Roland STONE (1941 - 1999) |
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Chanteur, Pianiste |
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Rhythm and Blues |
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12/08/1941 |
Naissance, à New Orleans, de Roland LeBlanc. Dans sa jeunesse, Roland écoute essentiellement de la musique country ; ce n’est que vers le milieu des années 50, grâce aux émissions de radio de Dr. Daddy-O et Larry McKinley sur WMRY, qu’il commence à écouter du rhythm and blues. |
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1957 – 1959 |
En 1957, il intègre un groupe qui vient juste de se former, The Jokers, dans lequel il joue de la guitare. Ils jouent alors les tubes R&B et Rock’n’Roll populaires de l’époque. Roland se mit au chant lorsque, pour gagner un peu plus d’argent, le groupe se sépara de son chanteur. Le groupe devint très populaire à New Orleans, animant toutese les soirées des collèges et des lycées de la ville. |
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1959 – 1962 |
Un jour de 1959, alors qu’ils jouaient à la soirée du St. Anthony’s C.Y.O., sur Canal Street, Mac Rebennack lui proposa de devenir le chanteur de son groupe, The Skyliners. Mac travaillait pour Ace Records et il pouvait lui décrocher un contrat… En intégrant The Skyliners, Roland passa au piano car Mac jouait déjà de la guitare. Un mois plus tard, lors d’un passage à la radio WJBW, Roland LeBlanc eut l’occasion d’enregistrer sa première chanson. En effet, une session d’enregistrement de Huey Smith s’étant terminée prématurément, le studio devenait disponible quelque temps. Mac Rebennack lui fit écouter Junco Partner par James Wayne et lui proposa de l’enregistrer. Après la séance, Joe Caronna, le manager de Frankie Ford et propriétaire, avec lui, du petit label Spinett, dit : « C’est super, mec ! Laisse-moi demander à Johnny [Vincent] s’il m’autorise à le publier après avoir changé quelques phrases ». Johnny Vincent, avec qui Roland LeBlanc était sous contrat, donna son accord pour que Joe Caronna sorte le disque, mais sous un autre nom. Après plusieurs essais, Caronna proposa finalement Roland Stone. LeBlanc accepta, pensant que ça ne concernerait que ce seul disque. Ils retournèrent en studio pour refaire le chant, en supprimant les références à la drogue. Ils nommèrent la chanson Preacher’s Daughter et Mac Rebennack une partie de piano. La chanson devint très vite populaire à New Orleans, sans que personne ne sache qui se cachait derrière le nom de Roland Stone. Finalement, l’information circula qu’il s’agissait de Roland LeBlanc, l’ancien chanteur du groupe The Jokers. Le titre passa alors de plus en plus à la radio et Roland dû la chanter parfois plusieurs fois lors des concerts ! Johnny Vincent racheta les droits de la chanson et publia d’autres titres sous le nom de Roland Stone, malgré les objections de LeBlanc. Un premier single, contenant deux chansons de Mac Rebennack, Something Special et Desert Winds, sortit début 1960. Mac y jouait de la guitare ; Allen Toussaint avait fait les arrangements et jouait du piano. Le disque marcha bien à New Orleans et sur la côte Est, ce qui lui donna l’occasion d’aller chanter à Philadelphie, puis sur la côte Sud, en tournée avec The Turbans et The Spaniels, pour quinze jours. Le single suivant, Just A Moment, une mémorable ballade swamp-pop, fut N° 1 au hit-parade de WNOE et WTIX, deux radios de new Orleans. La chanson avait été initialement proposée par Huey P. Meaux à Jimmy Clanton, qui l’avait refusée. Mais, voyant le succès de la version de Roland Stone, il changea d’avis. Johnny Vincent cessa alors toute promotion du disque de Roland Stone, malgré les 100 000 exemplaires déjà vendus, et mit sur le marché la version de Clanton …qui fit un flop ! Roland Stone tenta aussi sa chance dans le créneau country avec deux reprises d’Hank Williams, I Can’t Help It (la face B de Just A Moment) et Everybody’s Lonesome For Somebody Else. Fin 1961, Johnny Vincent publia l’album Just A Moment avec des titres déjà sortis en single et de nouveaux, écrits par Mac Rebennack. Le dernier single de Roland Stone pour Ace fut My Mother’s Eyes / Someday Sweetheart, qui sortit au printemps 1962. |
