régulièrement avec son ami et manager Fred Reilf aux percussions. En 1998, un nouvel album, pour Antone’s (All Over You) le relance et luipermet de partir en tournée aux Etats-Unis, en Europe et en Australie. Lazy Lester participe à divers festivals, dont le Jazz Fest de New Orleans, en 2000, et à en projet de jouer, enfin de la country music, notamment avec Wille Nelson, mais aussi de faire un album en hommage à J.D. Miller. |
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Surnommé ainsi par J.D. Miller à cause de son accent traînant, Lazy Lester est l’un des meilleurs représentants du swamp blues issu du studio de J.D. Miller, à Crowley. Son œuvre discographique est toujours de grande qualité et on se rend compte maintenant de l’influence énorme qu’il a eu sur beaucoup artistes contemporains du Sud. |
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Discographie |
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True Blues |
Excello |
196? |
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Lazy Lester Rides Again |
King Snake |
1987 |
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Lester’s Stomp |
Flyright |
1987 |
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Rides Again |
Sunjay |
1988 |
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Harp And Soul |
Alligator |
1988 |
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Lazy Lester |
Flyright |
1989 |
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I’m A Lover Not A Fighter |
Ace |
1994 |
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I Hear You Knockin’ !!! |
Excello / AVI |
1995 |
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All Over You |
Antone’s |
1998 |
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Blues Stop Knockin’ |
Texas Music |
2001 |
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Poor Boy Blues |
Flyright |
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Mon choix : I’m A Lover Not A Fighter (I’m A Lover Not A fighter / Sugar Coated Love /
Lester’s Stomp / I Told My Little Woman / Tell Me Pretty Baby / Whoa Now / I Hear
You Knockin’ / Through The Goodness Of My Heart / I Love You, I Need You /
Late, Late In The Evening / A Real Combination For Love / Bloodstains On The
Wall / You Got Me Where You Want Me / I’m So Tired / Patrol Blues / I’m So
Glad / Sad City Blues / If You Think I’ve Lost You / I Made Up My Mind /
Lonesome Highway Blues / You’re Gonna Run Me Baby / The Tsame Thing Could
Happen To You / Take Me In Your Arms / You Better Listen To What I Said) Compilation de tous ses meilleurs titres Excello de la grande époque. Super ! |
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Pour en savoir plus : South To Louisiana (The Music Of The Cajun Bayous) de Lohn Broven (Pelican, 1983) |
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Internet : www.antonesrec.com/bios/lazy_bio.html ; www.audipgalaxy.com/dands/lazylester/ ; www.roadhouseblues.com/biopages/bioLazyL.htm |
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