Rockin’
Sidney (1938 - 1998) |
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Chanteur, Guitariste, Accordéoniste |
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R’n’B / Blues / Zydeco |
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09/04/1938 |
Naissance
de Sidney Simien, à Lebeau près de Ville Platte, dans la paroisse de St.
Landry, en Louisiane, dans une famille de métayers. Très tôt, le jeune Sidney
apprend à jouer de la guitare. Il monte son propre groupe, Sidney Simien and
His All Stars, avec d’autres membres de sa famile, alors qu’il n’est encore
qu’un adolescent. Largement influencé par les légendes locales que sont Cookie
& The Cupcakes et surtout Slim Harpo, il commence à jouer
professionnellement en jouant de la guitare et de l’harmonica. |
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1957
– 1965 |
Il
n’a que 18 ans, en 1957, lorsqu’il publie son premier titre, Make Me
Understand, sur l’éphémère label Carl. Peu de temps après, il passe une
audition pour Eddie Shuler à Goldband Records à Lake Charles. Mais Shuler,
qui a déjà suffisamment à faire avec ses artistes, ne peut s’occuper du jeune
Sidney. Il le recommande alors à Floyd Soileau de Ville Platte. Ce dernier
est intéressé et publie un premier single, Walked Out On You / Rocky (Rock
You), sur le label Fame. Mais c’est sur son nouveau label Jin que
sortiront les suivants. She’s My Morning Coffee / Calling You de Sidney
Simien est donc le troisième single à sortir sur Jin Records. Sidney Simien
est alors un artiste de R’n’B ou de ce qui sera plus tard dénommé Swamp Pop. En
1962, son single No Good Woman obtiendra un joli succès régional,
ratant de peu son entrée dans le Top 100. La face B, You Ain’t Nothing But
Fine, sera plus tard reprise, de belle manière, par les Fabulous
Thunderbirds sur leur premier album en 1979, puis par Rockpile, le groupe de
Nick Lowe et Dave Edmunds, l’année suivante. Floyd
Soileau publiera finalement huit 45t (plus la réédition du single Fame) sur
Jin. |
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1965
– Fin des années 70 |
C’est
sous le nom de Count Rockin’ Sidney and his Dukes qu’il signe finalement, en
1965, chez Goldband, le label d’Eddie Shuler, à Lake Charles… huit ans après
sa première audition ! Il s’affuble alors d’un turban sur la tête et sa
musique demeure toujours centrée autour du blues et du R’n’B. Il y restera
une dizaine d’années et publiera une cinquantaine de titres sur Goldband,
sans vraiment trouver le chemin du succès. |
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Fin
des années 70 – 1982 |
A
la fin des année 70, Sidney Simien se produit en solo juant de l’orgue dans les hôtels et les bars de Lake
Charles. Devant la popularité grandissante du zydeco, dont le roi incontesté
est à l’époque Clifton Chenier, Floyd Soileau lui conseille de se mettre à l’accordéon.
Rockin’ Sidney suit le conseil : il commence alors à jouer du zydeco et
parcours la Louisiane des ‘Fais Do Do’ et des bals populaires. Il créé sa
propre maison d’édition, Sid Sim Publishing et un label, Bally Boo, pour
lequel il enregistre un album. Ses talents d’artistes de zydeco sont
immédiatement reconnus et il obtint un nouveau succès avec Louisiana
Creole Man. |
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1982
– 1985 |
Il
signe ensuite un contrat avec Folyd Soileau pour la distribution de ses
disques sur son Label Maison de Soul en échange d’une partie des bénéfices.
En 1982, Maison de Soul édite l’album Give Me A Good Time Woman qui
contient notamment une nouvelle version de You Ain’t Nothing But Fine.
L’année suivante sort Boogie Blue’N Zydeco puis, en 1984, Rockin’
Sidney enregistre seul, chez lui à Lake Charles, jouant de tous les
instruments, une douzaine de nouvelles compositions. L’album, intitulé My
Zydeco Shoes Got The Zydeco Blues, est publié en octobre 1984. Le single My
Toot Toot, qui n’était initialement pas choisi comme le plus commercial,
est, quant à lui, publié en janvier 1985 en Louisiane et au Texas seulement. |
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1985 |
Le
titre commence par devenir un favori dans les jukebox de la région, mais la plupart
des radios refusent encore de la passer, prétextant qu’il est trop « péquenaud » !
Mais ils durent changer d’avis sur la pression des auditeurs qui réclamaient
le titre. La chanson commença à prendre son envol international lors d’un
concert de Solomon Burke à Placquemines où Rockin’ Sidney assurait la première
partie. Le maitre de cérémonie, le DJ E Rodney Jones fit référenceà la
chanson à plusieurs reprises et la réaction du public fut immédiate. Rockin’
Sidney sut saisir l’occasion et fit chanter le public en chœur. Parmi les
spectateurs se trouvait Cleon Floyd, oncle et manageur de King Floyd. En tant
que président de la New Orleans Street Josks Association, il ramena une
vingtaine d’exemplaires du 45t à New Orleans… qu’il vendit sur le champ, ce
qui l’obligea à en recommander immédiatement. Le mouvement était enclenché !
