Tuts WASHINGTON (1907 - 1984) |
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Pianiste |
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Rhythm And Blues |
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24/01/1907 |
Naissance à New Orleans, de Isidore "Tuts" Washington, Jr. "Je suis un créole" affirmait Tuts, dont l'arrière grand-père était indien. C'est sa mère qui l'appellera 'Tuts'. |
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1913 |
Sa mère, Juanita, décède dans des circonstances mystérieuses (empoisonnement ?). Tuts a six ans. Son père le confie alors à la sœur de sa femme, Rosetta Howard, qui habite près du centre ville. |
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Années 1910 |
Tuts commence par apprendre l'harmonica, que sa tante l'obligera à abandonner… pour ne pas abîmer ses lèvres ! |
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1917 |
"J'avais dix ans quand j'ai joué du piano pour la première fois. Personne ne m'a appris, pas même un accord de do. C'est pourquoi je crois que c'est un don de Dieu. J'ai toujoirs pu jouer tout ce que j'entendais" précise Tuts à Jeff Hannush. |
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Années 1920 |
Tuts quitte l'école pour travailler, mais se retrouve vite à cirer des chaussures dans les rues de New Orleans. Il commence quand même à jouer dans des orchestres dont les membres sont bien plus âgés que lui, comme ceus de Kid Punch ou Kid Rena. I va vite faire partie du groupe d epianistes qui écument les clubs de la ville. |
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Années 1930 |
Tuts continue de jouer, boire et s'amuser dans les bars et clubs de New Orleans, notamment dans la rue South Rampart. Il commence déjà à former de jeunes talents; ce sera le cas avec Professor Longhair à qui il montrera des trucs qu'il jouait. Tuts fait la connaissance de Smiley Lewis. |
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Années 1940 |
"J'ai trouvé du boulot avec Kid Ernest au Boogie Woogie Club à Bunkie, en Louisiane. C'était pendant la guerre et, comme l'activité avait bien baissé à New Orleans, j'ai accepté. Le propriétaire du club voulait un chanteur et j'ai proposé à Kid et à son frère d'embaucher Lewis. Nous avons joué dans les environs de Bunkie et Marksville, en Louisiane, pendant quasiment deux ans. Quand je suis rentré, j'avais 800 dollars en poche" se souviens Tuts. |
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1948 |
Smiley
Lewis enregistre son premier disque, Turn On Your Volume / Here
Comes Smiley avec Tuts Washington. |
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1948 - 1951 |
Le trio (avec Herman Seale, à la batterie) tourne beaucoup et voyage même dans les états voisins, grâce, notamment, au succès de Tee-Nah-Nah qui marchait très bien, avant que Tuts s'en aille rejoindre l'orchestre de dixieland de Papa Celestin. |
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Années 1950 & 1960 |
Bien qu'étant toujours très actif, Tuts ne s'est jamais décidé à enregistrer sous son nom. Pianiste reconnu, il n'aura jamais de problème pour trouver des engagements; il sera même souvent sollicité par d'autres musiciens renommés de la ville. On le trouve, en 1958, dans l'orchestre de Clyde Kerr, ou sur le Mississippi sur le Delta Queen. |
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1968 -1973 |
Tuts passe cinq ans au restaurant Two Sisters, dans le French Quarter. |
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Années 1970 |
Pendant la deuxième moitié des années 70, Tuts joue avec son vieil ami Thomas Jefferson, à la Maison Bourbon et, à l'occasion, anime les soirées privées des gros rupins de New Orleans ! |
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1979 |
Tuts participe au film Piano Players Rarely Play Together avec Professor Longhair et Allen Toussaint. |
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1980 |
Il signe un contrat de deux ans au Bayou Room, un élégant petit salon de l'hôtel Ponchartrain, sur St Charles Avenue. |
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03/1983 |
C'est à 76 ans que Tuts fait ses premiers enregistrements, qui sortiront chez Rounder, sur l'album New Orleans Piano Professor. Tuts confiera "Je suis heureux d'en avoir finalement fait un. J'en suis fier". |
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05/08/1984 |
Tuts décède lors d'une représentation à la Foire Internationale de New Orleans. |
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Egalement connu sous le nom de Papa Yellow, Tuts Washington est
le dernier des "professors" de piano de New Orleans. Principalement
influencé par Joseph Louis 'Red'Cayou, un autre pianiste néo-orléanais, il
apprit la musique seul et, lorsqu'il voulut prendre des cours, à 18 ans, le
professeur de piano ne put que constater qu'il n'avait rien à lui apprendre ! Extraordinaire musicien, Tuts s'est constitué un immense répertoire, personnalisant tous les standards et faisant de lui l'une des influences majeures de pianistes comme Fats Domino, Professor Longhair, James Booker, Dr. John et Allen Toussaint. |
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Discographie |
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New Orleans
Piano – The Larry Borenstein Collection – Volume 3 |
504 |
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New Orleans
Piano Professor |
Rounder |
1983 |
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Live
At Tipitina's '78 |
Night Train |
1998 |
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Mon
choix : New Orleans
Piano Professor (Arkansas Blues / Do You Know What It Means To Miss New
Orleans / Honky Tonk / On The Sunny Side Of The Street / Wolverine Blues /
Mr. Freddie Blues / Papa Yellow Blues / Frankie And Johnnie / Georgia On My
Mind / Tee-Nah-Nah / Santa Fe Blues / I Cover The Waterfront / Forty-Four
Blues / Tin Roof Blues / When The Saints Go Marching In) Seul véritable témoignage studio du génie de Tuts Washington, cet album est remarquable de bout en bout de sensibilité, d'inventivité et de talent. Indispensable pour tout amoureux du piano de New Orleans. |
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Pour en savoir plus : Le livre I Hear You Knockin' dans lequel Jeff Hannush lui consacre un chapitre. |
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Films : Piano Players Rarely
Ever Play Together, de Stevenson J. Palfi (1982) |
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