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1962 – 1964 |
Peu après la sortie du single, LeBlanc quitta Ace, Mac Rebennack et les Skyliners. « Il était temps pour moi de quitter le milieu de la musique » précise LeBlanc, « tous les membres du groupe s’étaient mis à prendre de la drogue et ça devenait la folie ! » |
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1964 – 1966 |
En 1964, Roland Stone avait un engagement au House of Zin, dans le Quartier Français. Un soir, Cosimo Matassa se rendit au club et lui proposa de faire quelque-chose ensemble. Mais le résultat, Remember That / Don’t Believe Him Donna, publié sur White Cliffs, ne donna rien! |
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1966 – 1969 |
Pendant rois ans, Roland fit le choix de travailler dans le pressing d’un de ses oncles. |
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1969 – 1983 |
Mais en 1969, il décide d’aller tenter sa chance au Texas ; cette fois-ci sous son vrai nom de Rolanc LeBlanc. Là, on ne lui demanderait pas sans cesse Junco Partner ! Il jouait du R&B, avait les cheveux longs et portait des chaussures à talons hauts, ce qui fit fureur à Houston où les gens n’avaient encore jamais vu ça. |
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1983 – 1991 |
En 1983, il était de retour à New Orleans, et repris le travail qu’il avait laissé chez son oncle. |
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1991 – 1999 |
En 1991, Carlo Ditta, le producteur de Orleans Records, le contacta après avoir lu un article sur lui dans le Times Picayune. Roland Stone n’avait rien à perdre : il donna son accord pour enregistrer un album. Carlo Ditta contacta Mac Rebennack, devenu depuis Dr. John. Mais ce dernier étant peu disponible, ils ne disposèrent que d’une nuit ! Earl Stanley à la basse et John Vidacovich à la batterie complétèrent la formation. Avec ce CD, Remember Me, sa carrière était relancée. Il recommença à jouer dans les clubs, les festivals et les soirées, tout en conservant son job régulier. En 1997, Orleans Records publia un autre CD, enregistré en public. En juillet 1999, il faisait danser des centaines de personnes sur du bon vieux R&B de New Orleans lors du festival international de jazz de Montréal. |
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22/12/1999 |
Malheureusement, ce fut son dernier festival ; Roland LeBlanc est mort le 22 décembre, suite à une banale intervention chirurgicale pour une hernie ! |
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Roland Stone, dont Aaron Neville disait qu’il était le « singingest white guy » qu’il avait jamais entendu, était un formidable chanteur de rhythm and blues, typique de la musique de la Cité du Croissant ! |
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Discographie |
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Just
A Moment |
Ace |
1961 |
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Remember
Me |
Orleans |
1992 |
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Live
On The Creole Queen |
Orleans |
1997 |
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Just A Moment-Something
Special From... |
Westside |
1999 |
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Mon
choix : Remember Me (Go On Fool /
Lovey Dovey / She's The One / Try The Impossible / You Can Make It If You Try
/ Remember Me / Please Don't Leave Me / Down The Road / The Masquerade Is
Over / Ain't Gonna Do It) L’album du retour ! Remember Me, est un superbe condensé de R&B de New Orleans, avec des titres comme Go On Fool, Ain’t Gonna Do It et Junco Partner, bien entendu, intitulé ici Down The Road ! |
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Pour en savoir plus : Le livre The Soul of New Orleans dans lequel Jeff Hannush lui consacre un chapitre. |
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Internet : |
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