Déjà, lors du Mardi Gras, on entendait la chanson partout. Puis vint le New
Orleans Jazz & Heritage Festival en mai où My Toot Toot fut joué
par tout le monde, du violoniste cajun Dewey Balfa et du chanteur de R’n’B de
New Orleans Clarence ‘Frogman’ Henry à l’Olympia Brass Band. Le même
phénomène se reproduisit lors du River City Blues Festival de Baton Rouge. Bientôt
des reprises firent leur apparition. La première fut l’œuvre de la Chanteuse Jean
Knight dont la version "synthétisée" produite par Isaac Bolden fut
distribuée dans tout le pays par Atlantic et atteint le milieu du Billboard
Hot 100. Floyd Soileau ne pouvait pas faire le poids ! Puis Malaco tenta
aussi sa chance afin de rééditer l’exploit de Jean Knight. Denise LaSalle
enregistra sa version, mais c’était un peu trop tard pour le marché
américain. Ils remportèrent cependant le gros lot en Angleterre et en Europe
où la chanson fut le tube de l’été 1985. Finalement,
la version originale de Rockin’ Sidney put bénéficier de cet engouement grâce
à la ténacité de Huey Meaux qui fit signer un contrat de distribution
national avec Epic. La chanson entra dans le Top 40 country et y resta 18
semaines, exploit unique pour un titre zydeco… et par un noir, de surcroit !
La chanson monta même à la 98ème place du hit-parade anglais
pendant une semaine. My Toot Toot reste
la première chanson zydeco à être radiodiffusée de façon massive sur toutes
les radio s du pays, pop, rock ou country. La liste des reprises est
quasiment impossible à faire tant il y en a ! Des
articles sur Rockin’ Sidney furent publiés dans People Magazine, Rolling
Stone, Billboard et Music City News. Il fit de multiples apparitions à la
télévision et participa à une émission spéciale avec John Fogerty. La chanson
apparaît dans plusieurs films de cinéma, dont Hard Luck, One Good
Cop et Big Easy. Il
y eut même une version en espagnol, Mi Cu Cu, qui se vendit à plus d’un
million d’exemplaires au Mexique et en Amérique Centrale. Pour
couronner le tout, la chanson obtint un Grammy Award de la meilleur chanson
folk de 1985. Sidney
Siemen choisit alors d’investir les royalties gagnées avec la chanson :
il s’acheta un bus très confortable, avec la télé, pour les tournées ;
une station de radio, KAOK-AM à Lake Charles, ainsi que Festival City, un
complexe de loisirs de trois hectares, toujours à Lake Charles. Enfin il investit
une partie dans ZBC, sa maison de disques. |
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1986
– 1998 |
Après
le succès de My Toot Toot, Rockin’ Sidney parcourut les Etats-Unis et
l’Europe tout en continuant d’enregister des albums. Son album suivant, Hot
Steppin, sorti en 1986, fut nominé pour les Grammy Awards de l’année
suivante. Malgré
quelques succès d’estime (dont sa reprise du tube de Bob & Earl, Harlem
Shuffle), il ne retrouva jamais le sommet qu’il avait atteint avec My
Toot Toot. En
1990, il joua sur un des titres (Brothers) de l’album des frères
Vaughan, Jimmy et Steve Ray, produit par Nile Rodgers. Deux
derniers CDs verront le jour, sur Maison de Soul, en 1993 et 1996. |
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25/02/1998 |
Après deux à se battre contre le cancer, Sidney Simien nous quitte finalement, à 60 ans, laissant derrière lui une femme, trois fils et quatre petits-enfants. |
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Rockin’ Sidney demeure l’un des artistes les plus influents de l’histoire du zydeco, souvent imité, jamais égalé. A l’évidence aujourd’hui, il ne fait aucun doute qu’il était en avance sur son temps et que le zydeco lui doit beaucoup, surtout en tant que compositeur. |
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Discographie |
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They Call Me Rockin (Rockin’ Sidney and his Dukes) |
Flyright |
1975 |
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Joy
To The South |
Bally
Hoo |
19?? |
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Give
Me A Good Time Woman |
Maison de Soul |
1982 |
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Boogie Blues’N Zydeco |
Maison de Soul |
1983 |
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A
Holiday Celebration With Rockin’ Sidney |
ZBC (réédité en CD par Maison de Soul en 2002) |
1983 |
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My
Zydeco Shoes Got The Zydeco Blues |
Maison de Soul |
1984 |
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My
Toot Toot |
Ace |
1986 |
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Hot
Steppin |
ZBC (réédité en CD par JSP) |
1986 |
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My
Toot Toot |
Maison de Soul (réédité en CD en 1995) |
1987 |
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Creola
– The Talk Of Town |
ZBC |
1987 |
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Live
With The Blues |
ZBC (réédité en CD par JSP en 1994) |
1988 |
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Squeeze
That Thang! |
ZBC |
1988 |
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Louisiana
Grammy Winner |
Goldband |
198? |
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Good
Time Zydeco |
Goldband |
1991 |
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Mais
Yeah Chere! |
Maison de Soul |
1993 |
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Zydeco
Is Fun |
Maison de Soul |
1996 |
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Louisiana Dynamic Duo –
Swampland Classics Vol. 1 (Cookie & The Cupcakes
et Rockin’ Sidney) |
Goldband |
199? |
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I’m Your Man |
JSP |
2002 |
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The Best Of |
Mambito |
2002 |
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King Zydeco |
Mardi
Gras Records |
2003 |
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Mon
choix : My Zydeco Shoes
Got The Zydeco Blues (My Zydeco Shoes (Got The Zydeco Blues) / Alligator
Waltz / Don’t Be A Wallflower / Twist To The Zydeco / Joy To The South / Joe
Pete Is In The Bed / If It’s Good For The Gander / My Toot-Toot / Dance And
Show Off / Let Me Take You To The Zydeco / Jalapeno Lena / Louisiana Creole
Man) Le disque par lequel tout est arrivé ! A part la boite à rythmes, plutôt insupportable, c’est un vrai régal. Comme le dit Jeff Hannusch dans les notes de pochette : « Il y a une chanson dans l’album dans laquelle Rockin’ Sidney chante "Vous allez aimer ce zydeco". Je pense qu’après une écoute, vous serez d’accord. » |
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Films : Hard Luck, One
Good Cop et Big Easy. |
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