LIGHTNIN’ SLIM

(1913 - 1974)

Chanteur / Guitariste

Blues

13/03/1913

Naissance de Otis Hicks, à Saint-Louis dans le Missouri. Comme beaucoup de gamins noirs, il doit travailler très jeune pour aider ses parents : il vend des journaux après sa journée à l’école. La musique, il l’écoute à la radio. Il s’achète une vieille guitare dont il apprend les rudiments tout seul, à partir des chansons de Lonnie Johnson, Blind Lemon Jefferson, MA Rainey et, plus tard, Lightnin’ Hopkins. A la fin des années 20, après le décès de son père, il se voit contraint de quitter l’école et de trabailler. Puis sa mère décède aussi : il décide alors de quitter St-Louis.

Années 1930-1940

Installé à St Francisville, en Louisiane, la famille Hicks travaille dans une ferme et produit du coton, du maïs et des patates douces.

1946 - 1954

Il s’installe à Baton Rouge et travaille dans une fabrique d’engrais. Il est vite attiré par la scène musicale de la ville nettement plus importante que ce qu’il avait connu jusqu’alors. Il se met sérieusement à jouer de la guitare et, avec un de ses amis, commence à se produire dans les soirées privées et les bals. Après deux ans d’amateurisme, il se joint à Big Poppa (John Tilley) and The Cane Cutters. Ils jouent, entre autre, pour la radio WXOK de Baton Rouge. C’est le DJ Diggy Do (Ray Meaders) qui parlera de l’orchestre à J.D. Miller. Ce dernier, peu convaincu du potentiel du groupe, remarque cependant le guitariste. Miller lui demande alors s’il sait aussi chanter et, comme c’est le cas, lui propose de l’enregistrer.

1954 - 1965

C’est au printemps 1954 qu’il enregistre Bad Luck Blues avec l’harmoniciste Wild Bill Phillips et Diggy Do qui, en l’absence de batteur ce jour-là, joue de la batterie ! Le disque qui sort est attribué à Lightnin’ Slim, encore une trouvaille de Miller, et devient un succès local. Après ce premier essai concluant, plusieurs autres sessions seront organisées. Dès 1955, Miller cède les titres à Excello, à Nashville, qui a plus de moyens pour promouvoir sa musique. A partir de 1958 et avec l’apport de l’harmonica de lazy Lester, les disques Excello de Lightnin’ Slim se vendent bien dans tout le Sud du pays. En 1959, son Rooster Blues entre dans les ‘charts’ R’n’B du Billboard, atteignant la 23ème place. Après ce succès, un album fut publié, toujours dans la même veine ! Les prestations scéniques se succèdent, surtout à Baton Rouge et dans la région, parfois à New Orleans ou au Texas. Vers 1961-63, il est au sommet de son art avec des titres comme Hello Mary Lee, Mind Your Own Business et Winter Time Blues. Mais en 1964, le public noir commence à se désintéresser du blues au profit de la soul music, et le sventes des disques de Lightnin’ Slim s’en ressentent. Puis, en 1965, lors d’un accident de la route, il détruit un des camions de Miller.

1965 - 1970

Craignant des poursuites judiciaires, il émigre dans le nord, à Romeo, puis Pontiac, dans le Michigan, où il travaille en usine. En 1968, Slim Harpo le sort de sa retraite pour jouer avec lui.

1970 - 1974

Ce n’est qu’en 1970, avec un nouveau contrat chez Excello, qu’il pourra enregistrer un nouvel album, High and Low Down, avec une grosse production, à Sheffield, en Alabama. En 1972, sa carrière semble relancée. Il est invité à se produire en Europe, notamment avec l’American Folk Blues Festival (avec l’harmoniciste Whisperin’ Smith), l’American Blues Legends et au Festivel de montreux, le 18 juin 1972. A chaque fois, ses qualités d’homme de scène font sensation et il obtient une grosse popularité auprès du public européen.

27/07/1974

Malheureusement, les médecins décèlent une tumeur à l’estomac et Lightnin’ Slim s ‘éteint, à 61 ans, au Ford Hospital de Detroit en cet été 1974.

Son Bad Luck Blues (qui deviendra Born Under A Bad Sign dans les pattes de Booker T. and the MG’s) marque le début de ce que l’on appellera le swamp blues. Style rural et lancinant, ce blues , basé sur la combinaison guitare-chant-harmonica, est très évocateur des ambiances des marais de la Louisiane que l’in devine à l’écoute de la plupart des titres de Lightnin’ Slim.

Discographie

Rooster Blues

Excello

1960

A Long Drink Of Blues (1 face)

EMI

1964

High & Low Down

Excello

1970

The Early Years

Flyright

1976

London Gumbo

Excello

1978

Trip To Chicago

Flyright

1978

Bell Ringer

Excello

1987

Rooster Blues

Hip-O

1987

Rollin’ Stone

Flyright

1991

Blue Ligntning

Indigo

1992

King Of The Swamp Blues 1954-61

Flyright

1992

That’s All Right

Quicksilver

1993

Hoodoo Blues

CSI

1994

Rooster Blues / Bell Ringer

Ace

1994

I’m Evil

Excello / AVI

1995

High And Low Down / Over Easy

Ace

1995

It’s Mighty Crazy

Ace

1995

Nothing But The Devil

Ace

1996

Bad Luck Blues

King

1996

King Of The Louisiana Swamp Blues

Aim

1997

Winter Time Blues

Excello

1998

The Best Of Lightnin’ Slim

Hip-O

1999

Mon choix : Rooster Blues / Bell Ringer (Rooster Blues / Long Leanie Mama / My Starter Don’t Work / G.I. Slim / Lightnin’ Troubles / Bed Bug Blues / )Hoo-Doo Blues / It’s Mighty Crazy / Sweet Little Woman / Tom Cat Blues / Feelin’ Awful Blues / I’m Leavin’ You Baby // Love Me mama / She’s My Vrazy Little Baby / Have Mercy On Me Baby / Winter Time Blues / If You Ever Need Me / Mean Ole Lonesome Train / Baby Please Come Back / Love Is Just A Gamble / Somebody Knockin’ / You Give Me The Blues / Don’t Start Me Talking / You Move Me Baby)

Deux de ses disques Excello sur un même CD, reflet d’une production toujours de très grande qualité.

Pour en savoir plus : South To Louisiana (The Music Of The Cajun Bayous) de Lohn Broven (Pelican, 1983)

Internet : www.roadhouseblues.com/biopages/bioLSlim.htm